Katia Makdissi-Warren Remporte Le Prix Betty-Webster 2022

Montréal, Canada (22-9-2022) – Orchestres Canada (OC) a remis, lors de son assemblée générale annuelle, le prix Betty-Webster 2022 à Katia Makdissi-Warren, compositrice et directrice artistique d’Oktoecho, afin de célébrer ses contributions de longue date à la diversité, l’équité et l’inclusion dans la communauté musicale canadienne. Visionnez la vidéo d’annonce de la lauréate ici.

Le prix Betty-Webster, établi en 2002 pour rendre hommage à la vision inclusive de la directrice générale fondatrice d’Orchestres Canada, a couronné, au fil des ans, de distingués musiciens, bénévoles, éducateurs et gestionnaires des arts. Cette année, le jury s’est concentré sur le calibre et l’impact des contributions des candidats sur l’inclusion d’un ou de plusieurs orchestres canadiens.

Compositrice innovatrice 
Katia Makdissi-Warren se fait remarquer sur la scène nationale et internationale par son style unique où se rencontrent les musiques du Moyen-Orient, de l’Occident et Autochtone. En 2001, elle fondait d’ailleurs l’ensemble Oktoecho, spécialisé dans le métissage.

Son esthétique de fusion l’amène à travailler régulièrement avec les communautés autochtones, arabes et juives. Avec son ensemble, elle a gagné plusieurs prix dont le prix OPUS du meilleur album en 2019 et le prix de la Diversité et de l’inclusion du Conseil des Arts de Montréal en 2020.

En 2019-2020, lors de son année hommage à la Société de musique contemporaine du Québec, Katia a composé plusieurs œuvres pour orchestres de chambre, incluant le gamelan, chant soufi, chant autochtone et autres.

Katia Makdissi-Warren a étudié la composition à Québec et à Hambourg, puis les musiques arabe et syriaque à Beyrouth, auprès de Ennio Morricone, Franco Donatoni, Manfred Stahnke, P. Louis Hage et Michel Longtin. Elle a été jouée par divers ensembles tels que l’Orchestre symphonique de Vancouver, l’Orchestre national oriental de Beyrouth, I Musici de Montréal, Les Violons du Roy, l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+), l’Orchestre Symphonique de Kamloops et le Okanagan Symphony Orchestra.

« Je suis profondément honorée par ce prix que je dédie à mon entourage, aux merveilleux artistes et équipes administratives avec qui je travaille, ainsi qu’au public à l’écoute. Par la musique, vous me permettez chaque jour de me connecter un peu plus à la grandeur de l’humanité. Grâce à vous, je peux me retrouver au plus profond de ma propre culture et me retrouver ainsi connectée à toutes les cultures. Merci également à toute l’équipe du prix Betty Webster », déclare la lauréate.

Le prix inclut une plaque et un don à un orchestre choisi par la lauréate. Mme Makdissi-Warren a demandé que le don de cette année soit versé à l’Inuit girls drumming group, qui se compose actuellement de six filles âgées de 10 à 14 ans. Le groupe s’est produit dans sa communauté pour les aînés, en soutien aux survivant.e.s des écoles résidentielles, lors d’enseignements, de veillées et dans des maisons de soins de longue durée. Elles font participer le public à leurs spectacles, partageant avec lui les tambours et les techniques de base.

Choix du jury 
Le jury national était présidé par Allegra Swanson, membre du conseil d’administration d’OC et directrice générale de Music Nova Scotia, et comprenait Allison Migeon (cofondatrice et directrice générale, Ensemble Obiora), D’Arcy Gray (responsable de l’engagement communautaire, Symphony Nova Scotia), Jaelem Bhate (directeur artistique, Symphony 21, membre du conseil d’administration d’Orchestres Canada), ainsi que la lauréate de l’année dernière, Linda Penner (présidente, Thunder Bay Symphony Orchestra).

