L’avenir de l’orchestre numérique : Finances

Le 28 mai dernier, OC a accueilli Carol Kehoe (Tafelmusik), Hugh Donnan (Newfoundland Symphony), Bernard LeBlanc (Fédération canadienne des musiciens) et Neil Middleton (Vancouver Symphony) pour le deuxième forum de notre série en trois parties: L’avenir de l’orchestre numérique. Le sujet: les finances.

La conversation a commencé par une synthèse des constatations de recherches basées sur les entrevues en profondeur menées par The Arts Firm auprès de représentants d’orchestres et d’organismes d’arts de la scène de l’Amérique du Nord au sujet de leur expérience en matière d’activités numériques durant la pandémie de la COVID-19 et de l’avenir qu’ils entrevoient pour le numérique. Nos conférenciers ont ensuite fait de courtes présentations qui ont été suivies d’une discussion entre experts et d’une séance de questions et réponses.

Voici quelques-unes des leçons retenues au sujet des finances et du contenu numérique.

Qu’est-ce qui a favorisé l’explosion du numérique durant la pandémie de la COVID-19?

Plusieurs facteurs ont contribué au virage numérique effectué par les orchestres depuis un an :

  • Dans sa lettre sur la Covid-19, la FCM réduit grandement les coûts artistiques liés au numérique.
  • Les subventions salariales ont préservé l’emploi des musiciens et des membres du personnel.
  • Le numérique était la seule manière de consommer les arts de la scène.
  • Les orchestres ont largement réussi à conserver les abonnements payés et les parrainages.
  • Des lieux de représentation non traditionnels pouvaient être utilisés.
  • Certaines nouvelles subventions pour des projets ont été offertes.
  • En l’absence de concerts en direct, le personnel pouvait se consacrer au numérique.
  • Les nouveaux projets ont suscité de l’enthousiasme (mais ont aussi mené à un épuisement).

Lesquels de ces facteurs continueront ou cesseront de jouer au cours des deux à cinq prochaines années? Quel changement dans ces facteurs pourrait avoir une influence sur vos plans et votre capacité numériques dans l’avenir? Les entrevues que nous avons menées auprès d’orchestres partout en Amérique du Nord nous ont révélé que les recettes de billets pour des concerts en ligne représentaient environ 5 % à 10 % de celles provenant normalement de billets pour des concerts en salle. La stratégie d’établissement des prix pour les prestations numériques peut être axée sur l’accès, la flexibilité et une manière de récupérer certains des coûts, mais vu le faible montant des recettes et les coûts élevés de production, le numérique n’est clairement pas rentable. Une stratégie numérique durable pour les orchestres post-pandémie n’aura pas la même allure que celle qui a été utilisée durant la pandémie.

Créer une stratégie durable

Comprendre la valeur à en tirer

Comme Neil l’a souligné, plus un organisme explore la valeur qu’il peut tirer du numérique, plus il a de chance d’élaborer des stratégies qui l’aideront à atteindre ses buts. Considère-t-il le numérique comme un lien temporaire entre ses musiciens et la communauté immédiate pendant que les portes de la salle sont fermées? Comme un moyen de rejoindre à long terme de nouveaux publics à l’échelle mondiale? Comment le numérique peut-il aider à réaliser la mission de l’orchestre (p. ex. les initiatives de rayonnement à l’échelle de la province du Newfoundland Symphony) et comment peut-il l’en détourner? La période post-pandémie en sera une d’apprentissage, comme ce fut le cas de la pandémie.

Comprendre la capacité

Carol a insisté sur l’importance de comprendre la capacité de l’organisme après la pandémie. L’orchestre a-t-il les ressources nécessaires pour offrir simultanément une programmation en direct et une programmation numérique? Il est important de tenir compte du personnel, des musiciens et des bénévoles – l’équipe a-t-elle la capacité requise pour travailler toute la journée, produire des concerts en soirée et desservir aussi les clients du numérique? Quelle sera la priorité à long terme dans la réalisation de la mission de l’orchestre? Il n’est pas nécessaire de tout faire en même temps! Il faut fixer des attentes claires et raisonnables pour l’équipe et les publics en ce qui a trait aux concerts offerts en salle seulement, en numérique seulement ou sous les deux formes.

Les recettes du numérique – Place à la créativité

Partout, ces jours-ci, on offre des concerts en ligne. Qu’est-ce qui démarque un orchestre parmi les clients du numérique et les incite à consacrer du temps et de l’argent pour l’écouter à domicile? Il faut travailler avec l’équipe du marketing pour s’assurer que les prestations sont récupérables, en commençant par la communauté immédiate; le public proche (de la ville ou de la province) est celui qui tend le plus à sentir un lien avec l’orchestre, même à l’écran, et qui retournera aux concerts en personne quand les salles rouvriront.

Mais les ventes de billets ne sont pas le seul flux de rentrées en ce qui concerne le contenu numérique. On peut par exemple promouvoir auprès des commanditaires la valeur ajoutée que représente le numérique – la publicité peut être insérée au début ou à la fin d’une session ou durant l’entracte – et souligner le nombre de personnes qu’un commanditaire peut facilement atteindre en plaçant sa publicité dans une vidéo plutôt qu’au plat verso d’un programme.

Possibilités de collaboration et économies d’échelle

Bien que les artistes soient des collaborateurs intuitifs, il peut être difficile de structurer et d’organiser des projets communs entre organismes. Durant la séance de clavardage Zoom, les participants ont abondamment discuté de la diffusion régulière que CBC/SRC faisait auparavant à la radio (une forme « primitive » du numérique) des concerts d’orchestres de partout au Canada; cela a diminué ces dernières années. Vu les réalités financières difficiles que le numérique représente pour chaque orchestre, quelle forme de collaboration et d’économies d’échelle pourrait aider notre secteur à créer à long terme un écosystème en ligne dynamique et accessible pour les prestations des orchestres canadiens? Les membres du panel et les participants se sont interrogés sur la possibilité de créer une musicothèque commune nationale de contenu numérique qui pourrait tirer parti de l’engouement pour les recherches en ligne. Depuis un an, nous avons progressé de nombreuses décennies en matière d’innovation numérique. Maintenant, de quoi rêvons-nous et quelles sont les prochaines étapes?

 

OC tient à remercier Neil, Bernard, Carol, Hugh et tous ceux qui ont participé à la discussion et fait des observations perspicaces. Nous sommes reconnaissants envers le Conseil des arts du Canada et son fonds Stratégie numérique, dont le généreux soutien a permis de mener à bien la recherche et les activités de L’avenir de l’orchestre numérique. Nous remercions également notre comité directeur (Bernard LeBlanc de la Fédération canadienne des musiciens, Robert Fraser de l’Organisation des musiciens d’orchestres symphoniques du Canada, Jovanny Savoie du Conseil québécois de la musique, Tim Crouch de Soundstreams / comité numérique d’OC, et Tanya Derksen du Philadelphia Orchestra / membre du conseil d’administration d’OC), qui a assuré la surveillance et la rétroaction durant ce projet. Ce projet a été géré par The Arts Firm. Nous vous invitons à explorer les enregistrements, les présentations PowerPoint et les principales leçons retenues des autres séances de L’avenir de l’orchestre numérique sur les publics (21 mai 2021) et la fierté au travail (4 juin 2021).

