Plateformes en matière d’arts et de culture des principaux partis politiques fédéraux

Maintenant que la plupart des principaux partis ont publié leurs plateformes, l’équipe d’OC s’est arrêtée à leurs engagements en matière d’arts et de culture, qui sont résumés ci-dessous.

Bloc Québécois

La plateforme du Bloc Québécois comprend une section sur les arts et la culture, centrée plus spécifiquement sur la protection de la culture québécoise.

Le Bloc Québécois propose :

  • le rapatriement de tous les pouvoirs en matière de culture
  • la création d’un organisme québécois se substituant au CRTC 
  • d’améliorer et de redéposer une réforme pour l’avenir de la création de langue française, notamment les amendements du Bloc qui assuraient la protection du contenu canadien et québécois, la « découvrabilité » et la mise en valeur des arts québécois et la production de contenu francophone
  • l’imposition des revenus des géants du numérique à un taux de 3 %, comme le fait déjà la France. Le Bloc Québécois imposera aux multinationales du Web des négociations avec les créateurs de contenu québécois et canadiens afin d’établir un partage équitable des revenus
  • d’assurer la pérennité et la prévisibilité des programmes et des subventions culturels et touristiques, afin d’aider le secteur, ses créateurs, ses diffuseurs et ses petits comme grands événements à naviguer les conséquences de la pandémie durant les quelques années à venir
  • d’assurer que les médias écrits et régionaux fassent partie de cette réforme
  • d’exiger que les sommes perçues en taxes et impôts des géants du numérique soient redirigées vers un fonds dédié aux arts et à la culture du Québec ainsi qu’à nos médias.

Parti conservateur du Canada

Voir la plateforme en anglais et en français 

La plateforme en matière d’arts et de culture du Parti conservateur du Canada est centrée sur les industries culturelles; le mot « arts  n’y apparaît pas. 

Nous remercions la BC Alliance for Arts and Culture de son résumé de la plateforme du PCC.

Les conservateurs se sont engagés à : 

  • Créer le « Plan canadien : Hausse d’emplois », qui servirait à offrir une subvention pouvant représenter jusqu’à 50 p. 100 du salaire de nouveaux employés pendant six mois; 
  • Offrir des prêts d’un montant maximal de 200 000 $ aux petites entreprises des secteurs de l’accueil, de la vente au détail et du tourisme; 
  • Donner à Radio-Canada une structure juridique et administrative distincte traduisant son mandat particulier de promouvoir la langue et la culture francophones; 
  • Créer un nouveau Fonds de préservation du patrimoine canadien afin d’offrir aux gouvernements municipaux, au cours des cinq prochaines années, 75 millions de dollars en subventions pour réparer et restaurer des monuments historiques, des statues et des édifices patrimoniaux; 
  • Obliger les grands services de diffusion numérique en continu comme Netflix, Disney+ et Amazon Prime Video à réinvestir une part considérable de leurs recettes canadiennes brutes dans la production d’une programmation canadienne originale, dont une proportion obligatoire doit consister en une programmation en français; 
  • Reconnaître et corriger les conséquences économiques néfastes pour les créateurs et éditeurs de l’utilisation non rémunérée de leurs œuvres, en conformité avec les recommandations unanimes incluses dans le Rapport du Comité permanent du patrimoine canadien de 2019; 
  • Entreprendre un examen de la politique fédérale sur l’édition de livres afin de renforcer la viabilité commerciale du secteur indépendant de l’édition du Canada.

En outre, et cet aspect intéressera tout particulièrement les organismes de bienfaisance enregistrés, la plateforme du PCC inclut un engagement à porter le contingent des versements des fondations caritatives  à 7,5 % de leur juste valeur marchande calculée pour les 24 mois précédents.

Parti vert du Canada

Le Parti vert du Canada a récemment publié sa plateforme électorale 2021.

Voir la plateforme en anglais et en français.

La composante arts et culture de la plateforme du Parti vert est exhaustive et cible le rôle que les artistes et les organismes artistiques peuvent jouer sur les plans de la lutte contre la crise climatique, du respect pour le savoir et les pratiques autochtones, des droits en matière de langues officielles et de langues minoritaires, d’accès aux arts et de réforme du droit d’auteur.  