« Le leadership et la créativité de Katia Makdissi-Warren offrent une perspective si inspirante sur ce qu’un ensemble instrumental peut incarner. En tant qu’observatrice du processus du jury, je peux attester du haut calibre des nominations pour le prix Betty-Webster cette année. Il a été particulièrement enrichissant de constater l’adoption par notre secteur de l’inclusion comme principe directeur, ainsi que la créativité, le respect et l’esprit de collaboration que les artistes et les administrateurs.trices ont apporté à ce travail urgent et nécessaire », mentionne Katherine Carleton C.M., directrice générale d’OC.

 

* Photo de Katia: Jérôme Bertrand & Genevieve Bigue

Leçons retenues : Réalisation multi-caméras en direct dans la musique classique – Partie I

Par Boran Zaza, directrice des Communications et du Développement à Orchestres Canada et créatrice de contenu pour musicien.ne.s classiques.

Le cadre

En avril 2022, grâce à la générosité financière du Conseil des arts du Canada par le truchement de son programme Appuyer la pratique artistique, j’ai eu l’occasion singulière d’assister à un atelier qui a été le premier de son genre au monde, Réalisation multi-caméras en direct dans la musique classique, centré sur les orchestres. L’atelier a été organisé par l’IMZ Academy et accueilli par l’Orchestre symphonique de Göteborg dans sa magnifique Konserthuset (salle de concert) située en Suède.

« L’an dernier, alors que je participais à un congrès en compagnie d’autres réalisateurs.trices de musique classique, j’ai jeté un coup d’œil autour de moi et me suis rendu compte que nous avions tous les cheveux blancs. », a fait observer Peter Maniura, directeur de l’IMZ Academy et producteur-réalisateur télé primé. « Il nous fallait faire quelque chose, il nous fallait former une nouvelle génération de réalisateurs.trices pouvant travailler avec des caméras multiples et versé.e.s en musique classique. » C’est ainsi qu’a germé l’idée de cet atelier!

Photo of the IMZ Academy Brochure, along with Boran's badge showing her name and title.

Les participants

L’atelier a attiré 16 participants de différents pays, réunis dans la magnifique ville de Göteborg, en Suède, du 26 au 28 avril. Le Canada était bien représenté : j’y étais avec deux collègues du Saskatoon Symphony Orchestra! J’y reviendrai. Il y avait aussi des représentants du BBC Philharmonic, de la télévision lettone, de la télévision nationale lituanienne, de la télévision suédoise et d’écoles de musique qui enregistrent et/ou diffusent en continu leurs concerts, comme le Conservatoire royal de LaHaye et l’Université Bruckner.

A photo of a smiling group of people, showing all the participants at the IMZ academy.
(c) Francis Löfvenholm

Göteborg et les concerts numériques

Pourquoi Göteborg? Il s’agit d’une ville importante puisqu’elle est le siège de l’orchestre symphonique national de Suède, qui crée des concerts numériques depuis plus de dix ans et possède du matériel audiovisuel de pointe! Tout cela a commencé quand le renommé Gustavo Dudamel était le chef principal de l’orchestre : pour son concert d’adieu, en 2012, beaucoup de mélomanes n’ont pu acheter de billets comme le concert faisait salle comble, et c’est de là qu’est venue l’idée de numériser les concerts de l’orchestre. « L’orchestre est appuyé par les contribuables, qui ne vivent pas tous à Göteborg; en fait, beaucoup habitent des régions éloignées et n’ont pas accès à nos concerts. Nous devions trouver un moyen de leur rendre notre musique accessible. », affirme le directeur général et artistique de l’Orchestre symphonique de Göteborg, Sten Cranner.

