On semble de plus en plus conscient, ces dernières années, du besoin de rendre les arts et la musique plus accessibles pour la communauté à besoins spéciaux. La musique s’inscrit dans l’expérience humaine, et tous ont le droit d’en profiter. Mais les concerts traditionnels posent des obstacles parfois difficiles à surmonter : éclairage intense, sonorité forte, coût élevé, et règles d’étiquette et normes de comportement qui peuvent rendre l’assistance à un concert orchestral impossible pour beaucoup de personnes ayant des besoins spéciaux. Il faut aussi reconnaître la rareté et le faible nombre des possibilités d’éducation artistique vraiment accessibles. L’accessibilité physique ne constitue qu’un élément du problème; la vraie accessibilité suppose d’éliminer tous les obstacles, ce qui exige de la créativité de la part des organismes artistiques.
La participation à des interprétations musicales et à des concerts accessibles procure des avantages qui dépassent le strict cadre de la musique. La participation à un programme musical adapté accessible peut faciliter le développement des compétences sociales en encourageant l’intervention à tour de rôle et les rapports avec les pairs. La stimulation sensorielle que suscitent le jeu d’un instrument et l’écoute de la musique dans un environnement contrôlé peut favoriser l’autoréglementation et promouvoir le bien-être. Pour les parents dont les enfants ont des besoins spéciaux, l’occasion de prendre part à une activité artistique d’une manière facile pour leur enfant est inestimable.
Le Centre national des Arts d’Ottawa a adopté cette cause en créant un milieu accueillant et adapté pour les élèves ayant des besoins spéciaux grâce à son programme novateur du Cercle musical. À la fois éducation musicale et expérience de concert, cette initiative hybride vise à répondre aux besoins des jeunes publics à besoins spéciaux. Les jeunes participent en petits groupes à une série d’ateliers pratiques centrés sur une famille d’instruments (cuivres, vents, cordes ou percussion) et assistent ensuite à un concert adapté aux sensibilités sensorielles mettant en vedette ces mêmes instruments. Le tout se déroule dans un milieu confortable, offrant diverses options pour s’asseoir, de l’espace pour bouger et une aire tranquille pour les pauses requises. Le matériel des ateliers est conçu pour répondre aux besoins de chacun des participants et leur permettre d’avoir des interactions avec les instruments et entre eux d’une manière confortable et valable pour eux. Le concert est planifié avec soin pour éviter une sursimulation sensorielle. Pour de nombreux jeunes, la participation à ce programme a aussi servi à faire le pont à l’assistance à des concerts réguliers de l’orchestre; le CNA a aussi facilité cela en offrant, lors des concerts pour la famille, des activités préconcert adaptées aux sensibilités sensorielles. Grâce au programme Cercle musical, des centaines de personnes à besoins spéciaux de tous âges ont découvert l’orchestre et assisté à des concerts conçus pour répondre à leurs besoins. Cette initiative a suscité un amour de la musique chez beaucoup d’entre elles, qui se sentent accueillies et à l’aise au Centre national des Arts.
Merci à Erin Parkes du Lotus Centre for Special Music Education d’avoir écrit cet article. Erin sera à notre conférence nationale pour parler sur les orchestres et l’inclusion social avec Ritchie (Setúbal Music Festival), Faith Scholfield (Windsor Symphony Orchestra) et Elizabeth Simpson (Orchestre du CNA).

Dans le cadre de la
Comment ce travail a-t-il changé au fil du temps ? « Il évolue. Je fais ce travail depuis 1982, affirme Donna. À cette époque, nous n’avions pas les mots pour décrire le manque de diversité au sein du public, mais une conversation était amorcée. » Il a fallu un certain temps pour que les organismes réagissent à ce qu’ils entendaient. Dans les années 1990, on a commencé à parler de développement des publics, et certaines fondations ont commencé à y consacrer des fonds. Avec le temps, on a fini par associer cette expression aux ventes, au développement des publics pour qu’ils achètent des billets. L’expression engagement communautaire correspondait à l’étape suivante. « Il faut tout d’abord cultiver la communauté, signale Donna, pour qu’elle s’intéresse à ce que nous faisons. »
Le mot « numérique » provoque un vaste éventail de réactions de la part des administrateurs des arts, allant de cris de joie à… de simples cris. Que le numérique avec un grand « N » fasse partie de l’ADN de votre organisme ou qu’il s’agisse simplement de l’apanage, selon vous, des milléniaux qui font partie de votre personnel, il ne fait aucun doute que les orchestres communiquent avec leurs publics sur des plateformes numériques sous des formes à la fois nouvelles, passionnantes et alarmantes. En préparation pour notre
Bien que ce ne soit pas d’hier que nous parlons d’intégrer les technologies numériques dans nos organismes artistiques, notre manière d’en parler doit changer. « Le mot “numérique”, dit Fiona, est un de ces mots de notre temps. Il a le malheur de pousser les gens à se sentir inadéquats. Peu importe qu’on en connaisse le sens parce que vraiment il ne veut rien dire du tout. » On tend à l’utiliser comme un mot passe-partout pour décrire toute activité en ligne, sans toujours savoir ce que cela signifie. Les orchestres veulent être numériquement actifs, mais cela ne se résume pas à faire la diffusion continue en direct de tout ce qu’ils font. Il faut choisir stratégiquement ce que l’on présente en ligne pour que notre temps et notre argent, deux denrées limitées, aient le plus d’impact possible.
L’OM pour les écoles donne lieu à des rencontres significatives entre les élèves et nos musiciens, que ce soit par la tenue d’ateliers musicaux dans les écoles ou l’accueil de groupes scolaires à nos répétitions ou à nos concerts. Un bel exemple d’activités : la réalisation d’expositions ! Comme en décembre dernier, alors que les œuvres d’un groupe d’une quinzaine d’enfants inscrits à la maternelle à l’école Notre-Dame-des-Neiges décoraient les foyers de la Maison symphonique, pour le plus grand plaisir du public. Les élèves, venus assister à la générale, ont pu visiter leur exposition, et faire cadeau de l’une de leurs œuvres à notre chef Yannick Nézet-Séguin. En amont de cette sortie, ils s’étaient familiarisé avec le Concerto pour piano de Schumann, au programme du concert, et avaient reçu la visite du chef Nicolas Ellis, collaborateur artistique à l’OM, qui a répondu à toutes leurs questions.
L’OM pour la relève a pour objectif d’offrir une tribune aux jeunes musiciens et de soutenir leur développement grâce, entre autres, à du mentorat et des classes de maîtres. Les