Le budget fédéral de 2019

Map of CanadaLe budget fédéral, déposé le 19 mars, est le dernier avant l’élection générale de cet automne.  Le gouvernement y reconnaît l’importance du secteur culturel, affirmant entre autres :

Partout au pays, les artistes du Canada et leurs sympathisants rassemblent les gens en vue d’apprécier et de célébrer la diversité et la créativité pour lesquelles les Canadiens sont reconnus à l’échelle mondiale. Nos industries culturelles constituent également une source importante d’emplois – elles emploient plus de 650 000 Canadiens – et elles représentent une composante majeure de notre économie, leur valeur s’élevant à presque 54 milliards de dollars chaque année.

Pour continuer à favoriser l’épanouissement du secteur culturel, le budget de 2019 prévoit l’affectation de :

20 millions de dollars répartis sur deux ans, à compter de 2019-2020, au Fonds de la musique du Canada.
Le Fonds de la musique du Canada (FMC) aide l’industrie canadienne de la musique à relever de nouveaux défis. Une vaste gamme de créateurs et d’entrepreneurs qui créent, produisent et commercialisent une musique canadienne originale et diversifiée sont admissibles à soumettre une demande. Le FMC est le principal outil de mise en œuvre des trois principaux objectifs de la Politique canadienne de l’enregistrement sonore, Des créateurs à l’auditoire, qui sont : rehausser l’accès des Canadiens et Canadiennes à un vaste choix d’œuvres musicales canadiennes par l’entremise des médias traditionnels et nouveaux; rehausser les possibilités offertes aux musiciens et musiciennes et aux entrepreneurs culturels canadiens afin d’apporter une contribution durable et significative à l’expression culturelle canadienne; faire en sorte que les musiciens et musiciennes et les entrepreneurs de la musique canadiens aient les habiletés, le savoir-faire et les moyens nécessaires pour réussir dans un environnement de mondialisation et de numérisation.

16 millions de dollars répartis sur deux ans, à compter de 2019-2020 au Fonds du Canada pour la présentation des arts
Le Fonds du Canada pour la présentation des arts (FCPA) fournit une aide financière aux organismes qui présentent des festivals artistiques ou des saisons de spectacles professionnels. Le FCPA appuie également les organismes qui viennent en aide aux diffuseurs artistiques. Grâce au FCPA, les Canadiens ont accès à des expériences artistiques professionnelles variées dans leurs collectivités. Chaque année, le FCPA appuie environ 600 festivals artistiques, saisons de spectacles professionnels et autres activités liées à la présentation des arts dans plus de 250 villes ou collectivités partout au pays. Le FCPA comprend deux volets principaux – le Soutien à la programmation et le Soutien au développement. Le volet « Soutien à la programmation » a deux composantes : Festivals artistiques et diffuseurs de saisons de spectacles professionnels, et Organismes d’appui à la diffusion.

24 millions de dollars répartis sur deux ans, à compter de 2019-2020 au programme de Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine, au programme Canada en fête, et au programme Commémoration Canada
The Building Communities Through Arts and Heritage program was created to help you celebrate your community – both its past and its present. This program increases opportunities for local artists, artisans, heritage performers or specialists to be involved in their community through festivals, events and projects. It also allows local groups to commemorate their local history and heritage.

Le volet Le Canada en fête du programme des célébrations et commémorations offre une aide financière pour des activités organisées les jours suivants : la Journée nationale des peuples autochtones (21 juin); la Saint-Jean-Baptiste (24 juin); la Journée canadienne du multiculturalisme (27 juin); et la fête du Canada (1er juillet).

Le programme Commémoration Canada donne un appui financier à des initiatives qui commémorent ou célèbrent des personnes, des lieux, des réalisations et des événements marquants à l’échelle nationale. Le programme favorise les commémorations et les célébrations qui soulignent les 25e, 50e, 75e, 100e anniversaires et les anniversaires subséquents par intervalles de 25 ans.

En outre, la somme de 1 million de dollars sera attribuée, sur deux ans, aux démarches de Patrimoine canadien en vue d’intégrer à la conception des programmes l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+).

D’une manière plus générale, mais pouvant aussi être importante pour le secteur artistique et culturel, le budget prévoit de doubler en 2019-2020 les placements professionnels de jeunes dans le cadre du programme Emplois d’été Canada et d’injecter des fonds additionnels dans la modernisation de la Stratégie emploi jeunesse.