S’il est élu, le Parti vert du Canada s’engage à :

  • Augmenter le financement de tous les organismes fédéraux, y compris le Conseil des arts du Canada, l’Office national du film et Téléfilm Canada en vue de lancer des programmes d’appui à une programmation créative qui aborde la crise climatique. 
  • Favoriser le rétablissement post-pandémie (en augmentant le soutien destiné aux spectacles à l’intérieur et à l’extérieur et en assurant la viabilité de l’infrastructure culturelle).
  • Augmenter le financement pour le porter à 1 milliard de dollars sur 3 ans pour tous les organismes artistiques et culturels du Canada, y compris le Conseil des Arts du Canada, Téléfilm Canada, les orchestres, les théâtres, les galeries et les éditeurs.
  • Établir un financement de base stable correspondant à un pourcentage fixe du budget fédéral.  
  • Protéger l’identité culturelle du Canada lors des négociations commerciales et assurer une représentation artistique et culturelle dans les missions commerciales internationales. 
  • Adopter la réforme du droit d’auteur telle qu’envisagée par le rapport actuel du Comité du patrimoine et protéger les droits intellectuels et artistiques des peuples autochtones.
  • Réformer la Loi sur le revenu du Canada afin de permettre aux travailleurs du secteur des arts et de la culture de bénéficier d’un plan d’étalement fiscal.

Parti libéral du Canada

Voir la plateforme en anglais et en français 

La plateforme du Parti libéral du Canada inclut des éléments intéressant les organismes d’arts et de culture et les industries culturelles. 

Les libéraux se sont engagés à :  

  • Lancer un nouveau programme de relance des arts et de la culture qui doublera le montant des recettes de la vente de billets des arts de la scène et des autres établissements culturels afin de compenser pour la réduction de la capacité.
  • Prolonger la couverture d’assurance pour les arrêts de production liés à la COVID-19 afin de soutenir 150 000 emplois canadiens.
  • Mettre en œuvre un programme d’appui transitoire qui donnera accès à des mesures d’urgence aux artistes, artisans, créateurs et auteurs — principalement des travailleurs autonomes ou des entrepreneurs indépendants — qui sont privés de travail en raison de la COVID-19.
  • S’assurer que les réalités des artistes et des travailleurs culturels soient prises en compte dans les prochaines réformes du système d’assurance-emploi (AE).
  • Protéger les artistes, créateurs et détenteurs de droits d’auteur du Canada en apportant des modifications à la Loi sur le droit d’auteur, y compris pour prévoir le versement de droits de revente aux artistes.
  • Organiser un sommet, dans ses 100 premiers jours, sur les plans en vue de relancer le secteur.

Nouveau parti démocratique du Canada

Voir la plateforme en anglais et en français 

Le NPD s’est engagé à :

  • Créer un programme de reconstruction pour les arts de la scène, le théâtre, les festivals et les autres formes d’art qui ont été les plus durement touchées par la pandémie. 
  • Veiller à ce que Netflix, Facebook, Google et les autres entreprises du secteur numérique paient les mêmes impôts que les diffuseurs canadiens, appuient le contenu canadien dans les deux langues et assument la responsabilité ce que qui est transmis sur leurs plateformes. 
  • Moderniser la Loi sur la radiodifusion afin de créer des règles plus équitables pour les services de diffusion en continu d’ici et étrangers, rééquilibrer le pouvoir de négociation pour les producteurs canadiens indépendants et le secteur culturel canadien et faire en sorte que les émissions d’ici appartiennent à des gens d’ici. 
  • Donner la priorité aux partenariats avec les producteurs canadiens indépendants, augmenter le financement de Téléfilm Canada et renforcer le soutien financier du Fonds des médias du Canada.
  • Augmenter le financement de la CBC et de Radio-Canada. 
  • Veiller à ce que les institutions artistiques et culturelles reçoivent un financement stable et à long terme.
  • Appuyer les médias canadiens dans leur transition vers le numérique.
  • Appuyer financièrement le théâtre autochtone du Centre national des Arts dans le cadre de notre volonté d’honorer et de soutenir les arts et les cultures autochtones. 

 

Nous ferons les mises à jour nécessaires dès qu’une nouvelle information sera disponible. 

Tendances électorales

Note : L’analyse est effectuée à partir de données provenant du site 338Canada.com, en date du 15 octobre 2019.