A photo of the inside of a concert hall, showing the stage and audience seats
L’intérieur du Konserthuset du GSO

L’équipement

Afin d’offrir au public à l’extérieur de la salle de concert ce qu’il y a de mieux en fait de couverture et d’expérience de concert numérique, l’Orchestre symphonique de Göteborg utilise dix caméras Panasonic AW-UE150 4K PTZ (pivotement, inclinaison, zoom), une caméra rigide AK-UB300 4K, deux appareils à coulisse et deux Polecam Autopods, qui permettent des mouvements verticaux et latéraux en temps réel. Deux opérateurs.trices de caméra contrôlent tous ces appareils à distance et ne se trouvent donc pas sur la scène. C’est la solution idéale en musique classique puisque la présence d’un.e opérateurs.trices de caméra sur la scène peut déranger tant les musicien.ne.s que les membres du public. Le ou la chef.fe d’orchestre, lecteur.trice de partitions, l’ingénieur.e du son et les opérateurs.trices de caméra travaillent tous ensemble dans la salle de contrôle d’où le concert est simultanément diffusé en direct et enregistré. Cela permet de faire du montage en vue de la version finale qui sera hébergée sur le site Web et l’application mobile, GSOplay. Ces concerts numériques sont régulièrement écoutés par plus de 150 000 auditeurs.trices par mois (et ce nombre a monté en flèche durant la pandémie). Pour en savoir plus, visionner la vidéo suivante :

A photo of a PTZ (pan, tilt, zoom) camera
Une des caméras PTZ (pivotement, inclinaison, zoom)

Restez à l’affut de mes billets de blogue futurs, où je décrirai les préparatifs pour l’atelier et les leçons à en retenir, en plus de donner des conseils sur la manière de réussir la diffusion d’un concert de musique classique saisi avec des caméras multiples!

J’ai également documenté l’ensemble du voyage sur Instagram stories! Vous pouvez les consulter ici

 

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien.

Canada council for the arts logo

Réflexions sur SphinxConnect: Forging Alliances

Du 27 au 29 janvier 2022, l’équipe d’Orchestres Canada a eu le plaisir d’assister à la conférence SphinxConnect: Forging Alliances. La rencontre annuelle, en mode virtuel cette année, a rassemblé une brochette exemplaire d’intervenants du milieu artistique nord-américain (musiciens, administrateurs, membres de conseils d’administration, bailleurs de fonds entre autres) en vue de discuter de la diversité en musique classique, dont notre propre concitoyen et membre du conseil d’administration d’Orchestres Canada, Daniel Bartholomew-Poyser. La conférence a abouti au concours Sphinx annuel pour jeunes musiciens à cordes noirs et d’origine latine, aussi en mode virtuel cette année, mais sans perte de talent ni de créativité. 

Dans le blogue qui suit, des membres du personnel d’OC font part de leurs réflexions sur les thèmes qui se sont dégagés de la conférence, mais nous vous encourageons à écouter aussi directement que vous le pouvez les interventions avisées des présentateurs. Les enregistrements des interventions à la conférence sont disponibles gratuitement sur une  liste d’écoute au canal YouTube de l’organisation. 

À propos de la Sphinx Organization 

La Sphinx Organization, fondée par le violoniste et professeur de musique américain Aaron Dworkin,  est une organisation de justice sociale basée aux États-Unis ayant pour vocation de transformer des vies par le pouvoir de la diversité dans les arts.  Elle a vu le jour en  1997 sous la désignation de Sphinx Competition for young Black and Latinx string players [concours Sphinx pour jeunes musiciens à cordes noirs et d’origine latine]. Le concours a toujours lieu, mais Sphinx a évolué pour offrir un éventail de programmes visant à favoriser l’excellence et à accroître la représentation des artistes noirs et d’origine latine travaillant en musique classique, y compris dans les domaines de l’éducation, de la prestation, de la commande de nouvelles œuvres et de l’offre de possibilités de développement du leadership pour les artistes et travailleurs des arts noirs et d’origine latine. 