Le budget de 2019 reconduit des mesures annoncées dans des budgets précédents, y compris des hausses progressives de fonds pour le Conseil des arts du Canada, qui auront pour effet de doubler les crédits parlementaires du Conseil (par rapport à 2016) d’ici 2021.

Et pour les orchestres ?

Les observations favorables au sujet de l’impact social et économique des arts que referme le budget constituent une bonne nouvelle pour le secteur artistique et culturel. En outre l’augmentation continue et soutenue des crédits du Conseil des arts constituait la grande priorité d’Orchestres Canada, comme nous l’avons expliqué dans notre mémoire prébudgétaire. Tout porte à croire que cet objectif a été atteint. Chacune des autres augmentations dans les différents programmes que nous avons mentionnées pourrait, de diverses manières, créer des possibilités pour les orchestres canadiens ; nous vous tiendrons au courant de nos constatations dans les prochaines semaines.

Prochaines étapes
  • OC examinera les prévisions de dépenses détaillées dès qu’elles seront publiées pour mieux comprendre dans le détail l’impact du budget.
  • Nous consulterons les organismes-cadres partenaires pour en savoir plus sur l’impact éventuel de ces nouveaux investissements sur les orchestres.
  • Nous continuerons à réclamer une injection supplémentaire de fonds dans le programme Incitatifs aux fonds de dotation.
  • Nous suivrons les changements apportés à la Stratégie emploi jeunesse, en nous concentrant sur l’accroissement des débouchés pour le secteur des arts.
  • Il va sans dire que nous vous ferons part de nos constatations.

Trois raisons de participer à la conférence nationale

L’inscription est maintenant ouverte pour la Conférence nationale d’Orchestres Canada de 2019. Cette année, nous avons lancé de nouveaux niveaux de prix pour faire en sorte que la conférence soit aussi accessible que possible. De plus, nous ne saurions dire à quel point nous sommes emballés par le programme ! Voici trois raison de vous joindre à nous du 11 au 14 juin à Ottawa.

1. Profiter du savoir de conférenciers novateurs et fascinants

Nous sommes ravis d’accueillir des conférenciers à l’avant-garde du changement dans le secteur des arts. Nous avons notamment l’honneur de présenter :

  • Nina Simon, qui se concentrera sur les risques et avantages d’amener les communautés à s’impliquer plus étroitement avec nos institutions, et elle proposera des outils que vous pouvez utiliser pour discuter avec votre conseil et vos collègues de nouvelles possibilités d’impliquer la communauté pour renforcer l’impact de votre organisme.
  • Donna Walker-Kuhne, qui décrira des pratiques exemplaires dans le domaine de l’implication communautaire en discutant des mesures de réussite pour ces programmes. Elle présentera également des stratégies tangibles pour attirer et accroître un public multiculturel.
  • Dans le cadre de notre atelier préalable sur le numérique, Fiona Morris et John White de The Space exploreront des moyens vous permettant d’intégrer vos plans stratégiques et opérationnels à votre stratégie numérique.
  • Dylan Robinson qui nous aidera à mieux comprendre et traiter respectueusement les enjeux entourant l’appropriation culturelle au moyen d’un atelier et d’un débat d’experts.

2. Participer à la conversation sur la conception de l’orchestre du 21e siècle

Venez assister à des ateliers animés par des spécialistes et menés par des pairs pour participer à des conversations essentielles sur la manière dont les orchestres s’adaptent au 21e siècle. Grâce à des séances offertes simultanément sur des thèmes comme la gouvernance, le marketing, la collecte de fonds, l’engagement communautaire et les systèmes de formation des orchestres, ces conversations nous pousseront à explorer les transformations que nous pouvons opérer au sein de nos organismes.

3. Rencontrer vos pairs d’orchestres petits et grands des différentes régions du Canada

Que ce soit autour d’une tasse de café avant le début de la journée, durant des réunions structurées entre pairs ou au cours d’une activité sociale, la conférence nationale est un rappel important du fait que vous n’êtes pas seul. Elle inclut des périodes consacrées expressément à des pairs qui font un travail semblable au vôtre pour discuter des enjeux les plus sérieux auxquels vous faites face et produire des idées de solutions.

Résultats du sondage sur la satisfaction des membres d’OC

Le questionnaire de sondage a été envoyé à un contact de chaque orchestre (habituellement le premier dirigeant ou un membre du conseil). Des 125 organismes ciblés, 49 y ont répondu, en recul par rapport aux 55 organismes qui ont participé au sondage de 2016. Toutefois, sur le plan géographique, la version 2018 est plus représentative des membres d’OC, le Québec et l’Ontario étant légèrement sur-représentés, tandis que les autres provinces étaient donc légèrement sous-représentées, notamment la Colombie-Britannique.