Au Québec

  • Le sort du NPD s’est quelque peu amélioré depuis les débats télévisés, mais le parti risque tout de même de perdre du terrain au Québec. Le NPD comptait 14 sièges au Québec lors du déclenchement des élections et on prévoit qu’ils remporteront entre 2 et 5 sièges.
  • Le NPD pourrait perdre jusqu’à 5 sièges dans des circonscriptions où sont établis des membres d’OC : Laurier-Sainte Marie, Hochelaga, Rimouski-Neigette-Témiscouatta-Les Basques, Trois rivières, Sherbrooke.
  • Les Libéraux pourraient perdre le plus de terrain au Québec. Le parti comptait 40 sièges au Québec lors du déclenchement des élections. En date d’aujourd’hui, on prévoit qu’ils remporteront entre 18 et 44 sièges.
  • Dans plusieurs circonscriptions où sont établis des membres de OC, les courses entre le parti Libéral et le Bloc Québec sont impossibles à prédire.
  • Le Bloc Québécois risque d’être le plus grand gagnant. Le Bloc comptait 10 sièges au moment du déclenchement des élections et pourrait gagner entre 21 et 47 sièges. Les projections de victoires pour le Bloc ont pratiquement doublé depuis les débats télévisés.

En Ontario

  • Les Conservateurs et les Libéraux pourraient chacun soit perdre ou gagner du terrain en Ontario, ce qui pourrait aider à un ou l’autre parti de former le prochain gouvernement. Un grand nombre de courses sont impossibles à prédire à l’heure actuelle. Les Libéraux comptaient 76 sièges en Ontario au moment du déclenchement des élections et pourraient gagner entre 32 et 92 sièges. Les Conservateurs comptaient 33 sièges en Ontario et pourraient gagner entre 20 et 73 sièges. Au cours de la dernière semaine, la tendance est devenue plus favorable aux Conservateurs en Ontario
  • Les Libéraux pourraient perdre jusqu’à 5 sièges dans des circonscriptions où sont établis des membres de OC : Kitchener-South-Hespeler, Peterborough-Kawartha, Richmond Hill, Oakville-North-Burlington, St. Catharines.
  • En amont de la campagne électorale, nous avions identifié 6 courses à surveiller pour les membres d’OC en Ontario : Kitchener-South-Hespeler (très serré Libéral/Conservateurs – défaite Libéral possible), Bruce-Grey-Owen Sound (château fort Conservateurs), Hamilton-Centre (château fort NPD), Barrie-Springwater-Oro Medonte (château fort Conservateurs), Richmond Hill (très serré Libéral/Conservateurs – défaite Libéral possible), Oakville-North-Burlington (Très serré Libéral/Conservateurs – défaite Libéral possible).
  • Depuis les débats télévisés, la tendance est plus favorable au NPD dans diverses régions du pays, dont en Ontario, où le parti conteste désormais plusieurs courses très serrées avec le parti Libéral.

Mise à jour sur instruments de musique qui renferment des matériaux provenant d’espèces menacées

Après trois ans de recherche d’un consensus parmi les intervenants du secteur de la musique, les autorités gouvernementales et les experts en conservation, les requêtes en matière de lignes de conduite présentées par un consortium de partenaires du milieu musical international (sous l’instigation de la League of American Orchestras et avec l’aval d’Orchestres Canada, ainsi que de nombreux autres intéressés) ont été approuvées le 28 août dernier à l’assemblée des 183 parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction à la Conférence des Parties à Genève (CoP18).

Les parties ont approuvé des mesures destinées à améliorer la mobilité des artistes de la scène, à réacheminer les ressources destinées à l’application des règlements pour qu’elles appuient la conservation et à faciliter l’activité culturelle internationale.

Dans le cas des musiciens qui veulent faire la vente et l’achat transfrontaliers d’instruments, la CITES prévoit des restrictions et exige des permis pour les instruments qui renferment des matériaux provenant d’espèces protégées comme le palissandre, les lézards, les tortues de mer et les éléphants. À la CoP18, les négociateurs ont étudié de nouvelles règles sur les articles renfermant du palissandre, du cedrela et de l’ivoire de mammouth, ainsi que des améliorations au Certificat d’instrument de musique utilisé par les orchestres en tournée.