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Biographies des conférenciers

L’avenir de l’orchestre numérique : Publics

Le 21 mai dernier, OC a accueilli Janet Bwititi (Calgary Philharmonic Orchestra), Vicki Young (Manitoba Chamber Orchestra) et Tanya Derksen (The Philadelphia Orchestra) pour lancer sa série en trois parties L’avenir de l’orchestre numérique. En premier : les publics.

La conversation a commencé par une synthèse des constatations de recherches basées sur les entrevues en profondeur menées par The Arts Firm auprès de représentants d’orchestres et d’organismes d’arts de la scène de l’Amérique du Nord au sujet de leur expérience en matière d’activités numériques durant la pandémie de la COVID-19 et de l’avenir qu’ils entrevoient pour le numérique. Nos conférenciers ont ensuite fait de courtes présentations qui ont été suivies d’une discussion entre experts et d’une séance de questions et réponses.

Voici quelques-unes des leçons retenues au sujet des publics et du contenu numérique.

Rejoindre et conserver les publics

Les orchestres peuvent utiliser le numérique de diverses manières pour approfondir les liens avec les publics actuels et rallier de nouveaux publics. Ils peuvent intervenir tout d’abord à l’échelon local en trouvant de nouveaux partenaires avec lesquels travailler sur le marché immédiat. Le Calgary Philharmonic a par exemple organisé sa série Civic Spaces, qui incluait des prestations à des lieux d’intérêt notoires, et a collaboré avec les propriétaires et occupants pour forger des liens à Calgary et dans les environs. De même, le Philadelphia Orchestra a créé une série appelée Our City, Your Orchestra, durant laquelle les musiciens se sont produits dans des entreprises autour de Philadelphie. En outre, la programmation en ligne et l’inscription peuvent étendre la portée tout en éliminant les barrières géographiques. Le Philadelphia Orchestra a constaté que 37,6 % des acheteurs de billets étaient de nouveaux venus à l’orchestre tandis que 56 % des membres du public vivaient à l’extérieur de la région de Philadelphie et que 5 % se trouvaient à l’étranger! Le Manitoba Chamber Orchestra s’est associé à un influenceur populaire sur YouTube et a attiré plus de 400 nouveaux abonnés à son canal. Ces résultats sont impressionnants, mais il ne faut pas oublier qu’au cours des prochaines années, chaque orchestre devra examiner sa mission et sa capacité à desservir par voie numérique des publics locaux, nationaux et internationaux quand il sera de nouveau possible de se produire en public.

Expérimentation et mesure du succès

Tâter le terrain, être flexibles et voir ce qui résonne auprès du public – ne pas oublier de recueillir des données pour aider à mesurer le succès, évaluer différentes options et faire des plans d’avenir. Quelques trucs à essayer :

  1. Exiger un billet ou une réponse (contre paiement ou gratuitement) pour le contenu numérique afin de mieux comprendre le profil et le niveau d’engagement du public plutôt que de faire de la diffusion en continu sans inscription obligatoire.
  2. Essayer différents modèles de diffusion, par exemple diffuser le contenu à perpétuité, offrir un contenu gratuit ou payé pour différentes périodes de temps, remplacer régulièrement le contenu ou rediffuser en seconde première des concerts qui ont été bien accueillis.
  3. Pour attirer le public, essayer de réorienter les stratégies de marketing. Avant la pandémie, la publicité gravitait surtout d’une soirée ou une représentation spécifique, mais maintenant, avec le numérique, le public peut accéder aux prestations pendant une période prolongée et de n’importe où! Déterminer l’intérêt généré initialement et suivre la croissance après le fait.
  4. Étudier comment les commandites peuvent être intégrées aux prestations en ligne – un commanditaire peut juger important de voir son logo affiché directement à l’écran durant une prestation numérique.

Nouvelle technologie, nouvelles relations

Le contenu numérique peut offrir au public de nouvelles manières d’apprécier l’orchestre. Ainsi, grâce aux angles de prise de vues et aux gros plans, les membres du public jettent un nouveau regard sur les musiciens. Mais il faut aussi tenir compte des difficultés que les publics actuels et potentiels connaissent (comme un manque de familiarité avec la technologie ou le manque d’accès à Internet haute vitesse). Pour y remédier, on peut envisager de recourir à des tutoriels vidéo visant à expliquer la plateforme numérique utilisée ou de prévoir des services de dépannage par téléphone ou courriel. Le secret réside dans le service à la clientèle : au lieu d’aider les membres du public à trouver leur siège, les orchestres doivent les aider à trouver leur « place numérique » en ligne. Les gens ne sont pas tous également à l’aise avec la technologie, mais beaucoup veulent néanmoins écouter la musique que les orchestres produisent pendant que les portes demeurent fermées. Le Manitoba Chamber Orchestra a choisi de rejoindre le public au moyen d’une émission radiophonique en diffusant des concerts d’archives tous les deux dimanches sur une station de musique classique locale.

OC tient à remercier Vicki, Tanya, Janet et tous ceux qui ont participé à la discussion et fait des observations perspicaces. Nous sommes reconnaissants envers le Conseil des arts du Canada et son fonds Stratégie numérique, dont le généreux soutien a permis de mener à bien la recherche et les activités de L’avenir de l’orchestre numérique. Nous remercions également notre comité directeur (Bernard LeBlanc de la Fédération canadienne des musiciens, Robert Fraser de l’Organisation des musiciens d’orchestres symphoniques du Canada, Jovanny Savoie du Conseil québécois de la musique, Tim Crouch de Soundstreams / comité numérique d’OC, et Tanya Derksen du Philadelphia Orchestra / membre du conseil d’administration d’OC), qui a assuré la surveillance et la rétroaction durant ce projet. Ce projet a été géré par The Arts Firm. Nous vous invitons à explorer les enregistrements, les présentations PowerPoint et les principales leçons retenues des autres séances de L’avenir de l’orchestre numérique sur les finances (28 mai 2021) et la fierté au travail (4 juin 2021).

Ressources :

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Symposium sur l’évolution des arts dans un monde numérique

Du 6 janvier au 2 février 2021, l’Edmonton Symphony Orchestra a présenté le Symposium sur l’évolution des arts dans un monde numérique. Cette activité virtuelle gratuite d’une durée de huit semaines a touché à divers thèmes, y compris le rôle de la technologie numérique dans les organismes artistiques, les manières dont les technologies numériques peuvent être utilisées pour enrichir les spectacles artistiques, le mouvement vers l’intégration de la technologie pour les organismes sans but lucratif, les ressources et outils nouveaux à utiliser pour créer un contenu numérique, le pouvoir de la narration faisant appel à la technologie numérique et bien d’autres encore.

Le symposium a donné aux participants l’occasion d’écouter un éventail d’experts expliquer comment les organismes artistiques utilisaient les technologies numériques lors de spectacles, dans les édifices et dans les espaces en ligne.  Les intervenants incluaient des acousticiens de renommée mondiale, des concepteurs d’expositions locaux et des artistes œuvrant avec des médias numériques. Les séances avaient une saveur différente chaque semaine; les présentations informelles, discussions et séances de questions et réponses ont donné aux participants de nombreuses occasions d’apprendre comment utiliser la technologie pour enrichir l’expérience en direct, peu importe la taille de leur organisation. Les séances ont attiré de nombreux participants, représentant le secteur des arts et celui des organismes sans but lucratif, et ont été suivies tant au Canada qu’à l’étranger.