Tant en 2016 qu’en 2018, les grands orchestres étaient sensiblement surreprésentés dans le sondage. Les orchestres dont le budget se situait entre un et cinq millions de dollars sont ceux qui ont répondu en plus grand nombre ; en effet, 15 des 18 orchestres membres de cette catégorie ont participé au sondage de 2018.

Prochaines étapes

Il est possible de réaliser certaines des améliorations suggérées au moyen de modifications techniques qui peuvent être apportées dans le cadre de nos moyens actuels. La reconstruction récente de notre site a par exemple permis de régler la question du long délai de chargement dans notre site Web. Les répondants ont aussi réclamé des rappels plus fréquents des programmes et services d’OC, et nous promettons de satisfaire à cette demande. Nous nous engageons également à commander ou réunir puis à communiquer grâce à notre site Web des ressources faisant autorité.

Nous reconnaissons qu’il faudra plus de temps et de ressources pour parvenir à certains résultats, notamment pour réaliser notre engagement à faciliter des communications améliorées et plus nombreuses entre les pairs (en ligne ou en personne). Nous avons également été intrigués par la suggestion de faire plus pour favoriser des réseaux de mentorat parmi les membres d’OC, de veiller à une meilleure transmission du savoir entre les dirigeants actuels et futurs et d’aider à l’établissement d’un plan de relève. Bien que nous ne puissions pas nous engager à entreprendre ce travail dès maintenant, vous nous avez inspirés à réfléchir plus sérieusement à la manière d’y parvenir et au moment d’agir.

Programmes et services

Ces questions visaient à déterminer l’importance que les membres attachent aux programmes et services d’OC (qu’ils en aient profité ou non). En général, les membres s’attendent à plus d’OC en 2018 qu’en 2016.

wdt_ID Programme/service Note moyenne 2016 Note moyenne 2018
1 Avis de postes 3,63 3,93
2 Répertoires des musicothèques d’orchestre 3,71 3,56
3 Webinaires de développement professionnel 3,24 3,5
4 Groupes de discussion par courriel 3,08 3,17
5 Défense des intérêts auprès du gouvernement 4,35 4,48
6 Modèles de lettres au gouvernement 3,32 3,69
7 Rapport comparatif 3,9 4,06
8 Modèles de lettres (contrats, guides, etc) 3,28 3,58
9 Infolettre mensuel 3,06 3,47
10 Conférences et ateliers 3,41 3,34 (Ateliers); 3,56 (Rencontres régionales); 3,83 (Conférence nationale)
11 Plan d'assurance-maladie de groupe 2,18 3,17
12 Assurance-responsabilité des administrateurs 2,92 2,62

Nous avons également demandé aux répondants d’indiquer leur degré de satisfaction à l’égard des programmes auxquels ils ont participé. Sauf pour les programmes d’assurance, les membres qui ont participé à nos programmes en étaient plus satisfaits qu’il y a deux ans.

wdt_ID Programme/service Note moyenne 2016 Note moyenne 2018
1 Avis de postes 3,76 4,23
2 Répertoires des musicothèques d’orchestre 3,55 3,56
3 Webinaires de développement professionnel 3,71 3,76
4 Groupes de discussion par courriel 3,18 3,61
5 Défense des intérêts auprès du gouvernement 3,8 3,91
6 Modèles de lettres au gouvernement 3,58 3,91
7 Rapport comparatif 4,18 4,28
8 Modèles de lettres (contrats, guides, etc) 3,6 3,78
9 Infolettre mensuel 3,37 3,93
10 Conférences et ateliers 4 3,75 (Ateliers); 3,88 (Rencontres régionales); 4,35 (Conférence nationale)
11 Plan d'assurance-maladie de groupe 3,62 2,25
12 Assurance-responsabilité des administrateurs 3,5 3,38

C’est aux démarches de défense des intérêts d’OC, à la conférence nationale et au rapport comparatif que nos membres attachent le plus d’importance. Il ressort des commentaires faits dans cette section que les répondants souhaitent vivement un renforcement des liens entre les membres (au moyen d’échanges en personne et en ligne) et une multiplication des activités de défense des intérêts. Comme les programmes d’assurance n’ont pas été jugés très favorablement, nous avons entamé des conversations avec les membres qui les ont utilisés pour mieux comprendre la situation.