Réflexions sur la conférence 

1- Potentiel humain et innovation 

Un thème qui s’est dégagé à maintes reprises des séances auxquelles les membres du personnel d’OC ont assisté est celui du potentiel humain et de l’innovation s’offrant aux orchestras, à condition de s’ouvrir à tout ce que cela peut offrir. Le programme de la conférence a touché à une vaste gamme  de possibilités que les orchestres peuvent exploiter, comme la gouvernance, la programmation artistique, l’éducation musicale et l’engagement communautaire. Il existe une mine de talents – tant parmi les artistes émergents que les travailleurs des arts, ainsi qu’une expertise considérable parmi ceux et celles qui œuvrent déjà dans cette discipline artistique – dans laquelle nous pouvons puiser et dont nous pouvons tirer des enseignements.  

Comme l’a signalé Achia Floyd durant la séance Rising LEADers, il ne faut pas penser à ce qu’une diversification en musique classique peut faire perdre mais plutôt à ce que l’on a à gagner… soit des occasions de développer le talent et la forme artistique qui existent déjà au sein de l’organisation et de nous épanouir grâce à une collaboration meilleure, plus novatrice et plus inclusive. 

2- Un dilemme constant pour les orchestres : maintenir la tradition ou s’adapter aux réalités actuelles 

Une observation que le personnel d’OC a particulièrement retenue est la suivante : « La tradition ne consiste pas dans la vénération des cendres, mais dans la préservation de la flamme », qu’a faite Enrique Márquez durant la séance Rising LEADers. Tout à fait! Comment l’art des orchestres et notre pouvoir rassembleur pour permettre au public d’apprécier la musique ensemble peuvent-ils (et vont-ils) servir à nos voisins en 2022 et dans l’avenir?  

Depuis quelques siècles, les orchestres ont en général été les défenseurs de la tradition – surtout de la tradition eurocentrique, aux dépens des artistes, travailleurs et membres du public racialisés. Malgré la beauté indéniable de la musique que nous avons interprétée au fil des siècles, durant les séances de  SphinxConnect, les intervenants ont à juste titre signalé que, pour assurer la survie et la mise en valeur de la musique classique au 21e siècle, il fallait se préoccuper davantage des besoins et ambitions des communautés dans lesquelles nous vivons, surtout de celles que les traditions eurocentriques ont exclues.  

Non seulement est-ce la seule option qui s’offre à nous comme êtres humains antiracistes et artistes, mais la décision de puiser dans une plus vaste mine de talents (pour ce qui est des œuvres jouées, des musiciens qui les interprètent et du personnel en coulisse) enrichit aussi le travail de l’orchestre et est indispensable si nous voulons maintenir notre pertinence et notre valeur. Comme l’a par exemple fait remarquer un panéliste, les milléniaux s’attendent à trouver une diversité dans les milieux artistiques qu’ils fréquentent; si votre  orchestre n’est pas un miroir des communautés qu’il dessert, vos publics, actuels et futurs, risquent de vous délaisser.  

Jazmín Morales, animatrice du panel Where the Wild Things Are [littéralement Où sont les choses sauvages], a insisté sur le fait que montrer son côté « sauvage » et donc être attentif aux  temps étranges que nous traversons signifie qu’il faut penser librement à ce qui est possible et ne pas s’embourber dans les procédures et habitudes. Et comme le panel Higher Registers: Evolving Artistic Excellence l’a fait observer, la pandémie nous a obligés à abandonner de nombreuses habitudes (comme des cycles de planification rigides, la durée des concerts). Comment pouvons-nous continuer à évoluer et à nous adapter aux périodes de turbulence que nous traversons? 

3- Maintenir et poursuivre le changement pour le mieux 

Dans son allocution de clôture, Weston Sprott a dit avoir vu plus de progrès sur le plan de la diversité et de l’inclusion en musique classique au cours des deux dernières années que durant toute sa vie; mais qui sait si cela va durer. « C’est à nous qu’il appartient de continuer à exercer des pressions pour faire en sorte que le progrès ne soit pas temporaire. » 

Les intervenants ont aussi insisté sur la nécessité d’un changement permanent sur le plan de la diversité dans nos disciplines artistiques; pour cela, il faut (comme David Stull l’a signalé) « modifier l’ADN » des institutions artistiques et créer et insérer dans leurs structures des mécanismes nécessitant la poursuite des changements, comme des programmes pluriannuels continus visant le progrès à long terme, plutôt que seulement dans l’instant présent, des artistes de milieux diversifiés.  