Vous trouverez ci-dessous un résumé des 8 sessions, ainsi que des liens pour lire des notes détaillées et visionner des enregistrements :

 

1. Pourquoi le numérique?  

Le mercredi 6 janvier 2021 

Pourquoi la technologie numérique est-elle importante? Et pourquoi a-t-elle pris encore plus d’importance au cours de la dernière année? Les présentateurs, Annemarie Petrov, présidente et directrice générale du Francis Winspear Centre for Music et de l’Edmonton Symphony Orchestra, et Tateo Nakajima, fellow d’ARUP, discuteront des coûts et des avantages de la technologie numérique en explorant notamment les thèmes suivants : la technologie dans les espaces de rassemblement physiques, la façon dont les organismes artistiques sans but lucratif peuvent trouver de nouveaux moyens de rassembler la communauté grâce à la technologie et l’utilisation de la technologie pour renforcer les valeurs, la marque et la vision organisationnelles. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

2. Le numérique, un outil pour la narration

Le mercredi 13 janvier 2021 

Participation. Joie. Action. Comment peut-on utiliser la technologie – un outil dénué d’émotion – pour susciter ces réactions au sein du public? Dans bien des cas, il faut repenser nos récits et les manières d’éveiller une résonance auprès du public, en personne ou de manière virtuelle.  

Gretchen Coss, vice-présidente principale, Partenariats stratégiques, chez Gallagher & Associates, souligne les aspects particuliers dont il faut tenir compte pour capter le pouvoir de la narration numérique. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

3. Divertissements interactifs

Le mercredi 20 janvier 2021 

Evelyn Delgado, experte-conseil en établissement de musées pour enfants, retrace son processus de création d’expositions et aide à comprendre certaines des considérations et des options qui entrent en jeu pour favoriser l’engagement des publics jeunes et moins jeunes avec la technologie interactive. Elle traite de la conception et de la mise en place d’expositions qui réussissent à captiver, éduquer et divertir les publics. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

4. Technologies émergentes : Possibilités illimitées pour un budget  

Le mercredi 27 janvier 2021 

Rafael Baldwin, raconteur en médias numériques bien connu pour le New World Symphony et professeur de cinématographie immersive à l’Université de Miami, nous invite à le suivre dans un voyage technologique pour découvrir des outils et ressources nouveaux ajoutant un atout supplémentaire à toute stratégie centrée sur le contenu et le marketing – allant des lentilles et applis qui améliorent les caméras de nos téléphones jusqu’à la création de vidéos, de contenus personnalisés et de réalités virtuelles immersives. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

5. Conversation informelle : Changement institutionnel, Financement, Infrastructure

Le mercredi 3 février 2021 

Cet événement inclut une discussion de haut niveau sur certains des facteurs principaux et les plus redoutables en vue de les démystifier. Un groupe d’experts participe à un entretien animé au sujet du changement institutionnel qui s’impose pour réussir à intégrer la technologie numérique aux opérations courantes, trouver et employer de nouveaux bailleurs de fonds et de nouvelles méthodes de financement pour rendre le numérique possible et créer l’infrastructure nécessaire pour réussir l’intégration numérique. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

6. Interaction entre artistes et technologie   

Le mercredi 10 février 2021 

Scott Smallwood, artiste du son et professeur à l’Université de l’Alberta, et Paola Prestini, compositrice et fondatrice de National Sawdust, explorent  la convergence entre les artistes et la technologie. Allant de l’utilisation de la RV pour connaître l’expérience de l’orchestre à la création d’expositions d’art sonore et d’espaces numériques, Scott et Paola possèdent un monde d’expérience à partager. Ils discutent de l’accessibilité dans les lieux de spectacles, du son comme média, de l’infrastructure nécessaire pour créer des expériences sonores interactives et du travail interdisciplinaire qui sollicite les artistes et la technologie en vue de la création de nouvelles expériences artistiques stupéfiantes. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

7. Technologie immersive ou interactive : Guide pratique

Le mercredi 17 février 2021 

Vu la multitude de technologies numériques qui peuvent être utilisées, il peut être difficile de choisir la meilleure. Des experts locaux décrivent leur expérience de l’utilisation de diverses technologies immersives et interactives à Edmonton et Calgary. Ils donnent des conseils, recommandent certaines technologies, discutent de la prévalence des expériences immersives et interactives et de l’évolution des techniques de création et aident les participants à comprendre des façons dont ils peuvent utiliser ces technologies pour élargir les prestations de leurs organisations. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

8. Élargir nos horizons : Innovation, Transformation, et le Futur

Le mercredi 24 février 2021 

L’avenir de nos organisations dépend de notre capacité à nous adapter au monde nouveau que nous habitons. Nous nous posons tous des questions et voulons savoir quelle sera la prochaine étape, ce qui est possible et comment nous pouvons continuer à produire de l’art de qualité dans notre monde. Annette Mees, chef des Audience Labs au Royal Opera House, nous aide à nous tourner vers l’avenir et à voir comment nous pouvons faire de l’art un élément important du boom numérique. Elle discute des différentes manières d’aborder des projets, de la transformation qui pourrait s’opérer dans l’avenir au sein de l’équipe numérique et de l’exploration de nouvelles options de financement. 

Notes de présentation

Enregistrement

 

Ce  symposium a été rendu possible grâce au généreux appui du Conseil des arts du Canada, d’Arup et de l’Edmonton Community Foundation. 

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Apprentissages clés du Conseil consultatif sur la communauté autochtone du RSO

Le 3 mars 2021, OC a accueilli les membres du Conseil consultatif sur la communauté autochtone (CCCA) du Regina Symphony Orchestra (RSO) à une discussion en table ronde. Au cours d’une conversation franche de 90 minutes animée par Daniel Bartholomew-PoyserAudra Young (membre du Conseil d’administration du RSO et présidente du CCCA), Gordon Gerrard (directeur musical du RSO), Marion Newman (mezzo-soprano), et Christian Robinson (violon solo du RSO) se sont penchés sur l’origine du CCCA, les aspects qui contribuent au succès de la relation et les facteurs dont les orchestres devraient tenir compte pour cultiver leur relation avec les peuples autochtones. Voici quelques points clés à retenir.  

1. Il n’y a pas d’approche universelle  

Les particuliers, communautés et contextes culturels autochtones à l’échelle du pays sont aussi diversifiés que le territoire lui-même. La façon dont votre orchestre aborde sa relation avec les peuples autochtones dépend dans une large mesure du lieu géographique, ainsi que du contexte et des dirigeants locaux. Pour le RSO, il était indispensable de travailler avec les peuples autochtones du territoire visé par le Traité 4 pour mettre sur pied le CCCA et cultiver les relations nécessaires.   

2. Où commencer? Les relations sont au cœur de la démarche  

Si votre orchestre en est aux premiers temps de sa relation avec les peuples autochtones ou ne sait pas où commencer, Marion recommande de poser les questions suivantes : « Quelles initiatives menées par des peuples autochtones sont offertes dans ma communauté et sont ouvertes à tout le monde? Est-ce que j’y participe et est-ce que je les appuie comme membre de la communauté? » Des activités menées par des peuples autochtones à des galeries d’art, des théâtres ou des pow-wow qui sont ouvertes à tous sont d’excellentes façons d’apprendre et de s’impliquer. Commencez par manifester activement votre intérêt et par cerner des moyens de faire une contribution.  

