4 conseils pour une gestion efficace des auditions d’orchestre

The title of the post overlaid on a photo of a saxophone, a violin, and a flute leaning against a wooden wall.

Par Rheena Suter*

Quelle que soit la taille, l’emplacement ou la mission de votre orchestre, les auditions sont essentielles pour trouver les meilleurs talents disponibles. Non seulement vous comprenez les capacités musicales de chaque musicien.ne potentiel, mais ils ont également un aperçu de ce que sera leur rôle dans votre orchestre, ce qui les aidera à prendre une décision éclairée quant à leur intégration à l’orchestre.

Cependant, il y a beaucoup de choses à gérer avant, pendant et après les auditions de votre orchestre. Plus vous avez de musicien.ne.s potentiel.le.s dans votre emploi du temps, plus il est important de veiller à ce que vos journées d’audition se déroulent sans heurts et que rien ne passe inaperçu.

Si vous cherchez à optimiser le processus d’audition de votre orchestre, vous êtes au bon endroit! Ce guide présente quatre conseils pour la gestion des auditions, notamment comment :

  1. Tirer parti des réseaux de recrutement d’artistes
  2. Utiliser un modèle d’audition virtuel ou hybride
  3. Créer une liste de contrôle pour la logistique de la journée d’audition
  4. Cultiver un environnement d’audition axé sur la mission.

Lorsque vous commencerez à mettre en œuvre ces stratégies, assurez-vous d’être équipé des bons outils. Une solution d’audition numérique peut vous aider à coordonner l’examen des candidatures, la programmation, l’évaluation, la prise de décision et bien plus encore, de sorte que toutes vos opérations se déroulent sur une plateforme centralisée. Ceci étant dit, commençons!

 

1. Utiliser les réseaux de recrutement d’artistes

Votre travail de gestion des auditions commence bien avant les auditions proprement dites, et la première étape consiste à trouver les bons musiciens à auditionner pour votre orchestre. Les réseaux de recrutement d’artistes constituent l’une des meilleures ressources que vous puissiez utiliser dans le cadre de ce processus.

Un réseau de recrutement d’artistes est un répertoire en ligne dans lequel les artistes interprètes peuvent créer des profils détaillant leur parcours personnel et professionnel, leurs centres d’intérêt et leur portfolio. Une fois qu’un musicien a complété son profil, il peut rechercher des opportunités d’audition correspondant à son niveau d’expérience, à ses besoins et à ses souhaits. Les organismes peuvent également consulter ces profils et contacter directement les artistes qu’ils jugent aptes à répondre à leurs besoins.

Voici quelques façons de profiter au maximum de ces plateformes pour votre orchestre :

  • Annoncez les réseaux de recrutement que vous utilisez afin que les musicien.ne.s intéressé.e.s puissent y créer un profil (s’ils n’en ont pas déjà un) pour simplifier le processus de mise en relation avec vous.
  • Personnalisez vos communications avec le réseau – élaborez des modèles de messages de diffusion, mais laissez des espaces pour inclure le nom de chaque artiste et d’autres détails de son profil afin qu’il sache que vous le contactez intentionnellement.
  • Appliquez des filtres lorsque vous parcourez les profils d’artistes afin d’identifier les membres potentiels de l’orchestre en fonction de leur lieu de résidence, de leur âge, de leur(s) instrument(s), de leur expérience antérieure et d’autres facteurs pertinents.

Les réseaux de recrutement peuvent aider votre orchestre à trouver de bons candidats aux auditions que vous n’auriez peut-être pas rencontrés autrement et même renforcer votre engagement en matière d’inclusion, de diversité, d’équité et d’accessibilité (IDEA) en vous assurant d’atteindre des musicien.ne.s de divers horizons.

 

2. Utiliser un modèle d’audition virtuel ou hybride

En 2020, de nombreux organismes des arts de la scène ont déplacé leurs auditions en ligne en raison de la pandémie de COVID-19. Bien qu’un certain nombre d’orchestres soient depuis revenus à un modèle d’audition en personne, il est conseillé de garder une option virtuelle ouverte. Selon Acceptd, les auditions virtuelles sont plus accessibles aux artistes interprètes, tant sur le plan physique que financier.

Lorsque vous organisez des auditions en ligne, utilisez autant que possible un modèle virtuel en direct (synchrone). Bien que vous puissiez commencer à réduire votre liste avec une série d’auditions asynchrones, vous devriez avoir au moins une série d’auditions au cours de laquelle vous interagissez directement avec le.la musicien.ne et le voyez se produire en direct afin de prendre une décision éclairée.

Pour éviter toute confusion, fournissez à tous les candidat.e.s virtuels des instructions claires pour accéder à votre plateforme d’audition en ligne. En outre, envisagez d’inclure des conseils d’auto-enregistrement afin d’améliorer la qualité vidéo et audio des artistes. Si votre orchestre utilise un modèle d’audition hybride, demandez aux musicien.ne.s d’indiquer leur préférence pour une audition virtuelle ou en personne sur leur demande initiale et planifiez leurs sessions en conséquence.

 

3. Créez une liste de contrôle pour la logistique de la journée d’audition

Le ou les jours où vous organisez des auditions peuvent facilement devenir mouvementés pour votre équipe. Pour vous assurer que tout est en ordre avant le début des auditions, posez-vous les questions suivantes :

  • Le programme des auditions a-t-il été finalisé et publié?
  • Les bons membres du jury ont-ils été affectés à chaque audition, en veillant à ce qu’il n’y ait pas de chevauchement entre les sessions simultanées?
  • Les formulaires d’évaluation ont-ils été préparés et téléchargés sur votre plateforme d’audition pour être facilement accessibles?
  • Pour les auditions virtuelles, avez-vous mis en place une salle d’attente en ligne qui présente l’image de marque de votre orchestre et des informations pertinentes que les musicien.ne.s peuvent consulter pendant qu’ils attendent?
  • Pour les auditions en personne, tous les espaces d’audition physiques ont-ils été aménagés correctement?
  • Avez-vous fixé une date limite de décision que vous pouvez communiquer aux artistes afin qu’ils sachent quand ils peuvent s’attendre à une réponse de la part de votre orchestre?

Utilisez ces questions pour créer une liste de contrôle qui vous permettra de voir quels aspects de votre journée d’audition sont prêts à être mis en œuvre et quelles tâches doivent encore être accomplies. En outre, rencontrez votre équipe dès le premier jour d’un nouveau cycle d’audition pour répondre à toutes les questions qu’elle pourrait avoir avant d’inviter les artistes dans votre espace d’audition physique ou virtuel.

 

4. Cultiver un environnement d’audition axé sur la mission

Comme nous l’avons mentionné précédemment, bien que le but premier des auditions soit de trouver des musiciens dont le talent correspondra bien à vos ouvertures, vous devriez également leur donner une idée de ce que ce sera que de faire partie de votre orchestre. De cette façon, tout le monde peut prendre une décision éclairée – à la fois votre équipe en proposant des offres et les musiciens en les acceptant.

Tout au long du processus d’audition, mettez l’accent sur la mission, la vision et les valeurs de votre orchestre. Incorporez-les dans les communications de votre réseau de recrutement, dans les ressources que vous placez dans vos salles d’attente (physiques et numériques) et dans vos messages de décision.

Une fois les auditions terminées, assurez-vous que tous les formulaires d’évaluation ont été correctement remplis et sauvegardés sur votre plateforme d’audition afin que votre équipe puisse facilement les consulter. Une fois que vous avez communiqué vos décisions dans les délais impartis, prenez le temps d’évaluer votre processus d’audition. Prenez note de ce qui a bien fonctionné et des points à améliorer, et appliquez ces critiques lors des prochains cycles d’audition de votre orchestre afin que chacun se déroule plus facilement que le précédent.


*Rheena Suter est chef de produit chez Acceptd, une entreprise de Togetherwork qui est la première plateforme de recrutement, d’application et d’audition pour les arts. Pendant son temps libre, Rheena aime cuisiner pour sa famille et ses amis et écouter une grande variété de musique – pop, smooth jazz, classique des années 80, soul, R&B, et même du rock alternatif pendant des heures!

L’art de photographier les orchestres

Un entretien avec Tam Lan Truong, expert de la photographie des orchestres
Par Boran Zaza


Si vous avez assisté à notre dernier Rendez-vous des orchestres du Québec, alors vous aurez vu un photographe énergique, enthousiaste et sympathique se promener dans la salle en souriant à tout le monde, capturant différents moments de l’événement avec beaucoup de discrétion et de professionnalisme (certains partagés ci-dessous). Tam Lan Truong s’est établi comme l’un des photographes les plus recherchés de Montréal pour les musicien.ne.s classiques, les ensembles et les organismes, y compris des orchestres tels que l’Orchestre Métropolitain, l’Orchestre classique de Montréal, l’Ensemble Obiora, entre autres, et des artistes tels que Maria Dueñas, Yannick Nézet-Séguin, Lang Lang, et même Michael Bublé. Dans l’article de blog suivant, j’ai eu l’occasion de parler avec Tam de sa façon d’obtenir la photo parfaite, de la manière dont les orchestres peuvent tirer le meilleur parti de leur relation avec un.e photographe et de ce qu’il faut rechercher chez un.e photographe!

1. Comment as-tu commencé à faire de la photographie de musique classique?

Tam : En Allemagne, où j’ai grandi, j’ai passé beaucoup de temps de l’autre côté de l’appareil photo – en tant que musicien classique et interprète. Mon père est un directeur de la photographie qui s’est formé en Russie, et mon grand-père avait le seul studio photo de sa ville au Vietnam. Alors oui, j’ai la photographie dans le sang, mais c’est la musique qui m’a vraiment attiré.

Je me souviens encore de mon premier contrat de photographie de musique classique en 2015. Opera McGill m’a embauché après avoir vu des photos que j’avais prises d’une chorale de Broadway avec laquelle je chantais, et cela a ouvert la porte à un tout nouveau monde. Plus tard cette année-là, l’École de musique Schulich m’a demandé de mettre à jour l’ensemble de son catalogue de photos – tout, des prises de vue de l’orchestre aux photos de concert, en passant par les couvertures de brochures. C’est à ce moment-là que ma carrière de photographe a vraiment décollé.

Aujourd’hui, j’ai la chance de travailler avec certaines des plus grandes institutions de musique classique de Montréal, comme l’Opéra de Montréal, le Concours Musical International de Montréal, la Salle Bourgie et l’Orchestre Métropolitain. Qu’il s’agisse d’un cocktail de donateurs.trices, d’une performance passionnée à la Maison Symphonique ou de moments amusants en coulisses, capturer le cœur de la musique classique dans une ville comme Montréal est quelque chose dont je suis reconnaissant chaque jour.

2. Comment te prépares-tu à photographier un concert d’orchestre?

Tam : L’un des plus grands défis de la photographie d’orchestre est de trouver les meilleurs angles sans perturber la performance. C’est pourquoi je me rends toujours à la salle en avance pour comprendre l’espace. Je vérifie quelles portes je peux utiliser sans faire de bruit, où je peux me déplacer sans être remarqué par le public, et quels angles pourraient fonctionner le mieux sans attirer l’attention.

Je m’assure également de discuter avec l’orchestre de toute exigence particulière, par exemple s’il y a des moments particuliers qu’ils veulent capter ou des zones que je dois éviter. Ensuite, je nettoie mon matériel, j’examine le programme de la soirée pour faire coïncider mes angles avec les mouvements musicaux et je prépare tout. Ainsi, lorsque la musique commence, je suis au bon endroit pour prendre les photos dont j’ai besoin sans être gêné.

3. Quel est ton matériel photographique de choix lorsque tu es engagé pour un concert d’orchestre?

Tam : Photographier des orchestres, c’est avant tout une question de contexte. Les salles de concert sont sombres, l’éclairage ne change pas et tu ne peux pas beaucoup bouger parce que le public ne doit même pas savoir que tu es là. Et crois-moi, ils le remarqueront si tu ne fais pas attention – contrairement à un concert de rock, rien ne bouge dans la salle, pas même les musicien.ne.s! Il est donc essentiel de rester discret.