De nombreux intervenants ont fait valoir la nécessité d’élargir les démarches axées sur la diversité  au sein de chaque organisation; ces démarches ne doivent pas être limitées à un seul comité ou rôle. Ils ont souligné l’importance d’aligner les valeurs à tous les paliers décisionnels (conseil d’administration, cadres, bailleurs de fonds), en ajoutant que le changement peut s’opérer dans n’importe quelle équipe ou pour n’importe quel rôle. Par exemple, dans le groupe Learning to Disrupt ‘the White Racial Frame’ in an Industry Rooted In It” les responsables du marketing et des communications ont expliqué comment ils avaient combattu le racisme dans leur travail quotidien au Minnesota Orchestra et donné des exemples de langage raciste par opposition à non raciste. 

4- Enfin, et ce n’est pas le moins important… la musique! Conversation avec Juan-Miguel Hernandez, juge du Concours Sphinx 2022  

Headshot of Juan-Miguel HernandezJuan-Miguel Hernandez, altiste natif de Montréal qui s’est taillé une carrière internationale de distinction comme interprète, n’est pas étranger au Concours Sphinx. Durant une conversation à la mi-février avec Boran Zaza (directrice des communications et du développement d’OC) Hernandez a qualifié son premier prix dans la Division Senior du Concours Sphinx de 2006 d’ « amorce » importante dans sa carrière en musique classique :  

J’avais cela dans l’âme, mais j’avais besoin qu’on me donne l’amorce nécessaire pour lancer ma carrière. […] C’est connu, il faut être au bon endroit au bon moment. Sphinx fait en sorte qu’on le soit. 

Au sujet du concours de 2022, pour lequel il était un des juges, Hernandez a affirmé que chaque jeune interprète arrive avec des compétences techniques exceptionnelles; pour choisir les lauréats, selon lui, les juges recherchent « un sens artistique dans l’interprétation de la musique. […] Nous avons été incroyablement impressionnés par le degré de sens artistique que nous avons observé. » Parce que le concours de 2022 s’est déroulé sous forme virtuelle, les juges ont exprimé leur voix individuellement après les prestations pour choisir les lauréats (plutôt que de se réunir en personne pour arriver à une décision). Malgré le changement dans le déroulement du concours, Hernandez s’est dit « extrêmement satisfait du résultat final de cette année. » 

Félicitations aux lauréats du Concours Sphinx 2022! 

Division Senior  

  • Premier prix et gagnant du prix Robert Frederick Smith (50 000 $ : Kebra-Seyoun Charles, contrebasse 
  • Deuxième prix (20 000 $) : Gabriela Lara, violon 
  • Troisième prix (10 000 $): Harper Randolph, alto 
  • Choix du public (5 000 $): Gabriela Lara, violon 

Division Junior  

  • Premier prix (10 000 $) : Jonathan Okseniuk, violon 
  • Deuxième prix (5 000 $) : Brandon Leonard, violoncelle 
  • Troisième  prix (3 000 $) : Ana Isabella España, violon 
  • Choix du public (1 000 $) : Brandon Leonard, violoncelle 

Liens aux ressources (en anglais seulement)

Enregistrement intégral du Concours Sphinx 2022 

Enregistrements de toutes les séances de la conférence SphinxConnect 2022 

Notes sur les séances auxquelles ont assisté le personnel d’OC 

$112,800 OTF Grant Supports Resilient Ontario Orchestras Project

Peterborough, ON (December 8th, 2021) – Today, Orchestras Canada held a ceremony at the closing of its dynamic online Festival of Learning, celebrating the $112,800 Resilient Communities Fund grant it received from the Ontario Trillium Foundation (OTF) in late 2020 to help with its Resilient Ontario Orchestras project. Local MPP Dave Smith sent greetings and congratulations to the participating orchestras. The Resilient Communities Fund grant program was created by OTF to help Ontario’s non-profit sector rebuild and recover from the impacts of COVID-19.