3. Viser un engagement à long terme et à volets multiples  

La réconciliation demande du temps et de la vigilance; un projet ou un spectacle représente un début, mais ne peut être considéré comme la fin! Il est important d’intégrer l’établissement de relations avec les peuples autochtones aux opérations courantes et d’encourager l’ensemble de l’orchestre (effectifs artistiques, administratifs et bénévoles) à se rallier autour de cette démarche pour maintenir l’élan et éviter une action purement symbolique. Deux choses qui ont joué en faveur du CCCA du RSO ont été l’engagement de Gordon comme directeur musical et la présence d’Audra au conseil d’administration de l’orchestre, tous deux ayant un « pouvoir réel » d’intégrer les vues du CCCA dans les activités générales de l’organisme.  

4. Si vous demandez des conseils, suivez-les  

Il faut absolument rendre des comptes. Vos actions doivent refléter les contributions de vos partenaires autochtones. S’il existe des obstacles ou problèmes, il faut les reconnaître et rendre des comptes à ceux à qui vous avez demandé des conseils et une contribution en temps. Une ouverture à la vulnérabilité peut produire des résultats enviables! Christian décrit son expérience d’« écoute enthousiaste » des voix autochtones (en coulisse durant les réunions du CCCA et sur scène comme artiste interprète) comme étant « une des expériences les plus puissantes de sa vie comme artiste. »   

Avant la table ronde, nous avons interrogé les orchestres sur leurs relations actuelles ou souhaitées avec les communautés autochtones. Vous étiez nombreux à ne pas savoir où commencer ou à craindre de ne pas tomber pile. Nous avons depuis ce temps eu des échos de détermination et de confiance de la part de vos orchestres dans votre volonté de faire avancer cette démarche. OC est reconnaissant envers les panélistes et tous les membres du CCCA d’avoir partagé leur cheminement avec nous. Nous n’avons pas fini d’apprendre! Nous sommes impatients de poursuivre les conversations au sujet de la réconciliation et des relations entre les orchestres canadiens et les peuples autochtones. 

Mémoire présenté au gouvernement du Canada – Consultations prébudgétaires

Résumé

Orchestres Canada est reconnaissant de la possibilité qui lui est donnée de présenter les vues de ses 130 membres dans le cadre des consultations prébudgétaires du gouvernement du Canada.

La pandémie a durement touché tous les Canadiens. Nos orchestres n’y font pas exception. Depuis la mi-mars 2020, les orchestres du Canada ont dû trouver un équilibre entre d’une part la bienveillance à l’égard de leurs artistes, travailleurs et publics, et d’autre part la prudence financière et l’innovation. Ils ont travaillé sans relâche pour tracer leur propre voie durant la pandémie et maximiser la probabilité d’une reprise en toute sécurité et en toute confiance. Certains orchestres se sont temporairement tus; de nombreux autres ont rapidement effectué un virage vers de nouvelles plateformes pour continuer à faire de la musique.

Le bouleversement économique a été considérable : les recettes gagnées et les contributions (qui constituaient 76 % des recettes des orchestres canadiens en 2018-2019) ont diminué énormément au cours des onze derniers mois.

Dans ce mémoire, nous recommandons des options en matière de politiques et d’investissements pour faire en sorte que le secteur des arts et de la culture puisse, au moment opportun, reprendre en toute confiance. Notre objectif est de retourner au travail : de maintenir l’accès aux artistes et travailleurs des arts qui sont au cœur de notre activité, d’insuffler de la vie dans nos communautés et de faire fond sur les essais numériques et les collaborations nouvelles – aux niveaux national et international – entrepris durant la pandémie.

Les mesures que nous proposons dans ce mémoire permettront aux orchestres canadiens de :

  1. Créer et conserver des emplois et les talents en arts et en culture dans les villes petites et grandes du  Canada de façon à favoriser une reprise rapide dans le secteur des arts de la scène dès que la situation s’y prêtera;
  2. Commencer à réparer les dommages causés aux arts par la pandémie en permettant aux groupes artistiques et culturels de toutes les tailles – allant des plus simples collectifs populaires aux grandes institutions phares – de répondre aux besoins culturels de leurs communautés par des moyens nouveaux et attirants;
  3. Donner un coup d’envoi à la relance économique du secteur des arts en jumelant les dons de bienfaisance afin d’encourager les particuliers, les fondations philanthropiques et les entreprises à faire leur part et concevoir le programme de façon à garantir des chances équitables d’en profiter;
  4. Reconstruire en mieux en améliorant les espaces culturels où les Canadiens se rassemblent pour participer à des expériences artistiques et culturelles transformatrices afin de les appuyer, de les moderniser et de les rendre plus sûrs, plus accessibles et plus durables sur le plan environnemental.

Préambule

Au nom des orchestres membres partout au Canada, des musiciens et des travailleurs culturels avec lesquels ils travaillent, des publics qu’ils rejoignent et des collectivités diversifiées qu’ils servent, Orchestras Canada/Orchestres Canada (OC) est honoré de participer aux consultations prébudgétaires 2021-2022 du gouvernement du Canada.

À propos d’OC

Nous représentons les vues de 130 orchestres canadiens de toutes les provinces et avons été en dialogue constant avec nos membres depuis que la pandémie a été déclarée à la mi-mars. Les orchestres canadiens sont reconnaissants des nombreuses mesures adoptées par le gouvernement du Canada pour aider les Canadiens et les entreprises et organismes canadiens à stabiliser leurs activités et préserver les emplois au cours de cette période critique.

Les orchestres  et le public canadien

Tout en explorant une gamme de formules de rechange en matière de prestations numériques et en direct, les orchestres sont impatients de reprendre aussitôt que possible les concerts en direct sur scène. Malgré les défis créés par la pandémie, les orchestres canadiens continuent à faire de grandes contributions à la qualité de vie des villes petites et grandes du Canada, à collaborer à la célébration et l’affirmation de l’identité communautaire, à participer activement au développement culturel et éducatif des collectivités et à représenter éloquemment l’expression culturelle canadienne au pays et à l’échelle internationale.

Une reprise juste et verte

Malgré l’importance indéniable de l’investissement public dans les orchestres, nous aspirons également à des politiques qui favorisent une reprise à la fois juste et verte. Cela veut dire d’adopter une approche qui résultera, une fois passée la pandémie, en un pays plus équitable et durable. Les mesures que nous recommandons cette année aideront à garantir le rétablissement des orchestres et leur relance après cette période sans précédent dans l’histoire, tout en renforçant simultanément la résilience culturelle et économique dans la collectivité en général.Créer et conserver des emplois en prolongeant les mesures de soutien du revenu

Pour conserver les emplois et les talents clés en arts et en culture, nous recommandons que le gouvernement du Canada prenne les mesures suivantes :

  • Élargir la Subvention salariale d’urgence du Canada pour permettre aux organismes qui engagent des artistes et travailleurs visés par une convention collective d’inclure dans leurs calculs pour la SSUC la rémunération versée aux entrepreneurs indépendants et se pencher sur le fait que de nombreux artistes de la scène sont actuellement exclus de la portée de cette subvention;
  • Étudier la viabilité d’un programme de revenu de base universel comme moyen efficient et stratégique de faire en sorte que tous les Canadiens puissent vivre dans la dignité et contribuer à la société tant en périodes fastes qu’en périodes difficiles.