C’est pourquoi j’utilise deux boîtiers d’appareil photo sans miroir dotés d’un mode « photographie silencieuse » – pas de clics, juste des captures silencieuses. Mes lentilles Nikon font une mise au point automatique silencieuse à l’aide d’une technologie avancée, ce qui garantit que je ne perturbe pas la performance. Cette configuration me permet non seulement de rester invisible, mais aussi de capturer chaque détail avec précision, des expressions subtiles des musicien.ne.s à la grandeur de la salle de concert. Je garde mon matériel à portée de main avec une ceinture à outils noire solide, et je porte toujours ma tenue de prédilection : une chemise noire, un pantalon gris et des chaussures confortables, élégantes et qui ne grincent pas.

Pour les gros plans qui capturent l’engagement de chaque musicien.ne, je me fie à un long objectif. Pour mettre en valeur toute la beauté de la salle de concert et de l’orchestre entier, je passe à l’appareil photo avec l’objectif grand angle. Et lorsque je dois être complètement invisible – comme pendant le Concours Musical International de Montréal – je sors mon arme secrète : une caméra sur un bras robotisé, installée à l’avance et contrôlée à distance. Cette configuration me permet de capter l’émotion et l’atmosphère du spectacle sans jamais me gêner.

Une photo d’action du Concours musical international de Montréal – 2019 | Crédit : Tam Photography

4. Quelles sont les 5 principales qualités qu’un.e photographe d’orchestre doit avoir?

Tam:

Être photographe d’orchestre exige un mélange unique de compétences et de qualités. Tu dois :

  1. Être un.e musicien.ne : Connaître le rythme et le flux de la musique t’aide à anticiper ces moments clés qui rendent une prise de vue spéciale.
  2. Être un.e professionnel.le : Être à l’heure est une évidence. Il faut ensuite tenir ses promesses, être poli et respecter l’atmosphère du spectacle.
  3. Être humain : Reste présent et ouvert à ce qui se passe autour de toi. Établir une connexion avec les musiciens et comprendre leur énergie peut conduire à des photos plus authentiques.
  4. Être un artiste : La créativité est essentielle. Qu’il s’agisse de trouver un nouvel angle ou de capturer une émotion fugace, être spontané et rechercher la nouveauté est ce qui rend chaque prise de vue unique.
  5. Être adaptable : Chaque représentation est différente, et les choses ne se passent pas toujours comme prévu. La capacité à s’adapter rapidement aux changements, qu’il s’agisse d’ajuster l’éclairage ou de répondre à une demande de dernière minute, est cruciale.

5. Comment réussis-tu à prendre la photo d’action parfaite d’un.e chef.fe d’orchestre ou de musicien.ne.s?

Tam : La musique est une question de changement – les notes, les humeurs, tout change en un instant. Un moment magique peut durer juste une seconde, et tu pourrais le manquer si tu ne fais que regarder.

C’est pourquoi je me fie autant à mes oreilles qu’à mes yeux. Étant moi-même musicien, j’ai appris à écouter pour repérer ces moments magiques : la montée en puissance des cordes, un changement soudain de dynamique, ou la façon dont l’énergie d’un chef d’orchestre se transforme avant un grand crescendo. C’est la musique qui me guide vers la prise de vue parfaite, souvent avant même que le moment ne se produise, ce qui me permet de capturer systématiquement l’émotion et l’intensité qui définissent une performance.

Yannick Nézet-Séguin dirige l’Orchestre Métropolitain | Crédit : Tam Photography
Daniel Bartholomew-Poyser dirige l’Ensemble Obiora | Crédit : Tam Photography

6. Comment les orchestres peuvent-ils être de bons clients pour toi et d’autres photographes?

Tam : Pour obtenir les meilleurs résultats, il est important de commencer par une communication claire. J’ai besoin des détails habituels : où, quoi, qui et quand. Mais il est également utile de connaître les prises de vue spécifiques que l’orchestre recherche. Par exemple, si un orchestre a un nouveau chef ou une nouvelle cheffe, je peux me concentrer davantage sur la capture de sa présence. Si des photos sont nécessaires dans les 24 heures pour les réseaux sociaux ou les communiqués de presse, c’est quelque chose que je peux aussi accommoder.

Plus il y a d’informations fournies à l’avance, mieux je peux adapter la prise de vue aux besoins de mes clients. Il est également utile de discuter à l’avance de toute demande spéciale ou de tout défi potentiel. Peut-être que certaines sections ont besoin de plus d’attention que d’autres. Peut-être que le chef d’orchestre préfère un certain côté. Une communication ouverte permet non seulement de s’assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde, mais aussi de maximiser l’impact des photos que nous créons ensemble.

Bien sûr, en cas d’incertitude, il suffit aussi de m’indiquer la date, l’heure et le lieu, et je m’occupe du reste.

7. De ton point de vue, en plus des photos de concert/de l’orchestre et du.de la chef.fe d’orchestre, qu’est-ce que les responsables marketing devraient demander à un.e photographe lorsqu’ils l’engagent?

Tam : En plus des photos habituelles du concert et du chef d’orchestre, je suggère toujours d’obtenir des photos des coulisses. Capturer ces moments où les musicien.ne.s s’échauffent, discutent ou se détendent simplement ajoute une touche personnelle qui résonne vraiment avec le public. Ces photos sont parfaites pour les sites Web, les réseaux sociaux et les présentations, car elles donnent aux gens un aperçu de la vie de l’orchestre. Bien sûr, cela peut ajouter une heure supplémentaire au tournage, mais si nous le faisons le jour du concert, c’est plus efficace et cela peut permettre d’économiser sur les coûts.

En plus, cela fournit à tes musicien.ne.s du contenu qu’ils peuvent fièrement partager sur leurs réseaux sociaux, ce qui augmente la portée de ton orchestre de manière organique. Cela favorise également le sentiment d’appartenance à l’orchestre.

D’autres prises de vue qui amélioreront l’histoire que tu racontes sur tes concerts sont des prises de vue qui mettent en valeur ton public avant, pendant et après le concert.

Photo d’un événement de remerciement des donateurs.trices de l’Orchestre Métropolitain | Crédit : Tam Photography

8. Comment fais-tu pour que tes photos soient intéressantes et uniques pour chaque orchestre/concert alors que les conditions d’éclairage sont souvent très similaires dans les salles de concert et que tous les musiciens sont habillés de la même façon?

Tam : L’année dernière, j’ai photographié une trentaine de concerts à la Maison symphonique. L’éclairage était à peu près le même à chaque fois, et bien sûr, tous les musicien.ne.s étaient vêtus de leur noir habituel. Alors, comment faire pour que les prises de vue restent intéressantes lorsque la configuration ne change pas beaucoup? L’astuce n’est pas dans le quoi – tu pourrais le voir comme un groupe de personnes sur scène avec leurs instruments pendant que le.la chef.fe d’orchestre agite les bras. C’est le comment – comment les individus s’unissent pour créer quelque chose de spécial.

En tant que photographe, tu dois être pleinement présent. Écoute la musique et observe attentivement le spectacle. Concentre-toi sur l’isolement des individus, des sections et du.de la chef.fe d’orchestre. Fais attention à leurs mouvements et à leurs tendances. Ensuite, capture les moments où l’énergie se transforme et où la magie opère. C’est là que tu trouveras quelque chose d’unique à chaque fois, même si tout le reste reste inchangé.

9. Quelles sont les trois choses que les orchestres peuvent faire pour que leurs photos de concert se distinguent instantanément?

Tam : Voici trois choses que tu peux faire pour que tes photos de concert se démarquent vraiment :

  1. Joue avec l’éclairage : L’éclairage peut complètement changer l’atmosphère de tes photos. Prends l’exemple de l’Orchestre Philharmonique et Chœur des Mélomanes à la Maison Symphonique – lors de certains concerts, ils ajoutent des lumières supplémentaires en arrière-plan, créant des motifs et des couleurs qui correspondent à la musique. Le simple fait de modifier un peu l’éclairage peut faire une énorme différence dans la façon dont ton concert est capturé.
  2. Ajoute des éléments uniques : Faire quelque chose d’inattendu peut faire ressortir tes photos. Par exemple, j’ai vu l’Ensemble Caprice demander à ses chanteurs de la première rangée de lancer des roses dans le public à la fin d’un morceau – cela a donné des photos étonnantes et dynamiques. L’Orchestre Classique de Montréal a fait appel à des danseurs de tango lors d’une représentation de Piazzolla, ce qui a ajouté du mouvement, de l’énergie et de la passion, ce qui s’est vraiment reflété dans les photos.
  3. Choisis un thème de couleur ou un détail particulier : Même de petites touches visuelles peuvent permettre à ton orchestre de se démarquer. L’Ensemble Art Choral a demandé à tout le monde de porter un accent rouge pour un concert intitulé « Une soirée viennoise », ce qui a donné un effet saisissant sur scène. 

Cela n’a pas besoin d’être compliqué. Les musicien.ne.s étant généralement vêtus de noir et assis sans bouger sur scène, même le plus petit détail peut permettre à ton orchestre de se démarquer visuellement.

Danseurs de tango lors d’une représentation de l’Orchestre classique de Montréal | Crédit : Tam Photography
Différents éclairages à la Maison Symphonique lors d’un spectacle de Les 9 de Montréal | Crédit : Tam Photography

10. Qu’est-ce que les orchestres peuvent attendre de toi lorsqu’ils travaillent avec toi?

Tam : Tout ce que j’ai mentionné sur le fait d’être musicien, professionnel, humain, artiste et adaptable entre en jeu lorsque tu travailles avec moi. Je m’engage à apporter toutes ces qualités dans notre collaboration pour m’assurer que tu obtiennes les meilleurs résultats.

En ce qui concerne les livrables, si nous tournons pendant un bloc de deux heures, tu peux t’attendre à environ 40 à 60 bien belles photos dans un délai d’une semaine. Moyennant un supplément, je peux aussi faire une sélection de 5 à 10 photos pour les réseaux sociaux le lendemain.

Mon objectif est d’aider à rendre la musique classique accessible au plus grand nombre, et une grande partie de cela consiste à contribuer à l’image qu’un orchestre présente. C’est pourquoi je propose différents forfaits pour répondre à différents besoins. Par exemple, je peux faire une séance d’une heure avec un nombre déterminé de photos éditées si cela correspond au budget. Je peux également proposer des rabais lorsque je suis engagée pour une saison entière, afin de rendre la chose plus abordable. Je comprends tout à fait que les budgets des orchestres peuvent varier énormément, qu’il s’agisse de grandes institutions ou de groupes dirigés par des bénévoles.

Pour en savoir plus sur Tam Lan Truong, clique ici : https://www.tamphotography.net/

  https://www.tamphotography.net/

 

A propos de Tam Lan Truong

A headshot of Tam Lan Truong. He is wearing a brown shirt, a black blazer and is smiling.

Diplômé de la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill, parlant couramment l’anglais, le français, le vietnamien et l’allemand, ma carrière de photographe professionnel et d’artiste est façonnée par une perspective globale et une véritable passion pour la musique classique. Cette passion est enracinée dans un héritage familial de cinéastes et de photographes, ce qui me pousse à capturer des moments qui racontent une histoire significative.

Au cours des neuf dernières années, j’ai développé une forte présence sur la scène de la musique classique à Montréal, gagnant la confiance de clients tels que le Concours Musical International de Montréal, l’Orchestre Classique de Montréal, l’Opéra de Montréal, l’École de musique Schulich et GFN Productions. J’ai eu le privilège de raconter visuellement leurs moments les plus importants. Mon travail a été présenté dans des publications respectées telles que The Strad et CBC, reflétant l’impact et la portée de ma photographie.