 

 

“Investing in the arts community spurs development in the local creative economy; boosts the social and cultural fabric of our community and enables passionate individuals to pursue what they enjoy,” MPP Dave Smith said. “We may not know what the future holds, but the pandemic has shown us we need to rebuild and encourage organizations such as Orchestras Canada to become more resilient. This investment will deliver just that; expanding their digital capacity and educational programs,” MPP Smith added.

The Resilient Ontario Orchestras project was designed to help Ontario’s smaller budget orchestras and youth orchestras (groups with annual, pre-pandemic revenues under $500,000) by enabling access to customized consulting help and resources at a critical time. Twenty-three orchestras were matched with expert consultants, who undertook short-term work with them, focusing on their areas of need, including: artistic planning, audience development, marketing, governance, strategic planning, volunteer management, financial management, human resources, revenue generation, risk management, health and safety and pandemic protocols, digital technology adoption, digital content capture and distribution.

“We are so grateful to the Ontario Trillium Foundation for its leadership and vision,” said Katherine Carleton, Executive Director of Orchestras Canada. “This grant has enabled us to respond to the unprecedented challenges faced by Ontario’s orchestras with both precision and generosity. Thank you, OTF!”

Orchestras Canada has curated and hosted an online “Festival of Learning” throughout November and December to share what’s been learned during the Resilient Ontario Orchestras project with the broader orchestral community.

Orchestras Canada is the national association for Canadian orchestras, with a mission to support, connect, and challenge Canadian orchestras, helping them accomplish together what they cannot do alone. Orchestras Canada proudly serves and represents orchestras in every Canadian province, including youth and training orchestras, volunteer-driven and community-based smaller budget orchestras, as well as regional and major professional orchestras.

The Ontario Trillium Foundation is an agency of the Government of Ontario, and one of Canada’s leading granting foundations. Last year, nearly $112M was invested into 1,384 community projects and partnerships to build healthy and vibrant communities and strengthen the impact of Ontario’s non-profit sector. In 2020/21,OTF supported Ontario’s economic recovery by helping non-profit organizations rebuild and recover from the impacts of COVID-19. Visit otf.ca to learn more.

Linda Penner Remporte Le Prix Betty Webster 2021

Peterborough/Thunder Bay, Canada (29-9-2021) – Linda Penner est la lauréate du prix Betty-Webster d’Orchestres Canada pour 2021.

Linda Penner a été mise en candidature par le Thunder Bay Symphony Orchestra. L’annonce du prix, faite par vidéo, souligne ses contributions de longue date au Thunder Bay Symphony Orchestra et aux collectivités que celui-ci dessert, ainsi que le rôle qu’elle a joué dans le maintien du moral et de la résilience de ses musiciens, employés et bénévoles.

Le prix Betty-Webster a été établi en 2002 pour rendre hommage à la directrice générale fondatrice d’Orchestres Canada. Les lauréats ont inclus de distingués musiciens, bénévoles, éducateurs et gestionnaires des arts, en reconnaissance de la vision inclusive que Mme Webster avait des orchestres canadiens. En 2021, les lignes directrices du prix ont été peaufinées pour mieux souligner le legs de Mme Webster et rendre hommage tout spécialement à un particulier ayant fait une contribution soutenue et importante mais qui n’a pas été reconnue à sa juste valeur à la communauté orchestrale du Canada par son travail (rémunéré ou bénévole) auprès d’un ou de plusieurs orchestres canadiens.  En outre, en 2021, le jury s’est concentré sur le calibre et l’impact des contributions des candidats sur la résilience d’un ou de plusieurs orchestres canadiens.