Communication

Nous avons constaté une amélioration notoire du niveau de satisfaction à l’égard de nos communications. Le nombre de personnes qui n’utilisent aucune plateforme pour communiquer avec nous a aussi diminué (réponse sans objet).

wdt_ID Plateforme Note moyenne 2016 Note moyenne 2018 Réponse sans objet, 2016 Réponse sans objet, 2018
1 Site Web 3,31 3,61 11 % 6,38 %
2 Communications par courriel 3,61 3,96 11 % 0 %
3 Réseaux sociaux 3,1 3,82 38 % 27,66 %

En 2016 et en 2018, les répondants ont dit souhaiter une communication plus fréquente et accessible de listes sommaires des programmes et services offerts par OC. Les deux sondages ont aussi révélé, dans les commentaires, un désir soutenu de contacts entre les membres du personnel des organismes membres (notamment sous le niveau de la haute direction).

Connexions

Le degré auquel les répondants estiment avoir noué des relations professionnelles grâce à OC serait plus élevé. Toutefois, sauf pour la haute direction, presque tous les autres employés signalent des relations qui ne sont pas vraiment très développées.

wdt_ID Personnel Note moyenne 2016 Note moyenne 2018
1 Haute direction 2,85 3,9
2 Communication & Marketing 2,16 3,16
3 Abonnements, service à la clientèle 1,92 2,68
4 Directeurs artistiques 2,12 2,71
5 Développement, collecte de fonds 1,96 2,85
6 Finance 2,02 2,13
7 Opérations et production 1,83 3,14
8 Programmation, administration artistique 2,24 3,26
Ressources

Les questions à ce sujet étaient nouvelles et visaient à déterminer les sources d’information, de ressources, de conseils et de points de vue utilisées par nos membres ainsi que les pénuries de savoir qu’ils souhaiteraient voir OC combler. Les répondants ont à plusieurs reprises, déclaré qu’ils trouveraient très utile un programme national de mentorat ou d’échange.

Déclaration sur l’inclusion, la diversité, l’équité et l’accessibilité

Le questionnaire renfermait de nouvelles questions à ce sujet. 41 répondants étaient au courant de la déclaration IDEA ; 20 orchestres l’avaient adoptée tandis que sept autres ont affirmé qu’elle était sur le point de faire l’objet de discussions. Parmi ses orchestres, un se trouve en Colombie-Britannique, un en Alberta, deux en Saskatchewan, un au Manitoba, dix en Ontario, quatre au Québec, et un en Nouvelle-Écosse. La plupart (16/20) étaient des orchestres au budget supérieur à 1 million de dollars. Signalons en outre que 40 répondants (85 %) ont jugé cette initiative « importante » ou « très importante ».

Mission

La mission d’OC est : Orchestres Canada aide les orchestres canadiens à réaliser ensemble ce qu’ils ne peuvent accomplir seuls et leur offre dans les deux langues officielles ses services de recherche, de partage des connaissances, de convocation de réunions et de défense des intérêts. Les répondants étaient d’avis qu’OC réussissait plus vigoureusement l’accomplissement de sa mission en 2018 qu’en 2016, la réponse moyenne sur une échelle de 5 points passant de 4,13 à 4,3.

Campagne de dons correspondants

Le conseil d’administration et le personnel d’OC collaborent dans le cadre d’un défi de fin d’année : nous avons collectivement augmenté notre capacité de donner afin de créer un fonds de dons correspondants. Pour chaque dollar que nous recueillerons des donateurs avant le 31 mars (jusqu’à concurrence de 3 000 $), notre conseil d’administration et notre personnel verseront une somme égale au fonds. Que vous donniez 25 $ ou 500 $, vous serez heureux de savoir que votre investissement ira deux fois plus loin, mais seulement si vous faites votre don avant le 31 mars 2019.

Nous vous invitons à faire un don (et obtenir votre reçu officiel) dès aujourd’hui par l’entremise du formulaire CanaDon sur notre page de don. Merci beaucoup!

Résultats du sondage sur la stratégie numérique d’Orchestres Canada

L’automne dernier, Orchestres Canada, orienté par son groupe de travail sur la stratégie numérique, a demandé aux chefs de file partout au Canada de nous parler de leur utilisation des outils numérique et de l’état des stratégies numériques au sein de leur organisme.