J’ai eu l’occasion de collaborer avec des artistes de renommée internationale comme Maria Dueñas, Yannick Nézet-Séguin, Lang Lang et Michael Bublé, mais ce ne sont là que quelques-uns des points saillants de la gamme diversifiée de projets auxquels j’ai eu la chance de participer, tant à Montréal qu’à l’extérieur.

Ma formation de musicien classique enrichit mon approche artistique et approfondit mon lien avec la musique et ses interprètes, ce qui me permet de capturer des moments avec authenticité et sensibilité. Ce mélange de musique et de photographie n’est pas seulement ma profession ; c’est une passion qui me pousse à créer des images qui célèbrent l’héritage et la beauté de la musique classique.

 

Nouveaux publics et comment les retenir : Ce que j’ai appris à Classical:NEXT

Headshot of Boran Zaza

Par Boran Zaza, directrice des communications et du développement d’Orchestres Canada


Trois mois se sont écoulés depuis mon retour de Berlin, où j’ai assisté à Classical:NEXT (C:N), le plus grand rassemblement mondial de professionnels de la musique artistique. J’ai assisté à de nombreuses sessions du congrès axées sur les orchestres, principalement sur les thèmes des modèles de leadership innovants, de la durabilité environnementale dans les orchestres et du sujet du billet d’aujourd’hui, les tendances et les outils en matière de public.   

Ce n’est un secret pour personne que le public des orchestres vieillit et diminue, tant au Canada qu’à l’échelle mondiale. Alors, comment attirer et fidéliser de nouveaux publics? C’est exactement ce qu’a proposé une séance du congrès C:N intitulée The Complete Audience Toolbox : A practical guide to getting larger audiences into the concert hall (La boîte à outils complète en matière de public : un guide pratique pour attirer un plus grand nombre de spectateurs dans les salles de concert). La session était animée par les consultants culturels danois Cecilie Szkotak Nielsen et Søren Mikael Rasmussen de RasmussenNordic   

Cecilie et Søren ont développé le projet Tutti avec DEOO (Danish Ensembles, Orchestras and Opera Institutions). Au cours de leur collaboration, dix orchestres danois se sont penchés sur le développement de leur public et sur l’acquisition de nouveaux publics. Leur méthodologie est simple : ils ont invité 28 personnes qui assistaient pour la première fois à un concert et ont partagé leurs expériences sans filtre dans le cadre d’entretiens prolongés après les concerts. Le résultat ? Un rapport détaillé (et téléchargeable!) contenant des informations extrêmement intéressantes qui peuvent aider les orchestres à mieux comprendre ce qui motive (ou démotive) les personnes qui achètent des billets pour la première fois à revenir pour une deuxième (troisième…quatrième…cinquième) expérience orchestrale.     

Ce projet et ce rapport m’ont rappelé une expérience similaire menée par Aubrey Bergauer et le California Symphony en 2016-17, appelée Orchestra X. Dans le cadre de cette expérience, l’orchestre a invité des millénaires et des jeunes de la génération X (par ailleurs largement absents du public du California Symphony) à assister à quelques concerts du California Symphony, puis à débriefer leurs expériences – en groupe – autour d’une pizza et d’une bière.  Le processus et les résultats sont documentés dans deux articles publiés sur Medium : Introducing Orchestra X et Orchestra X : The Results. 

Revenons au projet et au rapport Tutti : le rapport a identifié plusieurs obstacles qui ont fait que les participant.e.s sélectionnés n’ont pas voulu revenir après leur expérience de concert. En réponse, les orchestres danois et RasmussenNordic ont développé un ensemble de 26 outils et 6 listes d’inspiration pour aider à lever les barrières à l’entrée et inspirer les orchestres à répondre de manière plus réfléchie aux exigences des nouveaux publics de la musique classique. Ces outils et ces sources d’inspiration sont présentés dans un livre intitulé Tools for Orchestras and Ensembles : Get more Audiences (Outils pour les orchestres et les ensembles : augmentez votre public). 

Lors du congrès C:N, Cecilie et Søren ont partagé des informations précieuses tirées du rapport et du livre. Voici ce que j’ai retenu de cette session : 

 

1- La marque des orchestres est… sans rapport avec le public!

Kelvin, 20 ans, était l’un des participants à l’étude de cas. Il est intéressé et curieux par la musique classique. Il dépense environ 1 000 euros par an pour des expériences culturelles, mais les concerts classiques n’en font pas partie. « J’ai vu les affiches en ville. Les Blancs sévères et âgés avec leurs instruments ne m’ont pas parlé », a-t-il déclaré.   

Comment les orchestres peuvent-ils résoudre ce problème ? Parmi les outils proposés dans le livre, RasmussenNordic suggère d’essayer de remplir la promesse de marque suivante :   

« Avec nous, le public fera l’expérience de _______, _______ et _______. »  

« Nous vous promettons _____________________.  

« De la musique qui _____________________. »  

“Une expérience ___________________.” 

Les dix orchestres participants ont eu du mal à répondre à ces questions, ce qui n’est pas surprenant : la promesse de marque n’est plus axée sur l’orchestre, mais sur l’expérience du public. Certains orchestres se sont demandé s’ils ne perdraient pas ce qui les différencie s’ils se contentaient de s’inspirer des membres du public. Pourtant, si nous examinons les images et visuelles de nos orchestres que nous utilisons pour commercialiser nos événements et mettre en valeur notre marque, nous constatons qu’elles sont toutes identiques! (J’en ai fait la preuve en examinant les sites web d’orchestres de différents continents : il est difficile d’affirmer qu’ils promeuvent une marque unique lorsque les photos sont presque identiques. Voir la preuve ci-dessous). En résumé, en écoutant votre public et en axant votre marque sur lui, vous pourriez commencer à vous démarquer!

Symphony Orchestra of India
KBS Symphony Orchestra – Korea
Syrian Expat Philharmonic Orchestra
Orchestre national de France
Austin Symphonic Band
Royal Stockholm Philharmonic Orchestra

 

2- Programmation artistique : Les nouveaux publics ne la comprennent pas

Les publics qui découvrent les orchestres et la musique classique disposent généralement de très peu d’outils pour les aider à déterminer s’ils aimeront ou non un concert. Nous annonçons des pièces et des compositeurs.trices dont ils n’ont jamais entendu parler, au lieu de les séduire avec des concepts qui les aident à comprendre ce qu’ils peuvent attendre de l’expérience d’un concert. L’équipe de RasmussenNordic suggère qu’au lieu de superposer maladroitement un concept à un programme au stade du marketing (lorsqu’il est trop tard!), il devrait faire partie intégrante du travail de programmation. Pour ce faire, RasmussenNordic a mis au point un outil, le Concept Compass, que vous trouverez ci-dessous. En outre, ils suggèrent que les responsables du marketing et les musicien.ne.s fassent partie du processus de programmation, afin de favoriser la compréhension et l’engagement au sein de l’organisme. De cette manière, toutes les parties peuvent participer à la transmission du concept aux publics nouveaux et établis.   

Concept Compass de RasmussenNordic

 

3- La narration est essentielle : faites-vous appel à l’imagination des gens?  

Une fois que vous avez un concept de concert, les consultants suggèrent de l’accompagner d’une histoire inspirante, pour donner des repères aux spectateurs. Caroline, une participante à l’étude de cas, a déclaré qu’elle pensait aimer la musique classique, mais qu’après avoir assisté à un concert, elle avait décidé de ne pas y retourner. Elle cherchait une activité qui catalyserait son imagination, l’emmènerait dans d’autres mondes et l’aiderait à vivre les choses différemment.  Mais son expérience du concert n’a pas été à la hauteur. Pouvons-nous aider des personnes comme Caroline à vivre nos concerts différemment?   

Les consultants suggèrent de développer une grande histoire pour chaque concert, en s’inspirant de la musique, d’une anecdote personnelle, d’une histoire sur les instruments ou sur le compositeur.trice. Par exemple, si le concept de concert choisi est « Au bal royal », l’histoire de soutien pourrait ressembler à ceci : « Venez faire un voyage dans le temps, à l’époque où les rois festoyaient dans les châteaux, assis dans de somptueuses salles de marbre, vêtus d’argent et d’or. Imaginez que vous êtes invité à un mariage royal. La lumière des lustres vous enveloppe d’une splendeur dorée tandis que des airs entraînants vous invitent à danser. »  

Votre imagination s’est éveillée?  

Cecilie et Søren se présentent à Classical:NEXT – Photo par Boran Zaza

4- Il est essentiel d’avoir de grandes compétences en matière d’accueil  

Les personnes qui assistent pour la première fois à un concert arrivent généralement dans la salle de concert sans avoir été saluées ou accueillies. Ils s’assoient à leur place, les musicien.ne.s et le.la chef.fe d’orchestre montent sur scène sans dire un mot, et tout le monde – sur scène et dans le public – quitte ensuite la salle sans dire au revoir. Ces personnes qui assistent pour la première fois à un concert ne sont pas non plus invitées à rester en contact.   

Pouvons-nous être de meilleurs hôtes?  Comment? Pensez aux expériences chaleureuses et mémorables que vous avez vécues lorsque vous avez été accueilli de manière attentionnée, que ce soit lors du souper d’un.e ami.e ou dans votre restaurant ou hôtel préféré. C’est l’ambiance que vous voulez créer. Et si vous proposiez aux personnes qui achètent des billets pour la première fois de les aider à choisir leur premier concert? Et si quelqu’un les salutait avec un sourire lorsqu’ils entrent et leur demandait ce dont ils ont besoin? Et si vous leur demandiez après le concert : « Qu’avez-vous pensé de cette expérience? Avez-vous passé un bon moment? Qu’aurions-nous pu faire de mieux? Quand vous reverrons-nous? »  

Un orchestre a fait l’expérience d’offrir un enregistrement gratuit du concert aux personnes qui s’inscrivaient à son infolettre après le concert, et a fait état de longues files d’attente pour s’inscrire, car les gens aimaient l’idée d’avoir un souvenir à partager avec leur famille et leurs ami.e.s. Même si nous ne pouvons pas offrir d’enregistrements, y a-t-il des moyens d’aider les spectateurs.trices à maintenir et à partager l’expérience que nous avons créée pour eux? 

Crédit: Classical:NEXT, #Cnext24
Photo: twinematics

 

Voilà qui conclut la série de trois articles de blog consacrés à mon séjour à C:N! Pour avoir un aperçu de l’expérience C:N sous forme de vidéo, consultez les histoires Instagram que j’ai publiées pendant mon séjour à Berlin! Je suis profondément reconnaissante du généreux financement accordé par le Conseil des Arts du Canada dans le cadre du Perfectionnement des professionnels des arts : Appuyer la pratique artistique qui a rendu possible mon voyage en Allemagne pour assister à Classical:NEXT.

 

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien.

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Développement environnemental durable dans les orchestres : Ce que j’ai appris à Classical:NEXT

Headshot of Boran Zaza

Par Boran Zaza, directrice des communications et du développement d’Orchestres Canada


Du 13 au 17 mai 2024, j’ai assisté à Classical:NEXT à Berlin, en Allemagne. Voici la deuxième partie d’une série de trois articles de blog intitulés « Ce que j’ai appris à Classical:NEXT. »
Vous pouvez lire la première partie ici : Modèles de leadership novateurs dans les orchestres


Petits changements : Un grand impact 

Je ne sais plus qui a dit cela, mais cela m’a beaucoup impressionné : « La durabilité environnementale, ce n’est pas 2 % de la population qui changent complètement leur mode de vie, c’est 85 % de la population qui fait quelques changements. C’est ce qui aura le plus d’impact. »

Lea Brückner lors de sa présentation à C:N | Photo : Boran Zaza

Lors de Classical:NEXT (C:N), j’ai eu le plaisir de rencontrer Lea Brückner, violoniste, ambassadrice du climat et influenceuse Instagram (non, elle n’a aucun lien de parenté avec le compositeur, mais sachez que le compositeur Gabriel Prokofiev, petit-fils de Sergueï Prokofiev, était présent à C:N!). Lea était l’une des présentatrices d’une session du congrès intitulée Positive Impact Through Sustainable Concerts, avec Beat Fehlmann, directeur artistique de la Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz, et Asbjørn Keiding, directeur de Danske Ensembler, Orkestre og Operainstitutioner (DEOO). Par souci de transparence, Beat et Asbjørn ont eu l’initiative de partager la décision qu’ils ont prise en matière de transport pour se rendre de leur ville d’origine à Berlin afin de participer à C:N, et c’est ce qui m’a incité à partager également la mienne à la fin de ce billet de blog.