Justification

À l’échelle du secteur, nous avons été témoins d’un éventail de réactions à la crise :

  • Tous les grands orchestres professionnels ont choisi de garder leurs artistes à contrat, qu’il s’agisse d’employés ou d’entrepreneurs indépendants, et qu’ils soient eux-mêmes admissibles ou pas à la SSUC. Cela leur a permis de sauvegarder la loyauté, la participation et l’accès aux compétences spécialisées de ces artistes afin qu’ils puissent participer à la relance communautaire dès que la situation le permettra.  Ces groupes savent qu’ils doivent conserver les membres clés de leur personnel pour concevoir, promouvoir et présenter la programmation provisoire et rester en contact avec les publics et soutiens actuels et potentiels.
  • Les orchestres à petit budget ont adopté un éventail de mesures pour essayer en même temps de gérer les dépenses et de préserver les liens avec les artistes professionnels qu’ils engagent à contrat, les bénévoles dans la collectivité et les auditoires et le public en général auxquels chacun d’eux offre des représentations et  des programmes éducatifs. Privés de l’accès à des fonds d’urgence venant du Conseil des arts du Canada ou (dans bien des cas) de leur province et confrontés à la baisse rapide de leurs recettes gagnées et des contributions, ces groupes ont eu de la difficulté à maintenir et à réimaginer leurs activités clés.

Grâce à la SSUC, les orchestres canadiens qui embauchent des musiciens à titre d’employés ont enregistré une augmentation de plus de 400 % des fonds spéciaux et destinés à des projets. Toutefois, ceux qui engagent des musiciens à titre d’entrepreneurs indépendants en vertu de leurs conventions collectives ne sont pas admissibles à cette forme de soutien pour la rémunération de leurs musiciens.  Ce détail technique regrettable aboutira à des scénarios de reprise très différents pour nos orchestres : certains seront en bien meilleure position que d’autres pour reprendre leurs activités dès que la situation le permettra.

Résultat

Un élargissement du soutien au revenu nous permettra d’être prêts pour une reprise rapide dans le secteur des arts de la scène en direct dès que la situation le permettra.

Réparer les dommages causés aux arts par la pandémie grâce à un financement ciblé


Pour permettre aux groupes artistiques et culturels de toutes les tailles – allant des plus simples collectifs populaires aux grandes institutions phares – de répondre aux besoins culturels de leurs communautés par des moyens nouveaux et attirants, nous recommandons que le gouvernement du Canada prenne les mesures suivantes :

  • Mettre 75 millions de dollars en financement provisoire additionnel à la disposition des organismes artistiques pour faire en sorte qu’ils puissent offrir des programmes artistiques et éducatifs à leurs communautés en utilisant des moyens créatifs :
  1. 47 millions de dollars en financement provisoire par le truchement du Conseil des arts du Canada. Les fonds seraient attribués en fonction des recettes perdues à cause des restrictions résultant de la COVID-19;
  2. 28 millions de dollars en soutien provisoire ciblé pour appuyer les particuliers et groupes communautaires  œuvrant pour parvenir à l’équité (Autochtones, Noirs et personnes racialisées, atteintes de surdité ou handicapées, de même que les artistes et organismes communautaires) par le truchement du Conseil des arts et le ministère du Patrimoine canadien.


Justification

Les orchestres professionnels du Canada étaient reconnaissants des fonds d’urgence engagés au printemps 2020 et dans la mise à jour économique de l’automne 2020. Ils ont utilisé la première tranche de ces fonds pour préserver l’emploi des artistes et l’engagement des communautés, et ils attendent des précisions sur l’affectation des 181,5 millions de dollars annoncés  dans la mise à jour de l’automne. Bien que nous soyons impatients de retourner sur la scène, nous nous attendons à ce que les mesures de santé publique limitant la capacité dans les salles de spectacle demeurent en vigueur jusqu’au premier trimestre de 2022, ce qui aura bien sûr un impact sur les recettes provenant de la vente de billets et des tournées. Un investissement soutenu est par conséquent indispensable.

Résultat

La poursuite et l’élargissement de cet investissement dans le budget de 2021 aideront les orchestres professionnels et autres groupes artistiques à faire face à l’incertitude entourant une date confirmée de retour aux spectacles en direct  et garantiront l’accès aux mécanismes de soutien provisoire nécessaires à un plus vaste éventail d’artistes et de groupes artistiques, y compris les artistes et organismes artistiques autochtones, noirs, racialisés, sourds, handicapés et communautaires.         

Donner un coup d’envoi à la relance économique par des incitations aux dons de bienfaisance

Pour encourager la philanthropie et inciter les particuliers, les fondations philanthropiques et les entreprises à faire leur part, nous recommandons que le gouvernement du Canada prenne les mesures suivantes :

  • Mettre en œuvre un programme de jumelage de dons de 150 millions de dollars réparti sur deux ans pour des dons faits aux opérations d’organismes de charité canadiens enregistrés par des particuliers, des organismes philanthropiques ou des sociétés. Nous recommandons fortement que ce programme soit conçu pour répondre aux besoins des groupes artistiques de toutes les tailles, quel que soit leur niveau de succès sur le plan philanthropique,  pour que les groupes visant l’équité puissent en profiter pleinement.
  • Examiner les mesures fiscales qui s’offrent aux donateurs, qu’il s’agisse de particuliers ou de sociétés, et apporter les modifications qui s’imposent pour encourager les dons et le soutien en faveur de la reprise du secteur de bienfaisance dans son ensemble.

Justification

La meilleure façon d’encourager la vitalité du secteur est d’investir dans les artistes et organismes artistiques. Ces dernières années, les dons, parrainages et événements spéciaux de collecte de fonds sont devenus de plus en plus importants pour les orchestres canadiens; en 2018-2019, ils ont d’ailleurs représenté en moyenne 40,2 % de leurs recettes. Le bouleversement économique et la suspension des événements publics après que la pandémie a été déclarée ont fait que ces recettes sont de plus en plus incertaines : les donateurs (dont la générosité est ordinairement inspirée de leurs expériences à des concerts) sont touchés par la situation économique et du marché; les parrains font habituellement des contributions à des concerts et événements (qui ne peuvent pas avoir lieu de la manière habituelle); et la collecte de fonds au moyen d’événements spéciaux (ventes de livres d’occasion, courses Beat Beethoven, bingos pour des galas) est limitée.

Résultat

Nos données révèlent que les orchestres ont réussi à tirer parti d’occasions d’accroître les dons philanthropiques à condition que les encouragements nécessaires soient en place. Les orchestres ont par exemple participé de manière soutenue au programme Incitatifs aux fonds de dotation du ministère du Patrimoine canadien depuis sa création en 2001. L’adoption d’incitatifs aux dons par des particuliers, fondations et sociétés à des organismes de charité canadiens enregistrés serait extrêmement utile pour l’ensemble du secteur de bienfaisance.

Reconstruire en mieux par l’amélioration des lieux de spectacles

Une reprise en toute sécurité exige nécessairement l’accès à des espaces culturels sécuritaires,  accessibles, flexibles et abordables, conçus, adaptés ou modernisés en fonction des réalités postérieures à la COVID. Nous recommandons de prendre les mesures suivantes :

  • Entreprendre une nouvelle ronde du volet Infrastructures communautaires, culturelles et récréatives du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada pour permettre des rénovations, des mises à niveau et la construction de nouveaux espaces culturels. Les projets admissibles pourraient inclure des travaux rendus nécessaires par la COVID, comme des améliorations aux systèmes de CVC, l’installation d’entrées et de salles de toilettes sans contact, la modification des entrées et des sorties, des améliorations aux coulisses et l’aménagement d’un matériel de captation du contenu et de sièges souples.
  • Accorder une aide d’urgence aux salles de spectacles et espaces culturels pour leur permettre d’absorber les coûts élevés à court terme liés au nettoyage, à l’achat d’EPI et à d’autres exigences en matière de santé et de sécurité alors qu’ils doivent composer avec une baisse des recettes résultant de limites de capacité et de manques à gagner sur le plan des locations. Cela est particulièrement important pour les espaces administrés par les municipalités et les établissements postsecondaires qui n’ont pas accès à des programmes comme la Subvention salariale d’urgence du Canada.