Les délégués du Secrétariat CITES, du World Resources Institute et du Fonds mondial pour la nature International sont intervenus en faveur de modifications aux lignes de conduite visant à appuyer tant la conservation que l’activité culturelle. Les modifications suivantes ont été approuvées :

Palissandre : Une proposition a été adoptée en vue de soustraire à l’obligation d’obtenir un permis CITES tous les déplacements d’instruments de musique finis, leurs pièces et leurs accessoires refermant du palissandre (du genre dalbergia), sauf du palissandre brésilien, qui est visé par de plus strictes restrictions depuis 1992 et qui demeura assujetti à l’obligation d’obtenir un permis. Cette nouvelle décision entrera en application partout dans le monde dans 90 jours à partir de l’adoption.

Cela représente une mesure de soulagement considérable pour les musiciens qui voyagent avec des instruments renfermant du palissandre, ou encore qui en vendent ou en achètent à l’échelle internationale. Ces instruments seront complètement exemptés de l’obligation d’obtenir un permis.

Au cours de leurs discussions, les divers intervenants en sont venus à un consensus confirmant que l’obligation de se soumettre à maintes reprises aux processus d’obtention d’un permis pour des instruments de musique finis, leurs pièces et leurs accessoires ne contribuait aucunement aux buts de la conservation. Toutefois, le palissandre comme tel utilisé pour la facture d’instruments de musique continuera à être assujetti à l’obligation d’obtenir un permis ; cette mesure de conservation a été appuyée par les intervenants du milieu des instruments de musique.

Cedrela : Une proposition relative à l’inscription du cedrela (une essence d’arbre utilisée dans la fabrication de certaines guitares) a été modifiée pour soustraire les instruments de musique finis refermant ce bois aux nouvelles exigences des permis CITES. Cette nouvelle décision entrera en application partout dans le monde dans 120 jours à partir de l’adoption.

Mammouth : Une proposition visant à inclure l’ivoire de mammouth parmi les espèces visées par les restrictions CITES a été rejetée. Beaucoup de parties ont affirmé qu’il était possible de distinguer dans le commerce l’ivoire de mammouth de l’ivoire d’éléphant. L’ivoire de mammouth est utilisé comme un substitut de l’ivoire d’éléphant par la facture instrumentale mondiale et ce depuis déjà plusieurs décennies. CITES ont convenu d’envisager d’étudier l’incidence du commerce d’ivoire de mammouth sur la conservation des éléphants.

Certificat d’instrument de musique : Une résolution a été approuvée pour lancer un nouvel effort visant à rationaliser et à simplifier les exigences en matière de permis pour « le mouvement international de spécimens CITES lorsque le commerce aura un impact négligeable sur la conservation des espèces concernées », y compris les mouvements transfrontaliers non commerciaux des instruments de musique. Le Certificat d’instrument de musique CITES est exigé pour les musiciens qui se produisent à l’échelle internationale et jouent des instruments anciens renfermant un matériau issu d’une espèce protégée exigeant un permis CITES, comme l’ivoire d’éléphant utilisé dans les pointes d’archets, l’écaille de tortue utilisée dans des garnitures ou la peau de lézard employée dans les poucettes d’archet. Actuellement, tant les musiciens que les autorités en matière d’application des règlements doivent investir des ressources considérables pour permettre aux premiers de se produire à l’échelle internationale. Les prochaines étapes en réponse aux demandes d’allègement du fardeau associé à l’obtention d’un permis viendront lors des réunions CITES de 2020. Des résolutions ont également été approuvées en vue de l’harmonisation des codes utilisés pour le Certificat d’instrument de musique et de l’explicitation des règles servant à déterminer les articles exigeant des permis CITES.

La communauté musicale internationale demeure déterminée à respecter les objectifs de la CITES et continuera à siéger à la table de négociation pour contribuer à l’établissement de lignes de conduite qui appuient la pérennité des espèces menacées d’extinction. On trouvera sur le site Web du League of American Orchestras des renseignements détaillés sur les modifications aux règles en vigueur sur les déplacements avec des instruments de musique qui renferment des matériaux provenant d’espèces menacées.