Green Monday, et les publics soucieux de l’environnement

Au cours de l’année écoulée, Lea a été la modératrice des tables rondes du Green Monday, une série de concerts de l’Orchestre symphonique de Düsseldorf présentée à la Tonhalle de Düsseldorf et qui a remporté un vif succès. L’orchestre a consacré 12 concerts de sa saison, soit un par mois, à l’exploration de la durabilité et a invité son public à se joindre à lui pour vivre une expérience de concert à faibles émissions. À chaque concert, un thème environnemental a été présenté dans le cadre d’une table ronde, l’idée a été testée lors de ce concert et le public a voté pour savoir s’il souhaitait que cette initiative soit poursuivie ou non. Parmi les initiatives, citons : demander au public de se rendre au concert en vélo ou en transports publics et ajouter des supports à vélos à l’extérieur de la salle, réduire la chaleur de la salle de concert de 1,5 degré, réduire l’éclairage sur scène, servir des plats végétariens uniquement lors des réceptions, et bien d’autres encore!

La salle de concert Tonhalle de Düsseldorf | Photo : Susanne Diesner

Pour ajouter une touche musicale à tout cela, un petit fragment musical a été inséré au début de chaque concert. Onze compositeurs du monde entier se sont lancés dans l’expérience de s’inspirer de mots-clés tels que recyclage, efficacité énergétique ou numérisation et de les transformer en musique que l’orchestre symphonique de Düsseldorf a interprétée à chaque Green Monday. À la fin de la saison, les onze micro-œuvres ont été rassemblées en une grande « œuvre verte » avec des transitions composées par John Psathas sous la direction d’Axel Kober. #Recyclage

« La grande majorité du public a voté OUI à 100 % des initiatives proposées! » m’a dit fièrement Léa. Leur expérience m’a appris que le fait d’associer les spectateurs.trices à la prise de décision les fait passer d’un rôle passif à un rôle de partenaire, où ils ont le sentiment que leur voix est entendue et qu’elle compte, et que leurs choix peuvent avoir une incidence positive sur l’avenir de leur orchestre et de leur planète.

Lecture complémentaire : entretien de Michael Becker, directeur artistique de la Tonhalle de Düsseldorf, à propos de Green Monday : https://www.visitduesseldorf.de/storys/en/2023/12/12/tonhalle-duesseldorf/

Guide de l’Orchestre vert nordique

Le principal facteur d’émissions dans le secteur des concerts n’est pas le déplacement des artistes, mais celui du public. Cependant, la solution ne peut pas être de ne pas organiser de concerts!

Cette citation est tirée de la description de la session Positive Impact Through Sustainable Concerts. En 2022, 36 orchestres et festivals nordiques se sont réunis à Reykjavík et ont signé une déclaration d’intention intitulée « Un avenir avec une culture durable. » Un an plus tard, après des discussions au sein de six groupes de travail, le Guide de l’Orchestre vert nordique a vu le jour.

Asbjørn Keiding, directeur de DEOO, estime que le guide n’est pas seulement un document de travail interne, mais qu’il doit également être communiqué au public. Comme l’a déclaré Asbjørn lors de sa présentation, « les orchestres à eux seuls n’ont pas les pires émissions de carbone, [leur] pouvoir est d’influencer les spectateurs.trices et les musicien.ne.s. C’est ainsi que l’on peut changer les choses. »

Le guide contient 6 chapitres couvrant les thèmes suivants :

  • Leadership et gestion
  • Communication et engagement du public
  • Transport du public
  • Approvisionnement et acquisition
  • Tournées et déplacements du personnel
  • Mesure et évaluation

Vous pouvez télécharger et lire l’intégralité du Guide de l’Orchestre vert nordique ici (en anglais) : https://www.koda.dk/media/225742/nordic-green-orchestra-guide.pdf

Note : Orchestres Canada espère commander une édition canadienne du Guide vert des orchestres en 2025, et nous avons fait une demande de financement pour le réaliser. Nous vous en dirons plus dès que nous aurons des nouvelles!

Choix personnels

J’habite à Rimouski, une très belle ville du Québec, au Canada, qui n’a pas d’aéroport international commercial. Il n’y avait pas beaucoup de façons écologiques de voyager de Rimouski à Berlin, en Allemagne, pour assister à Classical:NEXT, alors voici ce que j’ai fait :

J’ai pris le train de Rimouski à Montréal et j’ai payé les frais de compensation carbone pour mon vol aller-retour entre Montréal et Berlin (avec une escale à Francfort car il n’y avait pas de vol direct pour Berlin). Lorsque j’ai fait ma valise, j’ai pris soin d’emporter ma fidèle bouteille d’eau réutilisable et un contenant alimentaire en plastique réutilisable. La boîte alimentaire s’est avérée très utile à plusieurs reprises. J’ai utilisé exclusivement les transports en commun pendant mon séjour à Berlin, à l’exception d’un soir où j’ai pris un taxi pour rentrer à ma chambre d’hôtel après un Candlelight Concert tard dans la nuit qui était présenté comme une vitrine hors-Classical:NEXT.

Petite histoire : Chandelles et tremblements de terre

Le concert comprenait une œuvre intitulée The Richter Scale du compositeur allemand Boris Bergmann, écrite pour un piano Spirio Steinway (l’un de ces pianos mécaniques, qui sont des pianos qui peuvent jouer eux-mêmes! Regardez cette vidéo pour une démonstration) et un pianiste : Ji Liu. Ce fut l’une des expériences musicales les plus époustouflantes que j’aie jamais vécues : L’œuvre imitait un tremblement de terre avec des degrés croissants sur l’échelle de Richter. Alors que nous approchions de la fin, le piano jouait un passage extrêmement difficile, et le pianiste était presque en duel musical avec lui, en train de le combattre. C’était une expérience très émouvante, car je me souvenais de tous mes ami.e.s et de mes membres de famille qui avaient été touchés par le grand tremblement de terre en Syrie, en Turquie et au Liban l’année dernière. Le concert a eu lieu tard dans la nuit, dans une église remplie de bougies, et le mélange de cette atmosphère et de l’œuvre musicale innovante était très attrayant et rafraîchissant.

Crédit : Classical:NEXT, #Cnext24 | Photo : twinematics

Restez à I’affût pour le troisième et dernier billet de cette série, qui portera sur les nouveaux publics et la manière de les fidéliser (gros cliffhanger!). En attendant, pour avoir un avant-goût de l’expérience C:N en format vidéo, jetez un coup d’œil aux stories Instagram que j’ai puliées pendant mon séjour à Berlin! Je suis profondément reconnaissante du généreux financement accordé par le Conseil des Arts du Canada dans le cadre du Perfectionnement des professionnels des arts : Appuyer la pratique artistique qui a rendu possible mon voyage en Allemagne pour assister à Classical:NEXT.

 

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Modèles de leadership novateurs dans les orchestres : ce que j’ai appris à Classical:NEXT

Headshot of Boran Zaza

Par Boran Zaza, directrice des communications et du développement d’Orchestres Canada


Classical:NEXT (C:N) est le plus grand rassemblement mondial de professionnels de la musique classique. Traditionnellement, il a eu lieu dans différentes villes européennes chaque année – en 2024, C:N a fait de Berlin, en Allemagne, son siège permanent. C:N propose des sessions de conférence, des vitrines, des rencontres et des présentations de projets. Plus de 1400 professionnels de la musique classique de 49 pays ont assisté à cette édition – leur plus grand rassemblement à ce jour, après une pause en 2023 pour réfléchir à « quelle est la prochaine étape? »  

Du 13 au 17 mai, j’ai eu le privilège d’assister à C:N pour la première fois, grâce au généreux financement du Conseil des Arts du Canada dans le cadre du Perfectionnement des professionnels des arts : Appuyer la pratique artistique. En tant que personne dans le domaine de « l’organisation de conférences », je dois dire que j’ai été très impressionnée par l’ampleur de cet événement, la variété des sessions offertes et la pléthore d’expériences présentes dans le même espace! Il y en a pour tous les goûts à C:N. Mes principaux intérêts étaient les sessions de conférence axées sur l’avenir des orchestres, et il y en avait beaucoup. Trois thèmes clés propres à l’orchestre sont ressortis des séances auxquelles j’ai assisté :  

  1. Modèles de leadership dans les orchestres  
  2. Durabilité environnementale 
  3. Nouveaux publics : Comment les retenir?  

Le thème de la diversité, de l’équité, de l’inclusion et de l’appartenance était également présent, en particulier lors de la rencontre mondiale des orchestres à laquelle j’ai assisté. Le féminisme dans la musique classique était un autre sujet de discussion et d’intérêt, sur lequel j’ai assisté à une session fascinante 

Dans ce premier article de blog, je me concentrerai sur le premier thème : Les modèles de leadership dans les orchestres.  

Pas de chef d’orchestre, pas de chaises, pas de partitions

Le jour de l’ouverture du C:N dans la nouvelle salle de concert de Berlin, Saal Pierre Boulez (ouvert en 2017), 5 présentations ont eu lieu. Celui qui m’a le plus marqué était Stegreif, l’Orchestre symphonique d’improvisation d’Allemagne. Stegreif est un collectif de 30 musicien.ne.s, qui « combinent l’héritage des compositions classiques avec l’improvisation et considèrent la symphonie classique comme le point de départ d’une nouvelle expérience de concert ». La présentation de Stegreif s’appelait « La Symphonie du changement » et était basée sur les œuvres de 4 compositrices : Hildegard von Bingen (1098-1179), Wilhelmine von Bayreuth (1709-1785), Emilie Mayer (1812-1883) et Clara Schumann (1819-1896). Stegreif a commencé par interpréter chaque pièce telle qu’elle avait été composée à l’origine, puis la transcription originale a divergé et a ouvert un espace pour l’improvisation, complétée par une chorégraphie.  

Crédit: Classical:NEXT, #Cnext24
Photo: twinematics

Leur performance était immersive : dans la salle de concert ovale, les musicien.ne.s se promenaient pieds nus, entre le public, tous se dirigeant et se suivant sans chef d’orchestre. Leur énergie était contagieuse… c’était comme une grande fête de musique classique entre ami.e.s! Même les violoncelles avaient des tabourets avec des roues qui leur permettaient de se déplacer. Cela m’a rappelé l’ensemble montréalais Collectif9 qui se produit également debout et sans partitions ni chef d’orchestre. Stegreif a pris ce concept de ne pas avoir de chef d’orchestre et la liberté musicale tout en jouant à un tout autre niveau pour créer une expérience vraiment immersive, et leur ensemble est composé d’environ 2/3 musicien.ne.s classiques et 1/3 musicien.ne.s de jazz – je n’avais jamais rien vu de tel auparavant!  

Le lendemain, toujours en effervescence de cette expérience musicale unique, j’ai assisté à une session de conférence intitulée Leading and Following in the Orchestra : Models beyond the traditional hierarchy, présentée par Stegreif. Les 3 conférenciers étaient le directeur artistique, Lorenz Blaumer, la directrice générale, Lorina Strange et leur batteur de jazz et compositeur, Hiromu Seifert.  Au cours de cette séance, Stegreif a parlé en détail de leur philosophie, de la façon dont ils travaillent ensemble, de leur médiation artistique et de leurs efforts de sensibilisation communautaire, de la gouvernance, de l’équité salariale, entre autres sujets.  