Justification

Les espaces culturels du Canada ont besoin d’aide pour se conformer aux nouvelles exigences. Selon des recherches menées tant aux États-Unis qu’au Canada, les publics hésiteront à retourner dans les salles de spectacles tant qu’un vaccin efficace ne sera pas disponible. Beaucoup d’orchestres se produisent dans des édifices patrimoniaux et des salles d’un certain âge qui peuvent difficilement se conformer aux exigences imposées par la COVID-19. Pendant que nous reconstruisons en mieux, les organismes artistiques ont besoin pour leurs rassemblements d’espaces souples, sécuritaires, sans danger pour l’environnement et  sophistiqués sur le plan numérique.

Résultat

Nous recommandons de collaborer avec les provinces et municipalités à un programme réfléchi et urgent de rétroinstallation et de rééquipement des lieux de spectacles afin de maximiser l’impact et de procurer des avantages culturels durables aux Canadiens.

Conclusion

Orchestres Canada remercie le gouvernement du Canada de la possibilité de contribuer aux consultations prébudgétaires de 2021-2022. Nous serions honorés de discuter plus en profondeur de nos recommandations avec vous.

 

 

Un nouveau sondage révèle que 84% des orchestres canadiens sont passés au numérique

La plupart des orchestres canadiens ont essayé au moins une initiative numérique depuis mars 2020, avec pour objectif principal de rester en contact avec leur public et d’offrir des opportunités de travail à leurs musiciens, selon un nouveau sondage menée par Orchestras Canada/Orchestres Canada (OC).    

« La pandémie, qui a présenté tant de défis aux artistes et aux organisations artistiques, nous a tous obligés à numériser en toute hâte », a déclaré Neil Middleton, vice-président du marketing et des ventes de l’Orchestre symphonique de Vancouver (VSO) et membre du conseil d’administration d’OC. « C’était quelque chose qui figurait dans le plan stratégique du VSO, mais la pandémie a hyper-accéléré notre création d’une plateforme de contenu numérique et d’un processus de capture vidéo. »

Cinquante-sept orchestres d’un océan à l’autre ont répondu au sondage à l’automne 2020. Parmi eux, l’Orchestre classique de Montréal (OCM), qui a effectué un virage numérique dès avril 2020 et a été l’un des premiers orchestres du Québec à le faire. « Dès le début, il était clair que si l’OCM voulait rester pertinent et continuer à accroître son public, nous devions nous lancer dans ce domaine numérique, que nous sachions exactement comment le faire ou non » , a commenté Taras Kulish, directeur général de l’OCM. « Nous l’avons compris au fur et à mesure, et en conséquence, nos auditoires ont augmenté de manière exponentielle, non seulement au niveau local mais aussi au niveau international. »

 

Principales conclusions

Vous trouverez ci-dessous quelques résultats clés qui ont émergé des données du sondage sur le numérique :

1- 84% des personnes interrogées ont essayé une ou plusieurs initiatives numériques depuis mars 2020. Ces initiatives ont été hébergées sur les médias sociaux – sur YouTube, Facebook Live et Instagram. Les activités proposées comprenaient la capture de performances/événements en direct, du contenu informel comme les coulisses, des quiz et des soirées de visionnage. Les enregistrements et les performances ont été fortement mis en avant, tout comme les balados et le matériel d’archives. De plus, des organisations ont accueilli des musiciens qui ont interprété de courts morceaux depuis leur domicile.

2- Les orchestres ont effectué un virage numérique principalement pour rester en contact avec leur public. D’autres motivations comprenaient l’offre de possibilités de performances pour leurs musiciens, l’augmentation de la visibilité de leur marque grâce à une présence en ligne diversifiée et accrue, et la collecte de fonds.

3- Les orchestres ont besoin de soutien et de ressources pour poursuivre et renforcer leur offre numérique. Les répondants au sondage ont cité le besoin d’un meilleur équipement (caméras et microphones), de logiciels et de matériel, et d’un accès à l’expertise technique, y compris le montage et la production audio-vidéo, ainsi qu’un soutien marketing, en intégrant les compétences numériques dans les structures de personnel existantes.

4- 74% des répondants ont l’intention de poursuivre une partie ou la totalité de leur activité numérique après la pandémie. Leurs plans futurs comprennent la diffusion en direct, l’accès à de nouvelles plateformes, la capture de performances, la numérisation du travail, l’augmentation des connexions et le développement des publics, l’expérimentation et l’apprentissage, l’ouverture d’espaces de performances numériques, l’élargissement de l’engagement numérique (y compris les conférences et les activités en ligne).

L’analyse du sondage est fournie par The Space, une société indépendante d’intérêt communautaire basée à Birmingham, en Angleterre.

 

 

« Le comité numérique d’Orchestres Canada a entrepris ce sondage à l’automne 2020 afin de mieux comprendre les activités numériques des orchestres canadiens à l’ère de la COVID. Nous avions suivi ce travail de manière informelle depuis le début de la pandémie ; malgré cela, nous avons été renversés par l’éventail d’orchestres qui ont adopté la saisie et le partage de contenu numérique, leurs apprentissages, leur expression honnête des défis, leur engagement à faire travailler les artistes et à maintenir un contact vivant et engageant avec leurs communautés. Les enseignements tirés du sondage influenceront certainement les efforts de sensibilisation et d’apprentissage d’OC pour aller de l’avant. Mais je pense que la plus grande valeur du sondage pourrait être de refléter pour les répondants la vitalité et les intérêts communs de la communauté orchestrale canadienne. » – Katherine Carleton, directrice générale d’Orchestres Canada.

« Ce sondage montre que les orchestres canadiens ont fait un travail remarquable pour se réinventer lors de la COVID. La quantité et la qualité du contenu numérique produit sont exceptionnelles. Il a non seulement permis aux orchestres de rester en contact étroit avec leur public, mais aussi d’attirer de nouveaux publics. Il est clair que notre secteur doit continuer à innover pour accroître notre impact. Cependant, les questions de financement sont déjà apparentes et ne feront que s’accentuer lorsque nous recommencerons à présenter des saisons de concerts en direct. » – Neil Middleton, vice-président du marketing et des ventes de l’Orchestre symphonique de Vancouver et membre du conseil d’administration d’OC.   

« Le fait que 84 % des orchestres ont essayé une ou plusieurs nouvelles initiatives numériques depuis mars 2020 est une statistique passionnante. Beaucoup d’entre nous voulaient élargir leur offre numérique, mais l’expertise, le financement et la peur nous ont freinés. Cette pandémie nous a ouvert cette porte à tous, ce qui est une merveilleuse opportunité.» – Taras Kulish, directeur général de l’Orchestre classique de Montréal   

Rapport comparatif 2019-2020

Chaque année, Orchestres Canada recueille et réunit des données financières et sur le public provenant des orchestres membres et produit un rapport comparatif détaillé. Celui-ci est communiqué aux orchestres participants et utilisé pour la défense des intérêts et aux fins de recherches. Le Rapport comparatif pour 2019-2020 contient des renseignements provenant de 72 orchestres, y compris de tous les orchestres membres au budget supérieur à 1,5 million de dollars et presque tous ceux dont le budget dépasse 50 000 $.

