Du développement à l’engagement

Donna Walker-KuhneDans le cadre de la conférence nationale d’OC à Ottawa du 11 au 14 juin, nous accueillerons Donna Walker-Kuhne comme conférencier d’honneur. Donna est actuellement conseillère principale, Implication communautaire au New Jersey Performing Arts Center (NJPAC). Créée il y a quatre ans par Donna Walker-Kuhne, la division de l’engagement communautaire du NJPAC produit, malgré sa taille réduite (elle ne regroupe que trois employés), des résultats étonnants. Le NJPAC qui, chaque année, offre plus de 200 spectacles et attire 30 000 personnes, s’emploie activement à diversifier le public des arts et utilise de nombreux moyens pour le mobiliser.

Les secrets de l’engagement communautaire

Dès le début de leur intervention, Donna et son équipe ont décidé de faire largement appel au conseil consultatif communautaire déjà en place au NJPAC pour qu’il l’aide à orienter leur travail. « Nous avons un conseil consultatif extraordinaire qui crée des spectacles intéressant la collectivité, qui initie le public aux arts, l’implique dans les arts et le renseigne sur les arts », dit-elle. La collaboration entre la division de l’engagement communautaire et le conseil consultatif a transformé le mode de fonctionnement du NJPAC. « Cette action a eu un grand impact non seulement sur les auditoires, mais aussi sur les possibilités que nous offrons aux entreprises qui sont nos bailleurs de fonds. Parce que nous pouvons leur offrir une empreinte dans la collectivité, elles affectent des fonds additionnels et, dans certains cas, financent exclusivement notre division. »

Les mesures de réussite

Il peut être difficile de mesurer l’impact de ce travail sur les communautés. Donna a parlé de mesurer le succès au NJPAC en fonction des actions des organismes et associations communautaires. « L’achat de billets ne constitue pas un de nos paramètres. Nous ne sommes pas une entité de vente », dit-elle. Ils examinent plutôt le degré d’engagement des organismes qu’ils desservent selon une « échelle d’engagement » englobant les diverses formes d’interactions avec les spectacles offerts au NJPAC :

  1. Assistance à des spectacles gratuits
  2. Promotion des spectacles au NJPAC (circulaires, e-blasts, prestation d’une aide au NJPAC pour l’aider à rejoindre des publics qui autrement seraient négligés)
  3. Venue de groupes à des spectacles
  4. Bénévolat lors de spectacles

Tout organisme qui cumule trois de ces quatre interventions est appelé un partenaire engagé, et leur suivi constitue une mesure clé du succès. Le NJPAC compte actuellement 122 partenaires engagés.

Le développement des publics et l’engagement communautaire

Photo of NJPAC with a packed crowd outsideComment ce travail a-t-il changé au fil du temps ? « Il évolue. Je fais ce travail depuis 1982, affirme Donna. À cette époque, nous n’avions pas les mots pour décrire le manque de diversité au sein du public, mais une conversation était amorcée. » Il a fallu un certain temps pour que les organismes réagissent à ce qu’ils entendaient. Dans les années 1990, on a commencé à parler de développement des publics, et certaines fondations ont commencé à y consacrer des fonds. Avec le temps, on a fini par associer cette expression aux ventes, au développement des publics pour qu’ils achètent des billets. L’expression engagement communautaire correspondait à l’étape suivante. « Il faut tout d’abord cultiver la communauté, signale Donna, pour qu’elle s’intéresse à ce que nous faisons. »

Bien que la terminologie ait changé, les organismes artistiques éprouvent tous vivement le désir de mobiliser davantage les collectivités. Il n’est toutefois pas facile d’intégrer cette action dans les plans à long terme. Il faut, au sein même de l’organisme, y consacrer du temps et de l’argent pour qu’elle se réalise. « Il faut en faire une priorité, précise Donna. Le conseil d’administration et la haute direction doivent prendre cette action à cœur. » Il est important d’avoir des moyens de mesurer le succès et de tisser des liens qui durent au-delà d’un projet en particulier ou d’un employé donné. La tâche n’est pas facile, mais elle crée pour les orchestres la possibilité de toutes sortes de relations intéressantes, enrichissantes et durables avec les communautés.

Donna donnera le discours d’ouverture de la conférence nationale et animera un atelier qui décrira des pratiques exemplaires dans le domaine de l’implication communautaire en discutant des mesures de réussite pour ces programmes. Elle présentera également des stratégies tangibles pour attirer et accroître un public multiculturel dans le domaine des arts. Pour en savoir plus, consultez la section sur la conférence nationale du site Web d’OC.