Voici les principales leçons que j’ai tirées de cette présentation :  

Photo: Boran Zaza

1. Le leadership collectif se fait sur scène et, surtout, hors scène
Le résultat final que nous voyons sur scène lorsque nous assistons à une performance de Stegreif est impressionnant, avec des musicien.ne.s qui se dirigent et se suivent sur scène de manière transparente. L’atteinte de ce résultat nécessite l’implication de tous les musicien.ne.s dans la prise de décision, artistique et autre, sur et en dehors de la scène. Tous les musicien.ne.s participent à la mise en forme de la performance et les répétitions sont dirigées par des personnes différentes (même pour le même travail). Les musicien.ne.s participent également à « Future Days », où ils partagent (et parfois se disputent) sur leurs valeurs et leurs objectifs artistiques.

2. La médiation intérieure est aussi essentielle que la médiation extérieure

Vous connaissez probablement la médiation artistique et la sensibilisation communautaire. Mais qu’est-ce que la médiation intégrée?

La médiation intégrée est l’interaction de la culture de gestion collective, du travail artistique et de la médiation. Il comporte 2 composantes :

  • La médiation extérieure, qui est souvent fait par de nombreux orchestres à travers le Canada avec des programmes présentés dans les écoles, les centres communautaires, les maisons de retraite, les hôpitaux et plus encore.
  • La médiation intérieure, c’est-à-dire apprendre les uns des autres au sein de l’orchestre. Pour cela, chaque musicien joue un rôle de leadership dans l’éducation de ses collègues à travers un atelier ou un séminaire sur un sujet pertinent pour l’orchestre.

Le résultat des deux médiations différentes aide à éclairer les décisions artistiques de l’ensemble.

3. L’égalité salariale n’est pas synonyme d’équité salariale, mais c’est un bon point de départ
Chez Stegreif, tous.tes les musicien.ne.s sont payés également. Cela a bien fonctionné pendant un certain temps, mais comme certains membres de l’orchestre avaient des enfants, le salaire « égal » ne répondait pas aux disparités dans les situations de vie. Par exemple, lorsque l’orchestre part en tournée, qui paie pour la garde d’enfants de ceux qui en ont besoin? Tout peut être discuté à Stegreif. Alors maintenant, en tournée, l’orchestre paie pour l’hébergement et le vol d’un.e gardien.ne, mais pas les frais de gardien.ne. Ils encouragent les musicien.ne.s à amener un membre de la famille pour s’occuper des enfants.

Pour les salaires du personnel, le conseil d’administration (composé de 5 musicien.ne.s) décide du montant du salaire du personnel.

4. Le leadership collectif ne concerne pas un style de leadership : il s’agit de savoir quand utiliser quel style de leadership
Chaque musicien.ne de Stegreif sait exactement quels sont les 5 modèles de leadership : démocratique, participatif, autocratique, charismatique et naturel (basé sur les compétences). En éduquant tous les musicien.ne.s sur ces modèles de leadership, ils comprennent exactement quelles stratégies sont employées quand, pourquoi elles sont utilisées et comment être de meilleurs adeptes lorsqu’un certain style de leadership est utilisé. Par exemple : les musicien.ne.s co-créent une nouvelle œuvre dans un style démocratique, mais les conversations prennent plus de temps que prévu, le spectacle est le lendemain, et les décisions exécutives doivent être prises rapidement – les musicien.ne.s savent exactement comment réagir à cela et comment s’entraider, qu’ils dirigent ou suivent, pour s’assurer que le spectacle est prêt à temps.  

5. L’ingrédient magique : S’amuser ensemble!
L’équipe Stegreif rayonne d’une fierté unique dans leur pertinence, leur appartenance et faire une différence pour chaque musicien de cet orchestre. La confiance qui s’est construite au fil des ans entre les musicien.ne.s et leur sentiment d’appartenance à leur orchestre en font plus qu’un travail : c’est la famille et les ami.e.s. Souvent, après la répétition, les musicien.ne.s resteront pour improviser ensemble et s’amuser. L’un des sujets qui a été abordé tout au long de C:N était de savoir comment garder les musicien.ne.s d’orchestre engagés et inspirés tout au long de leur carrière, et Stegreif est certainement sur quelque chose à travers leur modèle de leadership!

Vous pouvez en savoir plus sur Stegreif sur leur site Web.

Vous pouvez voir des vidéos de ce qu’est une expérience de concert Stegreif ici.

Et si les orchestres appartenaient à des musicien.ne.s?

Photo: Boran Zaza

L’autre séance de la conférence qui portait fortement sur les modèles de leadership s’intitulait A Vision for the Symphony Orchestra : Transformative Leadership and Collective Innovation in Orchestral Music. Parmi les panélistes figuraient Simon Webb, chef d’orchestre et de chœurs à la BBC et Fiona Stevens, PDG de Concerto Köln. Le panel était présidé par Karsten Witt, directeur général de Karsten Witt Musik Management GmbH.  

À Londres, au Royaume-Uni, les quatre principaux orchestres (Royal Philharmonic, London Symphony, London Philharmonic et Philharmonia) sont détenus et gouvernés par les musicien.ne.s. Simon Webb a parlé de la façon dont lui, un septième violoncelliste, s’est retrouvé dans un rôle de leadership en tant que membre du conseil d’administration sans aucune expérience préalable en leadership 

Fiona Stevens était une figurante au Concerto Köln. Elle a changé de carrière pendant la pandémie lorsque le poste de PDG de cet orchestre a ouvert ses portes.  Elle fait actuellement un MBA en innovation artistique au programme Global Leaders pour combler les lacunes dans la formation qui ne l’ont pas nécessairement préparé à un poste de leadership.  

Ce sont 2 cas de musicien.ne.s qui se retrouvent dans des rôles de leadership avec de nombreuses responsabilités, sans avoir de formation formelle ou de préparation pour les gérer. Les deux exemples ici sont en plein essor, mais il leur a fallu beaucoup de courage, de temps et de travail acharné.  Cela soulève la question suivante : comment pouvons-nous mieux préparer les musicien.ne.s à des rôles de leadership pour lesquels leur formation musicale ne les a pas préparés?  

Voici quelques-uns des principaux points de discussion de ce groupe d’experts :

  1. Si les musicien.ne.s sont impliqués dans le leadership, ils devraient avoir accès à la formation et aux ressources nécessaires pour être de bons leaders. La formation en leadership ne fait pas partie de la formation musicale, malgré le fait que les musicien.ne.s sont susceptibles de se retrouver dans un rôle de leadership, d’une manière ou d’une autre, à un moment ou à un autre de leur carrière.  
  2. Qu’est-ce que les musicien.ne.s des orchestres et des ensembles apprennent de leurs organisations, et qu’est-ce que leurs organisations apprennent d’eux? Les orchestres ont longtemps prisé la conformité et l’efficacité dans la répétition et la prestation de concerts pour le public. Mais que se passerait-il si nous donnions la priorité à l’expérimentation et à l’apprentissage – par les musicien.ne.s, par le personnel, par les bénévoles – à la place?    
  3. Les orchestres doivent s’ouvrir aux communautés et rester pertinents pour elles. Comment les orchestres développent-ils le talent au sein de la communauté? Chaque orchestre et chaque chœur doit soutenir l’apprentissage par les personnes qu’ils servent, afin qu’ils puissent participer plus profondément à la forme d’art.  La façon dont les orchestres s’associent aux universités, aux garderies, et aux écoles est très importante pour qu’ils restent pertinents dans leurs communautés.  

Ressources de lecture supplémentaires : 

Dans mon prochain billet de blog, je couvrirai la durabilité environnementale dans les orchestres. En attendant, pour avoir un avant-goût de l’expérience Classical :NEXT en format vidéo, consultez les stories Instagram que j’ai publiées à Berlin!  

Une brasserie transformée en centre culturel à Berlin. Photo: Boran Zaza

 

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4 conseils pour utiliser une plateforme d’audition numérique pour votre orchestre

Par Jerry Tsai*

This photo of double-basses leaning on chairs in a performance space has the text “4 Tips to Use a Digital Audition Platform for Your Orchestra.”Si vous êtes directeur.trice des opérations ou gestionnaire du personnel d’un orchestre, vous savez que l’ère numérique a influencé votre organisme de nombreuses façons. En plus de modifier la façon dont vous communiquez avec le public et avec laquelle vous offrez de nouvelles possibilités à vos musiciens, le passage à un travail plus numérique a également façonné la manière dont votre orchestre peut mener des auditions. 

L’utilisation d’un format d’audition virtuelle en direct dans le cadre des auditions de votre orchestre présente de nombreux avantages. Les auditions en ligne sont plus accessibles, plus abordables et plus souples pour les musicien.ne.s. De plus, elles peuvent améliorer le processus de recrutement de votre orchestre en élargissant votre portée, tout en offrant l’avantage de la communication bidirectionnelle de l’expérience d’audition traditionnelle à un coût beaucoup plus bas. 

Cependant, tout cela n’est possible que si vous utilisez le bon logiciel. Pour vous aider à démarrer, voici quatre conseils pour tirer le meilleur parti d’une plateforme d’audition numérique :

  1. Trouvez une plateforme qui réponde à vos besoins  
  2. Formez soigneusement les membres de votre comité à l’utilisation du logiciel  
  3. Créez un calendrier détaillé des auditions 
  4. Développez une communication cohérente.

Ces stratégies sont utiles, que vous organisiez vos auditions en personne, en ligne ou en combinant les deux. En outre, il est important de choisir le bon logiciel pour vous aider à rationaliser vos processus de recrutement, de programmation et de communication. C’est parti! 

 

  1. Trouvez une plateforme qui réponde à vos besoins

Pour tirer efficacement parti d’une plateforme d’audition numérique, vous devez d’abord investir dans le logiciel qui convient à votre orchestre. Dressez une liste de toutes les fonctions dont vous avez absolument besoin, ainsi que de celles qui ne sont pas essentielles mais qu’il serait bon d’avoir.  

Voici quelques-unes des caractéristiques que vous devriez envisager de rechercher dans votre plateforme d’audition numérique : 

  • Des applications personnalisables qui vous permettent d’obtenir toutes les informations dont vous avez besoin de la part de chaque musicien.ne qui passe une audition. 
  • Un accès pour plusieurs évaluateurs.trices afin que tous les membres de votre comité puissent donner leur avis en même temps. 
  • Une interface facile à utiliser, en particulier pour créer votre calendrier d’auditions. 
  • Des rubriques intégrées qui recueillent les commentaires des membres du comité en temps réel.   
  • Des outils de messagerie robustes pour rendre les communications internes et externes plus efficaces. 

De plus, assurez-vous que la plateforme que vous choisissez s’aligne sur le budget de votre orchestre et qu’elle dispose d’options d’intégration avec les autres solutions logicielles que vous utilisez régulièrement afin de garantir un flux de travail homogène. 

 

  1. Formez soigneusement les membres de votre comité à l’utilisation du logiciel   

Le logiciel d’audition numérique approprié pour votre orchestre ne sera efficace que si votre équipe sait comment l’utiliser. Montrez à chaque membre du comité comment : 

  • Se connecter rapidement à la plateforme 
  • Accéder et naviguer dans les informations relatives aux candidatures et aux calendriers d’audition 
  • Visionner des vidéos d’audition préenregistrées 
  • Remplir et sauvegarder les grilles d’évaluation

Assurez-vous que le logiciel d’audition numérique que vous choisissez dispose d’une assistance clientèle exceptionnelle au cas où l’un des membres de votre équipe aurait besoin d’aide pour mener à bien ces activités. L’équipe d’assistance à la clientèle de la plateforme d’audition numérique devrait vous guider tout au long du processus de lancement de votre logiciel et vous fournir des commentaires fondés sur une vaste expérience de travail avec des organismes artistiques comme le vôtre. 