Les résumés sont basés sur les renseignements détaillés inclus dans le Rapport comparatif. Ils donnent une vue d’ensemble du secteur orchestral du Canada pour la saison 2019-2020. Les données venant de tous les orchestres participants sont groupées de deux manières : par taille du budget et par région.

Les pourcentages sont présentés de deux façons : 1) les pourcentages basés sur les totaux globaux et 2) les « moyennes des pourcentages » basées sur les pourcentages calculés individuellement pour chacun des 72 orchestres participants. Cette seconde approche est utile lorsqu’il s’agit d’échantillons relativement petits d’organismes de taille et d’envergure différentes, comme c’est le cas notamment dans le Résumé par région. Les pourcentages basés sur les totaux globaux sont utiles dans le cas d’échantillons plus gros. Les deux sortes de pourcentages nous semblent utiles.

Dans les résumés, nous utilisons, au bas de chaque colonne, les calculs du « coût au contact avec le public ». Nous recommandons cet outil de calcul aux participants qui voudraient eux-mêmes faire des recherches comparatives additionnelles. On obtient ce coût en divisant simplement les dépenses totales par le nombre total de membres du public. Cet outil est utile pour déterminer rapidement l’efficience commerciale globale par rapport aux autres éléments budgétaires. .

À compter de la mi-mars 2020, les orchestres ont annulé les concerts prévus. Quelques-uns ont commencé presque immédiatement à offrir des présentations en ligne. D’autres ont emboîté le pas. Nous avons donc ajouté la section Activité en ligne à la fin du rapport, sans trop savoir quelles données nous allions recevoir. L’information incluse dans les résumés correspond uniquement à l’activité jusqu’à la fin de la saison 2019-2020. Les présentations en ligne ont connu un essor durant la présente saison (2020-2021).

La COVID-19 a eu un impact considérable sur la communauté orchestrale canadienne. Pour le démontrer, nous avons décidé de produire deux résumés combinés qui montrent en parallèle les données pour 2018-2019 et pour 2019-2020, avec les changements en pourcentage pour chaque élément important du budget. Évidemment, presque tous les changements d’une année à l’autre ont été négatifs, sauf pour le soutien gouvernemental et surtout les recettes spéciales ou pour des projets.

Nous nous abstenons de tout autre commentaire analytique sur ces résumés parallèles pour deux raisons. 1) Ces résumés sont de création récente. Ils sont remplis de détails et ne peuvent être analysés en toute hâte. 2) Toute l’information incluse porte sur la saison prenant fin au printemps ou à l’été 2020. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes déjà rendus au milieu de 2020-2021. Nous savons que l’activité en ligne a pris son essor et que les orchestres restent en contact avec leurs publics par des moyens que nous ne pouvions imaginer il y a un an. Déjà, nous savons que le Rapport comparatif pour 2020-2021 aura une allure bien différente de celui pour 2019-2020 et de tous les rapports sur les années antérieures. Le défi pour Orchestres Canada est de se tenir au fait de ce qui se produit maintenant.

Chaque année, nous produisons ces résumés à partir d’une information simple et de définitions couramment acceptées, en évitant autant que possible de porter des jugements subjectifs. L’exactitude des résumés dépend surtout de celle de l’information fournie par les 72 orchestres participants, puis de la transcription fidèle de cette information dans les feuilles de calcul principales. Nous vous serions reconnaissants de signaler toute erreur importante que vous relevez dans ces résumés.

Le tout respectueusement soumis
C. Stephen Smith (statisticien, Orchestres Canada)
2 février 2021

Nouvelle étude : Repenser la philanthropie culturelle à Montréal

Une étude récente sur la culture philanthropique à Montréal, publiée par le Conseil des arts de Montréal (CAM) et HEC Montréalindique que « cultiver activement des relations avec des particuliers qui sont proches de la pratique artistique et de la mission organisationnelle, pour voir apparaître des donateurs et des membres de conseils d’administration engagés. ».

L’étude, intitulée Repenser la philanthropie culturelle à Montréal : Les relations et la communauté, est réalisée par Wendy Reid, professeure en management à HEC Montréal, et a nécessité une analyse qualitative de plus de 50 études de cas et 100 entretiens avec des organismes artistiques de tailles diverses basés à Montréal, y compris des orchestres.

Couverture de l'étude

L’étude a fourni 4 recommandations clés pour aider à l’évolution de la philanthropie culturelle à Montréal :    

1- La stratégie : Les relations à long terme sont essentielles!   

Les événements de collecte de fonds, bien que potentiellement rémunérateurs, peuvent absorber beaucoup de temps et d’énergie.  Les organismes artistiques devraient se concentrer davantage sur le maintien et l’évolution de leurs relations avec les personnes proches de l’art et de la mission de l’organisme, en intégrant les galas et les événements dans le développement des relations afin de produire des donateurs et des membres du conseil d’administration engagés. Ces relations peuvent se poursuivre dans l’au-delà : n’oubliez pas les dons planifiés!    

2- La culture : Lier laphilanthropie à la pratique artistique  

Développer une culture de la philanthropie qui implique tout le monde, et inclure les membres du conseil d’administration, le personnel, les artistes et les bénévoles dans cette culture. Lier la fierté des artistes pour leur pratique artistique à la générosité des donateurs et intégrer les employés responsables des revenus dans le travail plus large de l’organisation.  

3- Les personnes : Artistes, travailleurs culturels et pairs   

Veiller à ce que les possibilités de formation et de développement professionnel – que ce soit pour les artistes ou les travailleurs du secteur artistique – mettent certain l’accent sur la philanthropie.  Les artistes, en tant qu’alliés potentiels dans les efforts philanthropiques, doivent être orientés vers le rôle que joue la philanthropie. Les stages devraient être une opportunité de développement professionnel dans le domaine de la philanthropie pour les travailleurs artistiques émergents. Les professionnels de la collecte de fonds peuvent bénéficier d’un échange entre pairs au sein du milieu.       

4- Lesoutils : Données et bases de données   

Pour favoriser de meilleures relations avec les parties prenantes, investir dans un logiciel de gestion des relations avec la clientèle dans lequel la billetterie et les données relatives aux donateurs travaillent ensemble, et instaurer une culture de l’analyse des données et de la culture numérique.  

Ressources   

Lire les faits saillants 

Lire l’étude complète 

Lire le communiqué de presse

Les orchestres et le Conseil des arts du Canada dans les cinq prochaines années : Réimaginer l’innovation

Alors que le comité de défense des intérêts d’Orchestres Canada est resté silencieux ces derniers mois, le groupe (désormais présidé par Maxime Lataille, membre du conseil d’administration d’OC, de l’Orchestre symphonique de Montréal) a travaillé dur en coulisses, s’engageant auprès des décideurs et soumettant des mémoires dans le cadre d’une série de processus consultatifs au niveau fédéral.