Linda Penner a eu son premier contact avec le TBSO en 1984 lorsqu’elle s’est jointe au chœur du TBS. En 1999, en plein cœur d’une grave crise financière, Linda a commencé à siéger au conseil d’administration du TBSO. Outre ses difficultés financières, l’orchestre était à la recherche d’un nouveau directeur musical et d’un nouvel administrateur général. L’orchestre était au bord du précipice. Avec l’aide d’un directeur musical intérimaire, Linda a assumé des responsabilités de gouvernance et d’administration bien au-delà du rôle bénévole qu’elle avait accepté.

Le TBSO a persévéré, malgré un endettement important et de longue durée.  Après avoir siégé au conseil pendant 17 ans, Linda a accepté le rôle de présidente en 2016. Le TBSO, maintenant libre de dette, envisage un avenir reluisant au service de Thunder Bay et la région, ce qui fait honneur à Linda, à sa patience inébranlable, à son insistance discrète et à sa croyance dans le travail d’équipe, ainsi qu’aux nouvelles initiatives qu’elle a lancées et à son style personnel magnétique.

Après avoir obtenu le prix, Linda Penner a déclaré :

« Je suis profondément touchée et honorée de recevoir le prix Betty-Webster d’Orchestres Canada.

Comme d’autres organisations similaires, le TBSO ne serait pas ici aujourd’hui si ce n’était de la présence et du soutien d’Orchestres Canada. De concert avec des personnes généreuses et déterminées qui se soucient grandement de collectivités comme Thunder Bay et d’autres partout au Canada et qui s’engagent à changer les choses, OC nous aide à réaliser ensemble ce que nous ne pouvons pas accomplir seuls. Je remercie tous ceux et celles qui, pendant les périodes les plus sombres de notre passé et encore aujourd’hui, croient en notre vision de faire vivre la musique et d’apporter la musique dans nos vies. Ensemble, nous créons un riche avenir prometteur et rempli de musique remontant le moral.

Du fond de mon cœur, merci à tous! »

Le prix inclut une  plaque et un don à un orchestre choisi par le lauréat ou la lauréate. Mme Penner a demandé que le don de cette année soit versé au Thunder Bay Symphony Orchestra.

Le jury national était présidé par Jennifer MacDonald, membre du conseil d’administration d’OC  et directrice des opérations artistiques du Calgary Philharmonic Orchestra, et composé de Daniel Mills (directeur général, Kamloops Symphony), Anna Hewitt (présidente sortante, Oakville Symphony), Eliot Britton (compositeur et professeur adjoint, Université de Toronto), Allegra Swanson (directrice générale, Music Nova Scotia et membre du conseil d’administration d’Orchestres Canada) et le lauréat de l’an dernier et membre honoraire du jury, Yannick Nézet-Séguin (directeur artistique et chef principal de l’Orchestre Métropolitain, directeur musical du Philadelphia Orchestra et du Metropolitan Opera).

Voici ce que la présidente du jury, Jennifer MacDonald, a déclaré au sujet du prix : « Le travail de longue haleine et dans l’ombre que Linda Penner a mené avec détermination et efficacité au nom du Thunder Bay Symphony Orchestra a grandement touché les membres du jury pour le prix Betty-Webster de cette année. Nous avons été unanimes dans notre appréciation de ses réalisations et de son engagement désintéressé envers le TBSO pendant de si nombreuses années. »

La directrice générale d’OC, Katherine Carleton, a quant à elle ajouté : « J’admire le Thunder Bay Symphony Orchestra depuis de nombreuses années. Le TBSO dessert le nord-ouest de l’Ontario au moyen de programmes éducatifs réfléchis, de vigoureux partenariats communautaires et d’un flair artistique indéniable, et c’est un grand honneur pour nous de pouvoir reconnaître Linda Penner, qui a joué un rôle si essentiel dans la réalisation de ce grand accomplissement. »

Please note that the Orchestras Canada office will close for the holidays on 19 December 2024, and re-open on the morning of 3 January 2025. Happy holidays!

L'équipe d'OC sera déconnectée à partir de la fin de la journée du jeudi 19 décembre 2024 et sera de retour au bureau le vendredi 3 janvier 2025.