Renseignements généraux

Le sondage sur la stratégie numérique a été remis à une personne-ressource de chaque orchestre, habituellement le directeur général ou un membre du conseil d’administration. Les orchestres de jeunes n’ont pas été inclus dans ce sondage. Des 105 personnes-ressources à qui nous avons transmis le sondage, 60 ont répondu, dont 22 provenant d’orchestres ayant des recettes annuelles de plus d’un million de dollars (soit les grands organismes) et 38 d’orchestres ayant des recettes annuelles de moins d’un million de dollars (les petits organismes). Ces deux groupes ont répondu à des questions généralement pareilles, mais il y avait quelques différences que nous abordons ci-dessous.

Thèmes et tendances

Les réponses au sondage ont permis de constater qu’il y a de l’enthousiasme envers les occasions qu’offrent les technologies numériques, mais des préoccupations ont aussi été soulevées quant à leur intégration au sein d’un organisme. Contrairement à ce que nous pensions, il n’y avait pas beaucoup de différence entre les réponses des grands et des petits organismes à cet égard. Peu importe la taille du budget, les organismes se préoccupent des sommes à investir, des risques et du temps à consacrer à l’intégration de nouvelles technologies numériques au sein de leur organisme.

En ce qui concerne les occasions, les répondants ont reconnu que la technologie numérique pourrait leur permettre de mieux se présenter et de mieux cerner, comprendre et améliorer l’expérience des membres de leur auditoire. Les répondants ont également exprimé que les technologies numériques leur permettraient d’être plus efficaces sur le plan opérationnel, d’avoir la capacité d’établir des segments d’activités et de personnaliser les activités opérationnelles ainsi que de mieux mesurer les effets qu’ils produisent.

Les participants ont évoqué les nombreux défis liés à l’intégration de nouvelles technologies numériques dans leur organisme et plusieurs d’entre eux se sont dits sceptiques quant à la valeur des technologies numériques relativement aux coûts, au temps et aux efforts nécessaires. Ils semblent estimer qu’ils doivent acquérir des connaissances rapidement afin d’être où il faudrait être relativement à la littéracie numérique.

Enfin, les participants au sondage ont fait part des besoins importants qu’engendre le virage numérique. Ils étaient nombreux à vouloir prendre connaissance de pratiques exemplaires et à savoir ce à quoi les auditoires s’attendent des orchestres en matière d’engagement numérique. Toutefois, il y avait un sentiment de frustration : les gens constatent le potentiel et la pression de s’engager, mais peinent à prioriser le virage numérique et de l’entamer. Les réponses ont fait valoir que la question relevait d’une occasion plutôt que d’une stratégie. Les répondants dépenseraient les sommes nécessaires sur la technologie s’ils disposaient d’une telle somme, mais n’ont pas accordé la priorité aux technologies numériques dans le cadre de leur planification à long terme.

Détails

Renseignements de base

Les premières questions du sondage étaient axées sur le niveau de familiarité avec les outils et les initiatives numériques au sein des organismes des répondants. La plus grande part des répondants (68 % chez les grands organismes et 79 % chez les petits organismes) ont indiqué qu’il y avait « une certaine familiarité » dans leur organisme, mais personne n’a répondu qu’il y avait une « grande familiarité » en ce qui a trait aux technologies numériques.

L’investissement financier dans les activités numériques a généralement augmenté. En effet, 45 % des grands organismes (mais seulement 26 % des petits organismes) ont indiqué que leur investissement a augmenté de façon considérable. Aucun orchestre parmi les petits et les grands organismes n’a réduit son investissement en technologie numérique.

D’ailleurs, 82 % des grands organismes et 66 % des petits organismes ont affirmé que la technologie numérique est une priorité pour leur orchestre, quoique cette priorité figurait expressément dans seulement 50 % des plans stratégiques des grands orchestres et 44 % des plans stratégiques des plus petits orchestres. Bon nombre d’orchestres ont fait valoir dans leurs commentaires que la technologie numérique est un moyen d’atteindre de nouveaux auditoires diversifiés, de se mettre en rapport avec leur collectivité et d’accroître l’efficacité administrative au sein de la gestion de l’orchestre. Les organismes qui ont affirmé que la technologie numérique n’était pas une priorité ont précisé que c’était en raison d’un manque de temps et d’argent ou d’une attitude cynique envers son efficacité.

Technologie numérique et planification à long terme

Au sein des orchestres qui disposaient d’un plan stratégique (soit tous les grands organismes et 42 % des petits organismes), dans 50 % des plans, les occasions numériques étaient abordées expressément et dans l’autre 50 % des plans, il n’y avait aucune mention de de telles occasions.