Parmi les points forts de notre travail récent, citons la soumission d’OC au Conseil des Arts du Canada dans le cadre de sa consultation sur la planification stratégique. Nous y avons formulé trois recommandations (dont la version complète est présentée ci-dessous) :

Recommandation 1 : Créer un supplément à l’innovation dans tous les programmes de subventions qui incite spécifiquement le processus
En abordant le numérique différemment

Recommandation 2 : Réimaginer l’approche du Conseil en matière de numérique en débloquant des fonds pour les projets et les opérations numériques
En affinant et en faisant évoluer les critères et l’évaluation de la diversité et de l’innovation

Recommandation 3 : Faire évoluer les critères de candidature pour aider les groupes à articuler leur progression vers la diversité, l’inclusion et l’innovation

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Les orchestres, la SOCAN et les droits aux temps de la COVID-19

Avec le récent passage au partage de contenu en ligne, les orchestres sont confrontés à de nouveaux défis en matière de droits d’auteur. Orchestres Canada a invité James Leacock, chef de service – Médias au service Licences de la SOCAN (et vétéran de 19 ans à la SOCAN) à se joindre à nous pour une discussion et une séance de questions animée.  

Vous trouverez ci-dessous les points clés de la conversation :

 

1- Connaissez vos tarifs!

Il existe différents types de licences que les orchestres canadiens utilisent généralement pour obtenir des droits d’exécution en direct :

 

  • Tarif 4B2 – Licence annuelle pour orchestres, une licence permettant d’exécuter publiquement de la musique en tant que prestations en direct lors de concerts ou de récitals de musique classique pendant une période d’un an. Le tarif est basé sur une redevance fixe par concert, calculée selon une échelle mobile en fonction de la taille du budget de votre orchestre, et est payable pour chaque concert que vous donnez, qu’il contienne ou non de la musique protégée par des droits d’auteur.
  • Tarif 4B1 – Concerts de musique classique (par concert ou événement), également une licence permettant d’exécuter de la musique en tant que prestations en direct lors d’un concert ou d’un récital de musique classique.  Quelle est la différence?  Ce tarif est basé sur SOIT 1,56 % de vos recettes brutes SOIT (pour un concert gratuit) 1,56 % des droits que vous payez aux interprètes, avec un minimum de 35 $ par concert.  Il n’est payable que pour les concerts qui contiennent de la musique protégée par le droit d’auteur ; il n’est pas exigé pour les programmes qui contiennent uniquement du répertoire du domaine public.


Faites le calcul!  Un tarif peut être plus avantageux pour vous que l’autre au cours de votre saison : il dépendra de vos choix de répertoire, de la capacité des salles et du prix des billets.  Examinez l’ensemble de votre saison, ou l’année civile (si c’est votre période de licence), et optez pour le tarif qui vous convient le mieux pour l’ensemble de l’année. Pour 2020, les responsables d’Entandem pourraient envisager d’autoriser des changements de tarifs en milieu d’année pour mieux s’adapter à vos nouvelles réalités : parlez-en avec eux!

 

2- Ces tarifs vous couvrent non seulement pour les représentations en personne, mais aussi pour les concerts en ligne  

James a utilement défini une performance publique comme “la musique exécutée à l’extérieur d’une maison, d’une voiture ou d’un bateau”, et cela inclut la musique communiquée au public par télécommunication, y compris l’internet! Les droits d’exécution en ligne de concerts de répertoire protégés par le droit d’auteur sont traités de la même manière que les concerts en personne, et cela vaut pour les événements à but unique (exécution en direct uniquement, en ligne uniquement) et les événements hybrides (en direct et en ligne).

Par exemple, un concert auquel assistent 50 personnes en personne et qui est en même temps diffusé en direct. Dans ce cas, la SOCAN considère qu’il s’agit d’un seul événement, ce qui signifie que vous n’avez besoin que d’une seule licence pour les concerts hybrides. Il en va de même si 50 personnes assistent au concert en personne et que le concert est enregistré pour être diffusé plus tard : il est toujours considéré comme un seul événement.

Votre droit d’exécuter et de communiquer la musique est couvert par la licence de la SOCAN que vous avez choisie.


3- Ni 4B1 ni 4B2 ne couvrent les droits de synchronisation ou de reproduction.  

La SOCAN ne gère que les droits d’exécution publique et de communication, mais pas les droits de reproduction et de synchronisation, que vous devrez obtenir auprès du titulaire des droits pour le répertoire que vous exécutez (ou de son représentant). Si vous ne savez pas de qui il s’agit, commencez par l’éditeur de musique : il peut vous guider.


Si vous cherchez quelques définitions rapides sur les droits d’auteur canadiens, cette page de l’Association canadienne des droits de reproduction de la musique peut vous aider!

 

4- Les enregistrements d’archives nécessitent une licence différente

Si vous communiquez des enregistrements réalisés dans le passé par votre ensemble, vous devrez obtenir une licence audiovisuelle en ligne ( tarif 22.D.1 ) de la SOCAN.

Si les revenus de ces représentations sont générés par la publicité, par des frais par programme ou par un abonnement spécial, la redevance est de 1,9 % de ces revenus, sous réserve d’une redevance annuelle minimale de 15 $. Pour les services qui génèrent des revenus, les rapports pour le tarif sont trimestriels. Si le minimum est applicable, vous ne devez remettre le formulaire qu’une seule fois et payer votre redevance pour l’année.

 

5- Facebook et YouTube ont leurs propres accords de licence avec la SOCAN et d’autres détenteurs de droits – et ils les font respecter!

Si vous utilisez Facebook et/ou YouTube comme plateforme pour partager votre contenu musical enregistré, ces plateformes sont responsables du contrôle des licences et peuvent retirer le contenu.  Lorsque vous utilisez ces plateformes, vous publiez à vos propres risques.

Toutefois, si vous vendez des billets pour assister à ce concert, ou si vous en faites la promotion ou la publicité en tant que concert/événement, votre organisation devra obtenir une licence de la SOCAN.

Les premières expériences de la pandémie ont appris aux groupes que Facebook et Youtube utilisent des robots comme première ligne d’identification du matériel soumis à des droits d’auteur (qu’il s’agisse de droits d’auteur sur le répertoire ou de droits d’auteur sur l’enregistrement).  Une communication immédiate et bien informée avec YouTube ou Facebook fera remonter le problème jusqu’à une personne vivante, et vous pourrez alors régler les choses.

 

6- Soyez attentifs aux droits d’auteur sur les arrangements

Si votre concert comprend uniquement des œuvres du domaine public, vous êtes hors de cause. Si vous utilisez le tarif 4B2, vous payez un forfait par concert, quel que soit le répertoire.  Si vous utilisez le tarif 4B1 et que vous n’exécutez que de la musique du domaine public, aucune licence n’est nécessaire.  Toutefois, si vous exécutez un arrangement d’un “air” du domaine public, l’arrangement sera soumis à la protection du droit d’auteur s’il a été créé pendant la durée actuelle du droit d’auteur au Canada (que nous résumerons par “date de décès plus 50”). Vérifiez et assurez-vous que vous disposez d’une licence, le cas échéant.

 

Vous avez encore des questions?  

Vous pouvez contacter votre gestionnaire de compte d’Entandem, ou contacter directement la SOCAN à cette adresse électronique! Le taux de réponse est de 1 à 2 semaines.

 

Ressources

Enregistrement vidéo du webinaire

Site web de la SOCAN

Ressources du gouvernement du Canada sur le droit d’auteur

An Orchestra Musician’s Guide to Licensing of Online Content by Gary Corrin 

Online Concerts_Summary from SOCAN as of October 2020 

ASCAP repertory list