 

  1. Créez un calendrier détaillé des auditions

L’un des plus grands défis liés à l’organisation d’auditions d’orchestre est l’établissement d’un calendrier, en particulier lorsque vous travaillez dans un format virtuel ou hybride. C’est pourquoi il est particulièrement important d’exploiter au maximum les fonctions de planification de votre plateforme d’audition numérique. 

Selon Acceptd, l’une des caractéristiques essentielles d’un outil de planification d’audition que vous devez rechercher est la possibilité de l’utiliser de manière transparente en conjonction avec d’autres outils d’audition essentiels. Une fois que vous avez approuvé la candidature d’un musicien, vous devez être en mesure de le faire passer directement au calendrier d’audition. Grâce à ce calendrier, les membres du comité doivent avoir un accès direct au lien de chat vidéo pour une audition virtuelle en direct, ainsi qu’à la grille d’évaluation correspondante. 

Du côté des candidat.e.s, chaque musicien.ne doit pouvoir consulter l’horaire de l’audition et accéder à l’avance à son lien de chat vidéo afin de savoir quand et où se rendre à l’audition. S’ils ne peuvent pas se rendre à l’heure d’audition que vous leur avez fixée, assurez-vous qu’ils peuvent facilement vous en informer (sans toutefois modifier l’horaire à votre insu) afin que vous puissiez ajuster l’horaire. 

 

  1. Développez une communication cohérente

Comme nous l’avons déjà dit, une communication régulière est un élément essentiel de l’organisation d’auditions d’orchestre. Cela est vrai à la fois au sein de votre organisme, pour s’assurer que toute votre équipe est sur la même longueur d’onde, et à l’extérieur, pour tenir les musicien.ne.s auditionné.e.s au courant de l’état d’avancement du processus.

En plus de partager un calendrier clair et des liens de téléconférence avec toutes les personnes concernées, utilisez les outils de communication automatisés de votre plateforme d’audition numérique pour : 

  • Promouvoir les opportunités d’audition de votre orchestre auprès des candidat.e.s potentiel.le.s. 
  • Informer les candidat.e.s de la réception et de l’examen de leur matériel d’audition. 
  • Informer les membres du comité s’il leur reste des musicien.ne.s exceptionnel.le.s à évaluer. 
  • Informer les musicien.ne.s de la date à laquelle ils peuvent s’attendre à une décision et de la nature de cette décision lorsque votre équipe l’a prise.

Il est également important que les deux côtés puissent envoyer des messages ad hoc par l’intermédiaire de votre logiciel, que le contenu de chaque message soit lié au processus d’audition lui-même ou qu’il s’agisse simplement d’une question technique qui doit être traitée. Une communication efficace crée une expérience d’audition plus positive pour les musicien.ne.s et les membres du comité en favorisant la transparence et en veillant à ce que tout le monde dispose des dernières informations sur vos auditions. 


Le monde des arts de la scène est en constante évolution, et votre orchestre doit grandir et changer de même. La numérisation de votre processus de gestion des auditions, voire des auditions elles-mêmes, vous aidera à atteindre cet objectif. Et en utilisant une plateforme adaptée aux besoins des orchestres et autres organismes des arts de la scène, vous maximiserez votre capacité à rationaliser votre processus. 

 

*Jerry Tsai est le président d’Acceptd, une entreprise de Togetherwork qui est la première plateforme de recrutement, d’application et d’audition pour les arts. Il est passionné par le service à la communauté artistique et aime que l’art soit un moyen de se détendre et de profiter de tout ce que la vie a à offrir. 

Janna Sailor remporte le prix Betty Webster 2023!

Vancouver, Canada (27/9/2023) – La cheffe d’orchestre Janna Sailor est la lauréate du prix Betty Webster d’Orchestres Canada pour 2023.

???? Visionnez l’annonce du prix sur YouTube!

La candidature de Janna Sailor a été présentée par l’Allegra Chamber Orchestra, l’un des rares orchestres exclusivement féminins au monde. Ce prix récompense les approches innovantes de Janna en matière de développement de programmes et de publics, sa quête d’équité et de représentation à tous les niveaux de l’orchestre, son engagement à défendre les artistes Autochtones et les créateurs.trices, ainsi que ses efforts pour construire une communauté à travers la musique et la justice sociale.

Le prix Betty Webster a été créé en 2002 en l’honneur de Mme Elizabath Webster, C.M. (1925-2018), directrice générale fondatrice d’Orchestres Canada. Parmi les lauréat.e.s des années précédentes figurent d’éminents musicien.ne.s, bénévoles, éducateurs.trices, ensembles et gestionnaires des arts : un hommage à la vision inclusive de Mme Webster pour les orchestres canadiens. En 2023, le jury s’est concentré sur le calibre et l’impact des contributions des candidat.e.s à l’innovation d’un ou de plusieurs orchestres canadiens.

Janna Sailor est cheffe d’orchestre et violoniste. Elle poursuit une carrière diversifiée dans les domaines de la musique contemporaine, de la musique du monde, de la musique ancienne, du jazz et de l’improvisation, de la musique de chambre et des projets interdisciplinaires avec des danseurs.euses et des artistes visuels. Elle dirige régulièrement de grands orchestres canadiens, dont le Symphony Nova Scotia, le Calgary Philharmonic Orchestra et le Saskatoon Symphony. Elle s’est également produite avec le Vancouver Symphony Orchestra, l’Opéra de Victoria, le Calgary Philharmonic Orchestra et bien d’autres. En outre, elle a mis sur pied un certain nombre d’initiatives sociales fondées sur les arts, notamment l’enseignement aux jeunes défavorisés du quartier Eastside du centre-ville de Vancouver, des activités de collecte de fonds et de sensibilisation pour les immigrant.e.s, la mise en place de programmes de musicothérapie et la fondation de l’Allegra Chamber Orchestra, un ensemble professionnel exclusivement féminin qui commande, encadre et crée régulièrement des œuvres de compositeurs et compositrices canadien.ne.s, et des compositeurs.trices issus de minorités.

Janna Sailor a réagi à l’attribution de ce prix :

« Je suis profondément reconnaissante et humble d’avoir été choisie comme lauréate du prix Betty Webster 2023, ainsi qu’à Orchestres Canada pour ses efforts inspirés et importants dans le soutien aux orchestres canadiens, propulsant notre industrie vers l’avant alors que nous travaillons ensemble en tant que communauté ; s’efforçant d’inclure, de créer et de réconcilier.

Je suis impressionnée par les réalisations des ancien.ne.s lauréat.e.s du prix Betty Webster et je suis honorée d’être en leur compagnie – je m’efforcerai d’être à la hauteur des contributions étonnantes qu’ils ont apportées à la scène orchestrale.

Se tenir sur le podium devant un orchestre est un privilège et une bien belle responsabilité – et une responsabilité que je ne pourrais jamais tenir pour acquise, travailler ensemble avec mes collègues artistes pour rendre le monde meilleur à travers la musique me procure une joie indescriptible. Je continue d’explorer et d’apprendre aux côtés de mes ensembles et de ceux avec qui j’ai le privilège de travailler, et je suis profondément reconnaissant que ce prix facilite l’exploration et la collaboration futures. »

Le prix comprend une plaque et un don à un orchestre ou à un groupe choisi par le lauréat. Mme Sailor a demandé que le don de cette année soit versé à l’Allegra Chamber Orchestra.

Le jury national était présidé par Jaelem Bhate, membre du conseil d’administration d’Orchestres Canada et directeur artistique de Symphony 21, et comprenait T. Patrick Carrabré (compositeur, directeur de la UBC School of Music et du Chan Centre for the Performing Arts, membre du conseil d’administration d’Orchestres Canada) ; Jim Tranquilla (directeur général de Tutta Musica Orchestra et directeur de l’engagement communautaire de l’Orchestre des jeunes du Nouveau-Brunswick) ; Marie-France Mathieu (cheffe d’orchestre de l’Orchestre philharmonique de la relève du Québec) ; et Katelin Coleman (directrice artistique de l’Artemis Musicians’ Society).

À propos du prix, le président du jury, Jaelem Bhate, a déclaré : « Janna est une artiste et une militante remarquable dont l’esprit généreux et le dévouement à l’amélioration de la communauté par le biais de la musique sont une source d’inspiration. Nous avons unanimement apprécié ses réalisations et sa créativité au sein de l’Allegra Chamber Orchestra. Son impact positif sur les artistes et les publics avec lesquels elle interagit est apparu clairement dans les lettres de nomination, et je suis ravi qu’elle soit la lauréate du prix Betty Webster de cette année. »

Katherine CarletonKatherine Carleton, directrice générale d’OC, a déclaré : « La vision de Janna Sailor d’un monde dans lequel les musicien.ne.s ayant reçu une formation classique peuvent allier leurs convictions sociales à leurs compétences artistiques est à la fois convaincante et inspirante. Je soupçonne que Betty Webster elle-même l’approuverait! »

 

 

???? Visionnez l’annonce du prix sur YouTube!

10 perspectives : Que veut le public des arts de la scène aujourd’hui?

Le 22 juin, Orchestres Canada, en partenariat avec CAPACOA et l’Association pour l’opéra au Canada, a présenté un webinaire gratuit sur les dernières tendances et recherches en matière d’achat de billets du public des arts de la scène. Eric Nelson de TRG Arts a présenté une recherche sur le rétablissement des arts de la scène après une pandémie, et Zander Kyba d’AudienceView a présenté et analysé la recherche sur les acheteurs de billets recueillie par leur équipe.   

Nous avons rassemblé 10 idées tirées de leur présentation qui aideront les orchestres à améliorer leurs résultats, cinq d’Eric et TRG Arts et cinq de Zander et AudienceView.   

 

10 perspectives : Que veut le public des arts de la scène aujourd’hui?   

 

Perspectives d’Eric et de TRG Arts  

1.Nous devons rivaliser avec le canapé  

Eric a expliqué que pour concurrencer le confort de la maison, les organismes doivent s’appuyer sur la valeur intrinsèque du rassemblement et de l’expérience élevée. Les spectateurs.trices recherchent des expériences immersives, ludiques, diversifiées et/ou avec des technologies omniprésentes.   

2. Les dons diminuent  

Lorsque nous comparons le quatrième trimestre de 2022 et le premier trimestre de 2023 aux mêmes trimestres de 2019, nous obtenons des informations très intéressantes sur la récupération des revenus après une pandémie. Tout d’abord, nous pouvons constater que les recettes sont en baisse de 5 %, mais que les unités ne sont en baisse que de 17 %. Cela indique que, bien que la fréquentation des événements soit en baisse, ceux qui y participent dépensent plus qu’avant la pandémie. Les recettes provenant des dons racontent une histoire différente. Les dons sont en baisse de 38 % en termes de recettes et de 24 % en termes d’unités, ce qui signifie qu’il y a moins de personnes qui font des dons et que celles qui le font donnent moins qu’avant. Pour remédier à cette situation, Eric recommande de parler aux donateurs.trices et de chercher à savoir ce qui les empêche de faire autant de dons qu’auparavant. Nous examinerons plus loin d’autres stratégies pour faire revenir les donateurs.trices.   

3. Examinez de plus près la fidélisation des donateurs.trices  

Qu’est-ce que RFMC? TRG Arts propose cette anagramme pour analyser l’engagement et la fidélité des mécènes :   

  • Récurrence : S’engagent-ils d’une manière ou d’une autre chaque année?  
  • Fréquence : S’engagent-ils fréquemment au cours d’une même saison?  
  • Monétaire : Comment se situe leur investissement financier?  
  • Croissance : Pouvons-nous compter sur la constance (ou l’augmentation) de leur investissement/activité chaque saison?  

Tels sont les paramètres que nous devrions évaluer lorsque nous envisageons des programmes de fidélisation et un marketing ciblé.  