Nous avons demandé aux répondants ce qu’ils feraient si on leur remettait soudainement une grande somme d’argent à investir dans les technologies numériques. Il a été intéressant de constater que 59 % des grands organismes et que 68 % des petits organismes avaient une idée de ce qu’ils feraient avec cet argent ; 27 % des grands organismes et 5 % des petits organismes avaient explicitement décrit ces idées dans leur plan stratégique. Très peu de répondants (aucun grand organisme et sept petits organismes) ne sauraient pas quoi faire avec cet argent fictif.

Littéracie numérique

La majorité des répondants (77 %) ont indiqué qu’ils avaient une littéracie numérique. Des résultats semblables ont découlé des deux versions du sondage. On a demandé aux grands organismes où ils ont acquis leurs connaissances et les réponses ont beaucoup varié. Certains ont fait leur apprentissage dans des milieux conventionnels (cours, séminaires) tandis que d’autres se sont formés par essais et erreurs (apprentissage non officiel).

Pour ce qui est des petits organismes, aucune tendance n’a été cernée permettant de déterminer si la littéracie numérique constituait une priorité lors du recrutement ou de l’embauche de nouveaux membres du personnel ou de bénévoles. Encore une fois, 50 % des répondants ont indiqué qu’ils cherchaient cette compétence et 50 % ont dit que cette compétence n’entrait pas en ligne de compte. Au sein des grands organismes, on accordait une plus grande importance à la littéracie numérique ; 41 % des répondants ont affirmé que la littéracie numérique était une priorité et 59 % ont indiqué que cette compétence dépendait du rôle de l’employé. On accordait tout de même une plus grande importance à la littéracie numérique dans le processus d’embauche dans ces plus grands organismes.

De plus, on a posé des questions supplémentaires aux grands organismes pour savoir comment ils appuient le renforcement de la littéracie numérique chez les membres de leur personnel. Dans 68 % de ces organismes, un financement de perfectionnement professionnel était offert et deux organismes offraient cette formation à l’interne.

Dans le même ordre d’idées, on a demandé aux petits organismes s’ils avaient nommé un champion de la technologie numérique dans leur organisme. Dans 17 organismes, il y en avait un et dans 18, il n’y en avait pas.

Apprentissage et succès

On a demandé aux répondants ce qui les aiderait à façonner les travaux numériques de leur orchestre. Les réponses étaient variées. Certains ont dit qu’ils aimeraient avoir accès à des projets qui leur permettraient d’accroître la littéracie numérique de base au sein de leur orchestre. D’autres aimeraient savoir comment entamer des projets plus complexes comme les vidéos en direct et joindre de nouveaux auditoires grâce à la technologie. Ils ont aussi indiqué qu’ils aimeraient savoir comment obtenir un nouveau financement. Les répondants ont répondu à cette question en évoquant ce que la technologie numérique pourrait apporter à leur organisme sur le plan artistique et en matière de marketing et de gestion quotidienne de l’orchestre.

Nous avons également demandé quels travaux numériques ils admiraient. Particulièrement notable au sein des petits organismes, la réponse était les autres orchestres du Canada (le Toronto Symphony et l’Orchestre du Centre national des arts). Les grands organismes avaient plutôt tendance à regarder plus loin aux organismes du domaine des arts comme le Berlin Philharmonic et le Detroit Symphony Orchestra ainsi qu’aux entités non artistiques comme Apple, Ricardo et les youtubeurs.

Conférence nationale : Concevoir l’orchestre du 21e siècle


Concevoir l’orchestre du 21e siècle : Intégrer les orchestres canadiens aux collectivités canadiennes

Nous sommes ravis d’annoncer le thème et deux de nos conférenciers d’honneur de notre conférence nationale de 2019, qui aura lieu à Ottawa au Centre national des arts, du 12 au 14 juin. Des renseignements au sujet de notre conférence nationale ont été affichés sur notre site Web. Vous pouvez y profiter de tarifs réduits pour les hôtels et les voyages ainsi que faire des demandes de bourses (pour les représentants d’orchestres à petit budget (revenus annuels de moins de 2 M$), et représentants additionnels d’orchestres à budget plus élevé qui envoient déjà un délégué à la conférence. Date limite : 28 février). Pour éveiller votre intérêt, voici une courte introduction de deux de nos conférenciers principaux

Nina SimonNina Simon, directrice générale du Santa Cruz Museum of Art and History, et fondatrice du mouvement OF/BY/FOR ALL. Nina se concentrera sur les risques et avantages d’amener les communautés à s’impliquer plus étroitement avec nos institutions et elle présentera le mouvement Of/By/For All, comme un « nouveau mouvement mondial et une trousse à outils visant à aider votre organisme à devenir un élément de/par/pour la communauté. » Dans son atelier, elle explorera les communautés que vous desservez actuellement et celles que vous voudriez rejoindre et proposera des outils que vous pouvez utiliser pour discuter avec votre conseil d’administration et vos collègues de nouvelles possibilités d’impliquer la communauté pour renforcer l’impact de votre organisme.