À Genève et au cours des trois années de négociations, les orchestres et autres intervenants ont été habilement représentés par Heather Noonan, vice-présidente pour la défense des intérêts de la League of American Orchestras. Nous sommes reconnaissants envers Heather, la League et les nombreux partenaires internationaux qui ont collaboré pour faire avancer ces requêtes en matière de lignes de conduite, y compris :

American Federation of Musicians, Argentinian Association of Musical Instruments Manufacturers, Association of British Orchestras, Australian Music Association, Brazilian Music Industry Association (ANAFIMA), The National Association of German Musical Instruments Manufacturers, C.F. Martin & Co., Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale, Confederation of European Music Industries (CAFIM), Dismamusica, Fédération international des musiciens, Fender Musical Instruments Corporation, ForestBased Solutions, LLC, International Alliance of Instrument and Bow Makers for Endangered Species, International Association of Violin and Bow Makers (EILA), International Wood Products Association, Japan Musical Instruments Association, Madinter, Music Industries Association, National Association of Music Merchants, Orchestres Canada, Paul Reed Smith, PEARLE*, The Recording Academy, The SOMM – Society of Music Merchants e. V., et Taylor Guitars.

Mémoire présenté au Comité permanent des finances dans le cadre des consultations prébudgétaires de 2020


OC Logo

Le mémoire au complet se trouve ici.

Recommandations d’Orchestras Canada/Orchestres Canada :
  1. Veiller à ce que les organismes de bienfaisance et sans but lucratif aient accès, autant que les secteurs des PME et des MUSH, aux programmes fédéraux qui appuient la recherche et les projets et démarches d’éducation factuels visant la réduction des émissions de carbone.
  2. Veiller à ce que l’investissement sur cinq ans de 180 millions de dollars dans le Conseil des arts du Canada, annoncé dans le budget de 2016, soit entièrement réalisé dans le budget de 2020-2021.
  3. Augmenter le budget de la composante Incitatifs aux fonds de dotation du Fonds du Canada pour l’investissement en culture de 6, 5 millions de dollars par année pour aider les organismes artistiques et culturels à recueillir des fonds auprès du secteur privé et à réaliser des recettes à long terme stables grâce à la croissance de leurs fonds de dotation.
  4. Investir 500 000 $ de plus par année dans les stages et la formation en cours d’emploi des gestionnaires d’organismes artistiques afin d’assurer la planification de la relève et la diversification du secteur.
Préambule

Au nom de ses 125 orchestres membres de toutes les régions du Canada, des publics qu’ils rallient et des collectivités diversifiées qu’ils desservent, Orchestras Canada/Orchestres Canada (OC) se réjouit de pouvoir contribuer aux consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances.

À OC, nous croyons que les orchestres contribuent grandement à la qualité de vie des villes petites et grandes du Canada et participent activement aux commémorations communautaires, en plus d’être des partenaires vigoureux du développement culturel et éducatif des collectivités et de fiers porte-étendards des réalisations canadiennes aux échelles locale, nationale et internationale.

Les orchestres canadiens sont des organismes sans but lucratif et des organismes de charité enregistrés. Les données recueillies par Orchestres Canada révèlent qu’en 2017-2018, ils ont présenté 3 718 concerts devant 2,894 millions de Canadiens. Durant cette même saison, les revenus de nos membres sont venus de la vente de billets et d’autres recettes gagnées (en moyenne 36,2 % des recettes); de dons, de commandites et d’événements spéciaux (38,8 %); ainsi que de subventions et contributions de divers paliers de gouvernement (25 %). Les orchestres consacrent en général plus de 70 % de leur budget à l’effectif. Ils gèrent leurs ressources avec prudence, mais, faute d’une actualisation suffisante, ils peuvent être profondément touchés par la conjoncture économique.

Les orchestres font une contribution significative à la vitalité, la cohésion et la compétitivité des collectivités canadiennes, à la capacité de ces dernières et des entreprises d’attirer et de conserver des talents, à la création et au maintien de bons emplois, ainsi qu’à la qualité de vie des Canadiens. Ils figurent parmi les facteurs clés qui font du Canada un pays où il fait si bon vivre et exploiter une entreprise. L’exportation du travail des orchestres canadiens – sous forme de tournées internationales, de la diffusion numérique d’enregistrements et de la diffusion continue en direct – projette une image moderne du Canada, met en valeur le talent de nos artistes, appuie des approches novatrices, tire parti de la créativité associée au progrès technologique et contribue à la diplomatie culturelle du Canada.

Par conséquent, tout en reconnaissant l’importance de l’investissement public dans les orchestres, nous préconisons également des politiques qui encouragent des communautés attrayantes, durables et participatives, ainsi que la croissance et la durabilité du secteur caritatif. En plus d’être bonnes pour les orchestres, les quatre mesures que nous proposons cette année contribueront au tissu culturel et économique de nos collectivités.