4. Les nouveaux clients arrivent, mais ils ne restent pas!  

TRG Arts divise les clients en segments qui couvrent le large spectre de la fidélité au sein de la base de données d’un organisme. Ils décrivent trois niveaux d’engagement et les segmentent plus en détail ci-dessous : acquisition, client actuel et réengagé :  

Acquisition  

  • Nouveau client : N’a jamais effectué de transaction auparavant.  

Client actuel  

  • Une fois auparavant : A effectué une transaction au cours des 18 derniers mois.  
  • Converti : A effectué deux transactions auparavant et au moins une au cours des 18 derniers mois.  
  • Actif : A effectué de 3 à 9 transactions dans son historique et au moins une fois au cours des 18 derniers mois.   
  • Super actif : A effectué 10+ transactions dans son historique et au moins une fois au cours des 18 derniers mois.   

Réengagé   

  • Stable : la dernière participation, avant l’achat le plus récent, remonte à 18-36 mois.   
  • Abandonné : la dernière participation, avant l’achat le plus récent, remonte à 3 ans ou plus.   

À partir de ces segments, TRG Arts a recueilli des données qui montrent une participation significative des nouveaux clients, mais qui perdent de l’élan chez les anciens clients et les clients convertis. Cela nous indique que le taux d’attrition des consommateurs est plus élevé que jamais et que les organismes doivent prendre des mesures supplémentaires pour fidéliser les nouveaux clients.   

5. La génération X et les milléniaux participent davantage!  

Enfin, Eric a présenté des données divisées par génération et provenant exclusivement des orchestres de l’ensemble des données. TRG Arts a constaté que la participation de la génération X et des milléniaux a augmenté après la pandémie, tandis que celle des générations plus âgées a diminué. Pourtant, les baby-boomers restent les plus grands donateurs.trices de l’ensemble des données. Les contributions des milléniaux ont augmenté, mais celles de la génération X sont restées stagnantes. Eric a souligné que les mécènes de la génération X devraient être proches du sommet de leur potentiel de revenus et devraient donc être des philanthropes plus importants. Il recommande aux organismes de s’adresser à ce groupe démographique et de faire un effort ciblé pour le mobiliser.   

 

Perspectives de Zander et d’AudienceView  

6. 41% des mécènes assistent à moins d’événements qu’avant la pandémie  

Zander a commencé sa partie du webinaire en révélant que, selon les données d’AudienceView, la plupart des spectateurs.trices assistent au même nombre de spectacles, voire plus, qu’avant la pandémie. Cependant, 41 % des spectateurs.trices assistent à moins d’événements qu’en 2019. Alors, comment faire revenir ces personnes?   

Les données d’AudienceView ont révélé que 63% des mécènes ont déclaré que les ventes de billets et les rabais les inciteraient à assister à davantage d’événements, suivis par de nouveaux spectacles et contenus apportés à la salle. La troisième option la plus populaire est celle des abonnements et des forfaits offrant flexibilité et valeur.   

7. Les spectateurs.trices recherchent des expériences de haut niveau  

Les données d’AudienceView ont également révélé que les spectateurs.trices sont à la recherche d’expériences complètes et élevées lorsqu’ils assistent à des événements, 4 personnes sur 5 déclarant qu’elles préfèrent associer la participation à un événement à une autre expérience. Les spectateurs.trices cherchent à vivre une après-midi ou une soirée complète en associant un repas ou une boisson à leur expérience. M. Zander suggère aux organismes de s’associer à des établissements de restauration pour proposer des forfaits ou des réservations en même temps que l’achat de billets.   

8. Les achats aux guichets et par téléphone sont en hausse  

AudienceView indique que si la plupart des spectateurs.trices préfèrent cette année encore acheter leurs billets en ligne, 20 % d’entre eux ont déclaré préférer acheter leurs billets en personne ou par téléphone au guichet. Ce chiffre est intéressant car les données de l’année dernière montraient que seulement 13 % des spectateurs.trices préféraient acheter en personne ou par téléphone, ce qui représente une augmentation significative.   

En outre, M. Zander a souligné que lorsqu’on leur demandait pourquoi ils abandonnaient leurs achats, 39 % des clients déclaraient que les frais ajoutés en ligne étaient inattendus et trop élevés. C’est pourquoi il a suggéré que les organismes informent les clients dès le début de leur parcours d’achat de l’existence de ces frais ou qu’ils les intègrent dans le prix des billets, afin qu’ils paraissent moins choquants pour les consommateurs. 

9. Offrez des possibilités de dons tout au long du parcours de l’utilisateur   

Les données d’AudienceView suggèrent que les mécènes sont invités à faire des dons à plusieurs étapes de leur parcours d’achat. Lorsqu’on leur a posé la question, les mécènes ont donné une multitude de réponses. Les deux réponses les plus fréquentes sont : en ligne, séparément du processus d’achat des billets, et en personne, lors de l’événement, séparément du processus d’achat des billets. Vient ensuite l’achat en ligne pendant le processus d’achat des billets. Cela suggère que les organismes devraient offrir des possibilités de faire des dons à plusieurs endroits tout au long du parcours de l’utilisateur afin de répondre à toutes les préférences.  

10. Les mécènes veulent une exclusivité en échange de leurs dons  

Alors, comment persuader les mécènes de faire un don lorsque nous le leur demandons? Les données d’AudienceView suggèrent quelques stratégies, dont la plupart donnent un sentiment d’exclusivité. Les principaux exemples sont l’accès anticipé à l’achat de billets d’événements, les déductions fiscales et l’accès à des événements exclusifs pour les donateurs.trices. Les données montrent également que les mécènes sont plus enclins à faire des dons lors de collectes de fonds publiques organisées par des lieux et des associations qui partagent des objectifs spécifiques. Les gens veulent savoir où va leur argent, c’est pourquoi M. Zander recommande de le préciser dans les communications relatives aux collectes de fonds.  

 

Nous tenons à remercier Eric et Zander pour avoir partagé leurs idées et leur expertise sur ce sujet! Nous remercions également nos coprésentateurs, CAPACOA et l’Association pour l’opéra au Canada. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce qu’Eric et Zander ont partagé ou revoir l’enregistrement et le jeu de diapositives de leurs présentations, consultez le site https://oc.ca/fr/resource/la-relance-des-arts-de-la-scene-que-veut-le-public-aujourdhui/

La fondation SOCAN – En savoir plus sur ses programmes

 

Le 20 juin, Orchestres Canada a accueilli Julien Boumard Coallier, gestionnaire des subventions à la Fondation SOCAN, pour présenter un webinaire sur les offres de la Fondation SOCAN, en mettant l’accent sur la Subvention d’aide à la commande d’œuvres. Julien a fourni des informations importantes et digestes sur le processus de demande et l’éligibilité à ces opportunités de financement afin d’aider nos membres à tirer le meilleur parti des offres de la Fondation SOCAN.  

  

La Fondation SOCAN  

La mission de la Fondation SOCAN est de favoriser, soutenir et promouvoir la création musicale canadienne. Elle s’efforce de développer un environnement où la musique canadienne et sa création sont encouragées et de faire en sorte que le public comprenne mieux la valeur de la musique. Ce qui distingue la Fondation SOCAN des autres organismes, c’est qu’elle offre des programmes qui financent spécifiquement les compositeurs.trices canadien.ne.s et leur donnent les moyens d’agir.   

  

Subventions offertes par la Fondation SOCAN aux individus   

Julien a d’abord présenté les subventions offertes aux créateurs, producteurs de musique et compositeurs.trices individuels. Ces subventions sont les suivantes   

  • Programme d’aide au développement professionnel    
    • Cette subvention est offerte aux individus qui cherchent à financer leur participation à des programmes et à des occasions de perfectionnement professionnel. Il peut s’agir, par exemple, de cours, d’ateliers ou de congrès, et ces activités peuvent être autogérées! Cette subvention est disponible tous les deux ans et, pour être admissibles, les candidat.e.s doivent avoir reçu deux paiements de redevances chaque année au cours des trois dernières années civiles.   
    • Date limite : En cours  
  • Programme d’aide au déplacement 
    • Cette bourse est destinée aux personnes qui se rendent à des événements et activités de développement de carrière ou de définition et qui ont besoin d’une aide financière pour le faire. Vous ne devez pas recevoir de rémunération pour bénéficier de cette subvention et l’activité ou l’événement ne doit pas être autogéré. Parmi les exemples d’événements éligibles, citons les vitrines, les remises de prix et les ateliers.  
    • Date limite : En cours, examiné quatre fois par an.  
  • Bourse de développement de carrière de la Fondation SOCAN  
    • Cette subvention est temporairement suspendue.   

 

Subventions offertes par la Fondation SOCAN aux organismes  

Julien a ensuite décrit les possibilités de subventions offertes aux organismes, notamment :   

  • Aide à la musique canadienne  
    • Cette subvention offre une aide financière aux organismes qui produisent des présentations musicales, des activités éducatives et des activités de publication qui mettent en valeur et présentent des compositions et des compositeurs.trices canadiens.nnes. Le financement peut aller de 1 000 $ à 3 000 $ et sera reçu après la soumission des rapports finaux.   
    • Date limite : 15 septembre 2023  
  • Aide annuelle au fonctionnement 
    • Cette subvention est accordée sur invitation aux organismes ayant fait leurs preuves auprès de la Fondation SOCAN et au sein de l’industrie musicale canadienne. Actuellement, la fondation finance neuf organismes dans le cadre de ce programme qui sont généralement des organismes de grande taille avec des membres importants.    

  

Aide aux commandes d’oeuvres 

La dernière subvention présentée par Julien est la Subvention d’aide à la commande d’œuvres qui est disponible à la fois pour les individus et les organismes. Cette subvention finance la commande de compositions canadiennes en ce sens que la Fondation SOCAN versera une somme équivalente à celle versée par l’organisme, soit entre 1 000 $ et 3 000 $, afin de rémunérer les compositeurs.trices pour leur travail. Bien que les budgets plus importants puissent inclure des fonds fédéraux, provinciaux ou municipaux, les fonds versés par les organismes doivent provenir exclusivement du secteur privé. Les compositeurs.trices commandés doivent être membres de la SOCAN et recevront directement les fonds accordés. Les organismes peuvent présenter une demande de subvention chaque année, mais les compositeurs.trices ne peuvent participer qu’une fois tous les deux ans.   

Les candidat.e.s doivent inclure dans leur demande les dates d’exécution, ainsi qu’une entente entre l’organisme et le compositeur qui comprend ce qui suit :   

  • Le ou les membres écrivains de la SOCAN conservent les droits d’auteur de l’œuvre commandée; 
  • Les honoraires prévus pour la commande ;  
  • La date prévue (mois, année) pour l’achèvement de l’œuvre ;  
  • La date prévue (mois, année) de la première exécution publique ;   
  • Le financement jumelé par la Fondation SOCAN ne provient pas d’un financement public ;  
  • Le demandeur informera la Fondation SOCAN de la livraison de l’œuvre achevée, qui comprendra le numéro d’identification SOCAN de l’œuvre commandée ;  
  • La reconnaissance que la subvention d’aide à la commande d’œuvres sera versée directement par la Fondation SOCAN au(x) membre(s) de la SOCAN qui reçoit(ent) la commande.  
  • Les candidat.e.s ne peuvent soumettre qu’une seule demande par date limite et recevront les fonds après avoir soumis leur rapport final. La prochaine date limite pour cette subvention est le 15 septembre 2023.   