Donna Walker-KuhneDonna Walker-Kuhne, conseillère principale, Implication communautaire, au New Jersey Performing Arts Center et fondatrice du Walker International Communications Group. Donna décrira des pratiques exemplaires dans le domaine de l’implication communautaire en s’attachant à des études de cas internationales et en discutant des mesures de réussite pour les programmes d’implication communautaire. Elle présentera également des stratégies tangibles pour attirer et accroître un public multiculturel dans le domaine des arts ; elle examinera les tendances nationales en ce qui a trait au recrutement de communautés diversifiées, aux conséquences de l’immigration et à l’impact de la presse et de la publicité. 

Le Prix Betty-Webster 2019

Orchestres Canada vient de lancer son appel de candidature pour le prix annuel Betty-Webster, notre manière de reconnaître les contributions exceptionnelles à la communauté des orchestres canadiens. Ce prix annuel célèbre ceux ayant laissé leur marque indélébile auprès des orchestres canadiens et nous donne l’occasion de souligner les réalisations de nos collègues. Le Prix Betty-Webster a été créé en 2002, en l’honneur de la fondatrice et chef de la direction d’Orchestres Canada, et rend hommage aux nombreuses années de service de Betty Webster et à ses extraordinaires contributions à la vitalité et au dynamisme du milieu orchestral du Canada, en particulier dans les domaines du leadership, de l’éducation et du bénévolat. Cliquez ici pour plus de renseignements sur le processus de nomination.

Rapport comparatif 2017-18

Grâce à notre statisticien, C. Stephen Smith, et les efforts des orchestres d’un océan à l’autre, Orchestres Canada vient de publier le rapport comparatif de 2017-18. Chaque année, Steve recueille des renseignements financiers et des données sur les publics auprès des orchestres membres et produit un rapport comparatif détaillé qui est ensuite communiqué à tous les orchestres participants.

Les résumés par région et par budget sont disponibles sur notre site Web.

Comparée à l’année précédente, 2017-2018 a globalement été une très bonne saison pour les orchestres. Nous avons constaté une augmentation de 7,5 % des recettes. De plus, la « dette nationale » générale des orchestres a baissé à moins de deux millions de dollars. Il s’agit du taux le plus faible depuis la première production de ce rapport en 2004-2005. Les orchestres sont aussi plus efficaces. Il y a eu une baisse générale de 4,5 % du montant dépensé par orchestre pour chaque membre de l’auditoire atteint.

Compte rendu de la Journée des arts sur la Colline

Arts Day on Parliament Hill 2018 image

Le 2 octobre, la Coalition canadienne des arts a organisé une Journée des arts sur la Colline fort réussie durant laquelle des défenseurs des arts de partout au Canada sont venus rencontrer des députés et promouvoir les arts. La directrice générale d’OC, Katherine Carleton, faisait partie de ce groupe de 100 champions des arts.

Les participants à cet événement ont formé des équipes, et, pendant la journée, chaque équipe a rencontré des députés, sénateurs et fonctionnaires clés. Katherine et ses collègues (Cathryn Gregor, de l’École nationale de ballet du Canada, et Steven Smits, de Volcano Theatre/Peggy Baker Dance Company) ont eu l’occasion de rencontrer quatre députés ou membres du personnel : Wayne Easter (Malpeque, Île-du-Prince-Edouard), Larry Miller (Bruce-Grey-Owen Sound, Ontario), Ali Ehsassi (Willowdale, Ontario) et Anthony Rota (Nipissing Timiskaming, Ontario).

En guise de préparatifs pour ces rencontres, la Coalition canadienne des arts a offert aux participants un webinaire de formation et une série de documents téléchargeables en français et en anglais, y compris un scénario pour la rencontre et des documents à remettre, qui pouvaient être personnalisés pour chaque député.