Trois raisons de participer à la conférence nationale

L’inscription est maintenant ouverte pour la Conférence nationale d’Orchestres Canada de 2019. Cette année, nous avons lancé de nouveaux niveaux de prix pour faire en sorte que la conférence soit aussi accessible que possible. De plus, nous ne saurions dire à quel point nous sommes emballés par le programme ! Voici trois raison de vous joindre à nous du 11 au 14 juin à Ottawa.

1. Profiter du savoir de conférenciers novateurs et fascinants

Nous sommes ravis d’accueillir des conférenciers à l’avant-garde du changement dans le secteur des arts. Nous avons notamment l’honneur de présenter :

  • Nina Simon, qui se concentrera sur les risques et avantages d’amener les communautés à s’impliquer plus étroitement avec nos institutions, et elle proposera des outils que vous pouvez utiliser pour discuter avec votre conseil et vos collègues de nouvelles possibilités d’impliquer la communauté pour renforcer l’impact de votre organisme.
  • Donna Walker-Kuhne, qui décrira des pratiques exemplaires dans le domaine de l’implication communautaire en discutant des mesures de réussite pour ces programmes. Elle présentera également des stratégies tangibles pour attirer et accroître un public multiculturel.
  • Dans le cadre de notre atelier préalable sur le numérique, Fiona Morris et John White de The Space exploreront des moyens vous permettant d’intégrer vos plans stratégiques et opérationnels à votre stratégie numérique.
  • Dylan Robinson qui nous aidera à mieux comprendre et traiter respectueusement les enjeux entourant l’appropriation culturelle au moyen d’un atelier et d’un débat d’experts.

2. Participer à la conversation sur la conception de l’orchestre du 21e siècle

Venez assister à des ateliers animés par des spécialistes et menés par des pairs pour participer à des conversations essentielles sur la manière dont les orchestres s’adaptent au 21e siècle. Grâce à des séances offertes simultanément sur des thèmes comme la gouvernance, le marketing, la collecte de fonds, l’engagement communautaire et les systèmes de formation des orchestres, ces conversations nous pousseront à explorer les transformations que nous pouvons opérer au sein de nos organismes.

3. Rencontrer vos pairs d’orchestres petits et grands des différentes régions du Canada

Que ce soit autour d’une tasse de café avant le début de la journée, durant des réunions structurées entre pairs ou au cours d’une activité sociale, la conférence nationale est un rappel important du fait que vous n’êtes pas seul. Elle inclut des périodes consacrées expressément à des pairs qui font un travail semblable au vôtre pour discuter des enjeux les plus sérieux auxquels vous faites face et produire des idées de solutions.

Conférence nationale : Concevoir l’orchestre du 21e siècle


Concevoir l’orchestre du 21e siècle : Intégrer les orchestres canadiens aux collectivités canadiennes

Nous sommes ravis d’annoncer le thème et deux de nos conférenciers d’honneur de notre conférence nationale de 2019, qui aura lieu à Ottawa au Centre national des arts, du 12 au 14 juin. Des renseignements au sujet de notre conférence nationale ont été affichés sur notre site Web. Vous pouvez y profiter de tarifs réduits pour les hôtels et les voyages ainsi que faire des demandes de bourses (pour les représentants d’orchestres à petit budget (revenus annuels de moins de 2 M$), et représentants additionnels d’orchestres à budget plus élevé qui envoient déjà un délégué à la conférence. Date limite : 28 février). Pour éveiller votre intérêt, voici une courte introduction de deux de nos conférenciers principaux

Nina SimonNina Simon, directrice générale du Santa Cruz Museum of Art and History, et fondatrice du mouvement OF/BY/FOR ALL. Nina se concentrera sur les risques et avantages d’amener les communautés à s’impliquer plus étroitement avec nos institutions et elle présentera le mouvement Of/By/For All, comme un « nouveau mouvement mondial et une trousse à outils visant à aider votre organisme à devenir un élément de/par/pour la communauté. » Dans son atelier, elle explorera les communautés que vous desservez actuellement et celles que vous voudriez rejoindre et proposera des outils que vous pouvez utiliser pour discuter avec votre conseil d’administration et vos collègues de nouvelles possibilités d’impliquer la communauté pour renforcer l’impact de votre organisme.

Donna Walker-KuhneDonna Walker-Kuhne, conseillère principale, Implication communautaire, au New Jersey Performing Arts Center et fondatrice du Walker International Communications Group. Donna décrira des pratiques exemplaires dans le domaine de l’implication communautaire en s’attachant à des études de cas internationales et en discutant des mesures de réussite pour les programmes d’implication communautaire. Elle présentera également des stratégies tangibles pour attirer et accroître un public multiculturel dans le domaine des arts ; elle examinera les tendances nationales en ce qui a trait au recrutement de communautés diversifiées, aux conséquences de l’immigration et à l’impact de la presse et de la publicité.