  

Autres prix et programmes   

 

Prix :  

  • Prix TD de l’auteur-compositeur autochtone  
    • Un prix de 10 000 $ décerné à un auteur-compositeur autochtone. Les auteurs-compositeurs.trices peuvent soumettre une œuvre originale avant la date limite ainsi qu’une brève biographie et une photo.   
    • Date limite : 15 octobre 2023  
  • Prix SiriusXM de la musique Noire canadienne  
    • Un prix décerné en partenariat avec SiriusXM pour célébrer les créateurs de musique Noire canadienne. Les œuvres soumises peuvent appartenir à n’importe quel genre et doivent être la création originale du candidat.e. Jusqu’à cinq prix de 10 000 $ sont attribués aux finalistes. Les candidatures doivent inclure une brève biographie et une photo.  
    • Date limite : 31 juillet 2023  
  • Prix Bandzoogle Elle de la musique 
    •  Un prix commandité par Bandzoogle pour célébrer les musiciennes canadiennes qui s’identifient comme telles. Il y a deux gagnants par année qui reçoivent un grand prix allant jusqu’à 5 000 $. Les candidatures peuvent porter sur n’importe quel genre de musique.   
    • Date limite : 15 octobre 2023  
  • Prix de la Fondation SOCAN pour les jeunes compositeurs.trices.trices  
    • Un prix qui récompense les compositeurs.trices canadiens âgés de 30 ans et moins dans cinq catégories. Quatre prix seront décernés dans chaque catégorie : le premier prix de 3 000 $, le deuxième prix de 2 250 $, le troisième prix de 1 500 $, le prix des jeunes compositeurs.trices pour les candidat.e.s de 21 ans et moins de 1 500 $ et un grand prix potentiel de 5 000 $.   
    • Catégories : Prix du grand ensemble, prix de l’ensemble de chambre, prix du solo et du duo, prix de l’électroacoustique et prix de la chorale.  
    • Date limite : 15 juillet 2023  
  • Prix de la Fondation SOCAN pour les compositeurs.trices d’écran émergents   
    • Un prix qui récompense les compositeurs.trices canadiens de 30 ans et moins dans quatre catégories. Deux prix seront décernés dans chaque catégorie : un premier prix de 3 000 $, un deuxième prix de 2 250 $ et un éventuel grand prix de 5 000 $.  
    • Catégories : Meilleur thème original (ouverture ou clôture), Meilleure musique originale – fiction, Meilleure musique originale – animation et Meilleure musique originale – non-fiction.  
    • Date limite : 1er juin 2023  
  • Prix de la Fondation SOCAN pour les jeunes auteurs.trices-compositeurs.trices canadiens   
    • Un prix décerné en partenariat avec SiriusXM pour célébrer les auteurs.trices-compositeurs.trices canadiens.nnes émergents. Les œuvres soumises doivent être de la musique originale d’un genre de musique populaire écrite par des auteurs-compositeurs.trices âgés de 21 ans ou moins. Cinq prix de 5 000 $ seront remis aux finalistes.  
    • Date limite : 31 juillet 2023  

 

Programmes :  

  • Laboratoire de musique d’écran pour les compositeurs.trices émergents.  
    • Ce programme a récemment été renommé le programme de mentorat de la Fondation SOCAN/NYO Canada pour les compositeurs.trices émergents. Trois lauréats du Prix de la Fondation SOCAN pour les jeunes compositeurs.trices dans la catégorie Grand ensemble sont sélectionnés pour participer au programme et sont invités à assister à une répétition de leur œuvre originale au NYO Canada.   
  • Programme de Mentorat Équité X Production 
    • Ce programme est disponible en français et en anglais pour les personnes qui s’identifient comme des minorités de genre et qui souhaitent en savoir plus sur la production musicale avec Logic ou Ableton.   
  • L’Incubateur de créativité entrepreneuriale TD 
    • Ce programme offre aux créateurs de musique émergents et indépendants une subvention kickstarter de 3 000 $, des ateliers de développement professionnel et le mentorat d’un professionnel de l’industrie. L’objectif du programme est de fournir les outils nécessaires pour que les créateurs de musique considèrent ce qu’ils font comme une entreprise commerciale et qu’ils soient capables de gérer leur carrière.   

  

Nous tenons à remercier une dernière fois Julien d’être venu nous parler de ce sujet! Nous avons été ravis de découvrir tous les excellents programmes offerts par la Fondation SOCAN, et plus particulièrement la façon dont la Subvention d’aide à la commande d’œuvres peut favoriser les collaborations entre les orchestres et les compositeurs.trices canadiens.nnes. Pour en savoir plus sur ces programmes, veuillez consulter le jeu de diapositives et l’enregistrement de notre session à l’adresse https://oc.ca/fr/resource/la-fondation-socan-en-savoir-plus-sur-ses-programmes/ ou sur le site Web de la Fondation SOCAN à l’adresse https://www.fondationsocan.ca/ . 

 

Leçons retenues : Réalisation multi-caméras en direct dans la musique classique – Partie II

Par Boran Zaza, directrice des Communications et du Développement à Orchestres Canada et créatrice de contenu pour musicien.ne.s classiques.

Si vous n’avez pas lu la première partie de cette série de billets de blog, je vous recommande de le faire avant de poursuivre! 

L’une des leçons les plus importantes que j’ai apprises en participant à l’atelier sur la réalisation multi-caméras en direct dans la musique classique, en Suède, en avril dernier, est que la préparation est la partie la plus importante du processus. Mieux vous connaissez la partition, l’orchestre, le.la chef.ffe d’orchestre, la salle de concert, la configuration des caméras et l’équipe de production, mieux vous serez armé pour réussir la couverture en direct du concert. Bien entendu, il était impossible pour nous, les 16 participants du monde entier, de planifier tout cela sans jamais nous rendre à Göteborg ou dans sa célèbre salle de concert. C’est pourquoi le processus de préparation était virtuel, sur le Web!

Se préparer à la réalisation multi-caméras en direct

Avant d’atterrir à Göteborg, en Suède, nous avons participé à un atelier en ligne sur la façon de se préparer à la mise en scène multi-caméras en direct avec de la musique classique. Chaque participant s’est vu attribuer un morceau de musique à diriger en direct à Göteborg – soit pendant la répétition générale, soit pendant un concert de l’Orchestre symphonique de Göteborg. On m’a attribué Sur le même accord d’Henri Dutilleux: Une œuvre magnifique pour violon solo et orchestre, que j’ai eu l’occasion de diriger en direct, avec la fabuleuse Barbara Hannigan au pupitre et John Storgårds au violon.

Simultanément, nous avons reçu un croquis de la disposition des caméras, nous indiquant où les 9 caméras auxquelles nous aurions accès seraient placées le jour du concert.

Exemple de disposition des caméras

La magie des préréglages

Nous savions donc maintenant quelle pièce nous allions réaliser, où les caméras seraient placées – mais une information essentielle restait à venir: Les présélections pour chaque caméra. En tant que réalisateur.trice, vous devez normalement les planifier vous-même. Mais comme nous étions 16 réalisateurs.trices, sans accès préalable à la salle de concert et aux caméras, ces préréglages ont été faits pour nous à l’avance par l’équipe de l’Académie IMZ.

Mais qu’est-ce qu’un préréglage? Dans la mise en scène multi-caméras moderne, il n’est plus nécessaire d’avoir un.e cadreur.euse sur scène : il.elle peut contrôler la caméra à distance. En tant que réalisateur.trice, vous pouvez prérégler tous les angles à l’avance afin que vos cadreurs.reuses puissent y accéder d’un simple clic (plutôt que d’essayer de déplacer manuellement la caméra à la bonne position et de zoomer manuellement)! Vous voulez un gros angle sur la deuxième rangée des premiers violons? Caméra 3 Préréglage 6! Un solo de timbales est sur le point de commencer? Caméra 1 préréglage 30!

Les caméras peuvent souvent avoir de nombreux préréglages. Dans la salle de concert en Suède, chacune des 9 caméras avait entre 25 et 50 préréglages.

Moi (à gauche) avec 3 cadreurs. Nous voyons les préréglages initiales des 9 caméras sur l’écran.

Scénariser la partition

Avec la partition, les angles de caméra et une description de chaque préréglage, nous avions toutes les informations nécessaires pour commencer à écrire la partition que nous allions diriger! Notre approche différait de l’approche conventionnelle, qui consiste à demander au.à la lecteur.trice de partitions d’indiquer quel instrument a un solo à venir et de diriger en suivant le courant. Le fait de scénariser la partition signifiait qu’en tant que réalisatrice, je devais écouter l’œuvre de nombreuses fois, puis prendre des décisions éclairées (et artistiques!) sur la caméra et le préréglage à utiliser à chaque instant – tout en étant consciente de l’impact que mes choix auraient sur les auditeurs. En tant que débutante, il m’a fallu environ 18 heures de travail pour scénariser ma partition pour une œuvre de 10 minutes. Un.e professionnel.le scénarise 10 à 15 minutes de musique d’orchestre par jour.

Exemple de ma partition scénarisée

 

Trucs et astuces pour la scénarisation de partition

1- Assurez-vous que votre marquage est clair, et écrivez une description de chaque angle 

Utilisez un crayon à mine et une règle pour marquer votre partition, ou utilisez votre iPad si vous êtes à l’aise! Rédigez toujours une description de l’angle que vous êtes censé voir, pour être sûr d’avoir la bonne chose à l’écran le jour du concert.  

2- Rythmez votre scénario pour avoir suffisamment de temps entre les différents angles ; même le changement de préréglage prend du temps. 

J’ai appris cette astuce à la dure: J’ai abordé la partition du point de vue d’un monteur vidéo, et comme je suis quelqu’un qui monte habituellement les vidéos après coup, j’ai écrit un script qui comportait trop d’angles de caméra et passait trop rapidement d’un préréglage à l’autre, surtout vers la fin du morceau où la tension montait (et pour moi, cela devait se traduire par plus d’angles de caméra). Cela nous a conduits à devoir abandonner un certain nombre de angles pendant l’événement en direct… nous avons presque tous eu une crise de nerfs en essayant de rattraper le script! Oups! On apprend quelque chose de nouveau tous les jours! 

3- Ne vous contentez pas d’un angle lorsqu’il se passe beaucoup de choses dans l’orchestre. 

Souvent, les prises de vue les plus intéressantes et les plus intenses proviennent de la capture des détails dans l’orchestre. Ainsi, même si vous voyez dans la partition que tout le monde joue et que c’est fortissimo, ne vous contentez pas d’une prise de vue lointaine – trouvez plutôt un détail intéressant d’un musicien expressif dans l’orchestre.  

4- Un “Sandwich de chef.fe d’orchestre” est toujours une valeur sûre. 

Cela est particulièrement vrai si vous avez un.e chef.fe d’orchestre particulièrement charismatique (et j’avais LA Barbara Hannigan). Vous pouvez toujours vous en sortir en faisant un angle stable du.de la chef.fe d’orchestre, en passant à autre chose, en revenant au la chef.fe d’orchestre, en changeant, en revenant au la chef.fe d’orchestre… vous voyez le genre! 

5- Ne pas passer trop de temps sur un gros plan 

Imaginez que quelqu’un se tienne très près de votre visage et vous parle, pendant deux minutes! C’est beaucoup de temps pour que quelqu’un soit aussi proche de vous. C’est la même chose avec la mise en scène multi-caméras! Ne restez pas trop longtemps sur un gros plan sans commencer à dézoomer. Je me souviens que j’avais un gros plan sur le violoniste pendant très longtemps lors d’une section lente de sur le même accord, et cela a mis les spectateurs… mal à l’aise!  

6- Les percussions, c’est toujours une bonne idée! 

Il n’y a jamais trop d’angle de percussionnistes, et ils.elles donnent vraiment de la vie à la vidéo! N’hésitez pas à faire d’autres prises de vue d’eux (et assurez-vous que vous avez bien le BON instrument de percussions dans la prise de vue!)  

 

Restez à l’écoute pour le prochain billet, dans lequel je réfléchirai sur l’expérience de la réalisation multi-caméras en direct d’un concert de l’orchestre, et je vous parlerai de ce que nos amis de l’orchestre symphonique de Saskatoon (qui ont fait le voyage en Suède avec moi) ont fait!

J’ai également documenté l’ensemble du voyage sur Instagram stories! Vous pouvez les consulter ici

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien.

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