« Les députés veulent connaître l’impact que l’investissement fédéral dans les arts a dans leur circonscription, affirme Katherine. Dans l’ensemble, ils sont très conscients de la présence des artistes et des arts dans leur circonscription, mais le lien entre la politique fédérale et ces personnes et organisations inspirantes n’est pas toujours aussi clair. »

La Journée des arts sur la Colline représente une occasion intéressante pour les défenseurs des arts novices et chevronnés. « Elle se prête à quiconque peut profiter d’une politique éclairée et d’un financement en matière d’arts, ajoute Katherine. La Coalition élimine une bonne part du stress entourant ces rencontres en les organisant et en fournissant des recherches, des statistiques et des images infographiques solides. Elle jumelle aussi des personnes qui ont différents degrés d’expérience en défense des arts pour que les participants puissent tirer parti de l’expérience des autres membres de l’équipe qui prennent part à la rencontre. »

Bien que la portée générale des messages sur l’art que la Coalition a préparés revête une valeur indéniable, on ne saurait minimiser l’importance des interventions de défense des intérêts ciblant spécifiquement les orchestres. « J’ai eu tendance à traiter des points se rattachant plus particulièrement aux besoins des orchestres, tandis que mes collègues ont abordé les revendications touchant plus directement leurs secteurs, explique Katherine. Néanmoins, les commentaires que nous avons entendus durant les rencontres, de même que les discussions que nous avons amorcées laissent croire qu’il sera plus facile d’enchaîner avec des messages visant les orchestres en particulier. »

Nous avons demandé à Katherine comment la communauté orchestrale pouvait participer elle-même à cette démarche de défense des intérêts.

« Le Comité de la défense des intérêts d’Orchestres Canada planifie pour janvier une Semaine des orchestres dans les circonscriptions à laquelle nous souhaitons voir tous nos membres participer. Nous préparons des messages centrés sur les orchestres dont nous vous encourageons à discuter avec votre député et nous offrirons, en guise de préparatifs, une séance de formation, des modèles téléchargeables et des documents à remettre. En novembre, les membres du Comité de la défense des intérêts mettront ces documents à l’essai auprès de leurs propres députés; avec l’aide de l’équipe d’OC, ils sont là pour vous appuyer dans cette démarche. »

L’an dernier, OC a organisé à Ottawa sa propre Journée des orchestres; nos vaillantes équipes ont rencontré plus de 20 députés et sénateurs. Nous espérons tripler ce nombre cette année; avec votre aide, nous atteindrons cet objectif!

Rencontrer Cheryl McCallum

Cheryl McCallum imageRésidente de Saskatoon, Saskatchewan, Cheryl McCallum est actuellement gestionnaire du Développement des sports communautaires à Sask Sport Inc. Elle encadre actuellement un certain nombre de projets en employant une approche communautaire qui s’est révélée efficace pour contribuer à la santé et au bien-être de collectivités partout en Saskatchewan. Membre du conseil d’administration d’Orchestres Canada depuis juin 2018, elle siège présentement au Comité sur la gouvernance et au Comité sur l’inclusion, la diversité, l’équité et l’accessibilité (IDEA).

Cheryl a commencé à s’intéresser au milieu orchestral canadien par sa participation à un comité consultatif intervenant auprès du Regina Symphony Orchestra pour reconnaître la priorité de la diversité dans le mandat de l’orchestre. Ce comité bénévole et le RSO travaillent en étroite collaboration avec les collectivités autochtones du sud de la Saskatchewan.  « Il a certes été important pour moi de faire partie d’une communauté orchestrale visant à jeter des ponts pour créer un organisme inclusif », affirme Cheryl.

Ayant plus de vingt ans d’expérience dans les secteurs des affaires et sans but lucratif, Cheryl sait « appuyer des stratégies qui servent à mesurer le degré de collaboration entre des personnes de divers milieux. C’est quelque chose qui peut certes être appliqué à Orchestras Canada et la diversité des communautés qu’il dessert. » Cheryl a à cœur de créer des communautés par le sport, la culture et les loisirs, et elle voit des possibilités dans la façon dont chacune de ces activités rassemble les gens dans une célébration de la diversité. Elle est également convaincue qu’OC peut offrir aux orchestres le fondement permettant à ceux-ci de créer un environnement inclusif pour les diverses communautés qu’ils desservent.  Nous avons beaucoup de chance d’accueillir Cheryl parmi nos administrateurs occupés, dévoués et talentueux, et nous sommes ravis que le conseil d’administration puisse compter sur son expérience et ses antécédents de réussite.