Recommandation 1 – Réponses collectives à l’urgence climatique

Cette année, le comité sollicite tout particulièrement des recommandations qui touchent à l’urgence climatique et la transition à une économique à faibles émissions de carbone. OC et ses membres savent que le changement climatique constitue une grave menace pour notre économie, nos collectivités et notre avenir, et c’est pourquoi nous abordons cet enjeu dans notre mémoire.

Les orchestres canadiens se livrent de plus en plus à des démarches de réduction des émissions de carbone, notamment par :

  • L’intendance (exploitation ou location) à l’égard des espaces de spectacle, de répétition et d’administration, souvent dans des édifices transformés ou patrimoniaux;
  • L’utilisation de pratiques d’exploitation qui priorisent la consommation d’énergie et la réduction du gaspillage, ainsi que l’utilisation stratégique de documents numériques plutôt que papier;
  • L’incitation donnée aux membres du public pour qu’ils envisagent différentes options en matière de transport;
  • Une planification judicieuse des tournées de façon à minimiser l’empreinte carbone; L’Earth Day Network a compilé une liste d’œuvres orchestrales inspirées des enjeux climatiques qui inclut Arctic Symphony du compositeur canadien Vincent Ho, composée pour le Winnipeg Symphony Orchestra.

Aussi importantes qu’elles soient, ces mesures représentent des réponses extrêmement locales et isolées à une préoccupation mondiale. Pour se livrer pleinement à la tâche sur ce plan, les orchestres canadiens, ainsi que leurs partenaires du milieu des arts de la scène des secteurs à but lucratif et sans but lucratif, doivent avoir accès aux mêmes cadres d’action, recherches et mécanismes de partage des connaissances et de soutien que les secteurs des petites et moyennes entreprises (PME) et des municipalités, universités, conseils scolaires et hôpitaux (MUSH). La durabilité écologique et la transition à une économie à faibles émissions de carbone doivent constituer un mouvement plutôt que simplement une action; cela commence par la recherche et l’éducation et aboutit à une action collective et informée.

Orchestres Canada trouve son inspiration au Royaume-Uni, où des recherches sur mesure au sujet de l’empreinte carbone du secteur des arts de la scène ont jeté des lumières sur les émissions de gaz à effet de serre associées aux salles de concert, aux tournées et aux déplacements du public, entre autres facteurs contributifs. Cette base de faits solide a incité les bailleurs de fonds, les organismes associatifs et les orchestres à prendre des mesures collectives et concrètes visant à opérer un changement durable. Le secteur orchestral britannique a créé une « charte verte » (Green Charter) ; les organismes artistiques ont cerné et mesuré leurs principaux impacts environnementaux (énergie, eau, déchets, déplacements); le secteur a commencé à créer une demande de produits défendables sur le plan environnemental et à s’engager à faire des achats respectueux de l’environnement; les groupes en tournée ont inclus un « avenant vert » dans leurs contrats de spectacle, ont fait des efforts soutenus pour « voyager vert » (notamment en prenant les transports en commun si possible, y compris en tournée) et ont collaboré avec les gestionnaires des salles de spectacles et les organismes de transport en commun afin qu’il soit plus facile pour les membres du public de se rendre aux concerts en transport en commun, vélo ou voiture électrique.

Les orchestres canadiens veulent faire leur part et collaboreront avec les autres organismes du secteur de la musique en concert pour partager des pratiques exemplaires et, le cas échéant, participer à un dialogue avec le gouvernement du Canada. Il leur serait beaucoup plus facile de déployer ces efforts si les organismes de bienfaisance et sans but lucratif avaient autant accès que les secteurs des PME et des MUSH aux programmes fédéraux qui appuient la recherche et les projets et démarches d’éducation factuels visant la réduction des émissions de carbone.

Recommandation 2 – Appui des arts par l’intermédiaire du Conseil des arts

Dans le budget de 2016, le gouvernement du Canada s’est engagé à doubler en cinq ans les fonds destinés aux arts par l’entremise du Conseil des arts en faisant passer les crédits parlementaires annuels du Conseil de 181 millions de dollars en 2015-2016 à 361 millions de dollars d’ici 2020-2021. Nous remercions le gouvernement du Canada de cet investissement et nous l’encourageons à respecter pleinement cet engagement et à inclure le dernier versement de 35 millions dans le budget de 2020-2021.

En 2017-2018, les fonds venant du Conseil des arts ont représenté à peine 5,9 % des recettes totales des orchestres, et ce pourcentage était en baisse depuis cinq ans. Avec la nouvelle injection de fonds du Conseil, la tendance commence à changer. Un accroissement des fonds de base provenant du Conseil permettra une meilleure planification, un usage plus efficient des ressources et une résilience accrue. Cela favorisera en retour un investissement plus généreux dans le potentiel humain et des réponses plus vigoureuses à la nature diversifiée et en évolution des collectivités canadiennes. Les artistes et les organismes artistiques des collectivités canadiennes commencent à peine à profiter de cet investissement accru; ils l’utilisent pour créer des œuvres nouvelles, des marchés nouveaux et une prospérité nouvelle.

Recommandation 3 – Accroissement de l’investissement dans les fonds de contrepartie pour les fonds de dotation

Comme prochaine étape dans les mises à jour récentes des lignes directrices au sujet de la composante Incitatifs aux fonds de dotation du Fonds du Canada pour l’investissement en culture du ministère du Patrimoine canadien, nous encourageons le gouvernement du Canada à augmenter de 6,5 millions de dollars par année le budget de cette composante.

Les orchestres continuent à chercher des moyens de stabiliser et de diversifier leurs recettes; or les fonds de dotation (qui sont accordés afin d’avoir un impact à long terme et investis à perpétuité, et qui produisent un rendement annuel visant à appuyer la mission de l’organisme) constituent pour eux un outil de plus en plus important. En 2005-2006, OC a commencé à recueillir des renseignements sur les fonds de dotation détenus ou gérés par les orchestres canadiens; depuis cette date, les portefeuilles de fonds de dotation des orchestres sont passés d’un peu plus de 74 millions de dollars à près de 260 millions. Les dividendes annuels de ces fonds sont de l’ordre de 12,3 millions de dollars, soit presque autant que la contribution totale du Conseil des arts aux orchestres canadiens. Le produit des fonds de dotation est indispensable à l’exécution des programmes artistiques et communautaires de ces derniers.

Depuis 2001, le ministère du Patrimoine canadien appuie l’accroissement des fonds de dotation des organismes artistiques grâce à une composante du Fonds du Canada pour l’investissement en culture. Chaque année, ces derniers peuvent demander, au moyen de la composante Incitatifs aux fonds de dotation, une contribution pouvant atteindre jusqu’à 100 % du montant des dons faits à leurs fonds de dotation, et nombre d’orchestres, petits et grands, ont eu recours à ce programme. Celui-ci a eu beaucoup de succès : les demandes soumises dans le cadre du programme augmentent et, ces dernières années, il a été de plus en plus difficile de verser les fonds de contrepartie. L’injection d’une somme additionnelle de 6,5 millions de dollars par année dans le programme Incitatifs aux fonds de dotation permettrait de faire face à l’accroissement de la demande que ce programme connaît. Ces bonifications aideraient aussi les organismes artistiques de toutes les tailles à continuer à renforcer leurs fonds de dotation en encourageant les donateurs à voir à long terme.

Il s’agit d’un investissement dans l’avenir : une politique fiscale judicieuse et des programmes progressifs peuvent encourager les Canadiens à donner davantage, et les orchestres canadiens tiennent à attirer des fonds du secteur privé. Rappelons qu’en 2017-2018, les recettes des orchestres canadiens sont venues, dans une proportion remarquable de 38,8 %, d’activités de collecte de fonds à caractère caritatif, ainsi que de démarches auprès des entreprises et d’événements spéciaux. Une analyse récente du Conseil des arts révèle qu’entre 2010-2011 et 2016-2017, les orchestres canadiens ont enregistré une hausse de 34,4 % au chapitre des dons du secteur privé. Si cette recommandation est mise en œuvre, les organismes artistiques et culturels, toutes tailles confondues, augmenteront leurs fonds de dotation, ce qui aura pour effet de diversifier leurs sources de recettes. Résultat? Des organismes artistiques encore plus dynamiques sur le plan artistique, centrés sur les préoccupations communautaires et adaptables dans une économie en transition.

Recommandation 4 – Accroissement de l’investissement dans les stages et la formation des jeunes

Notre secteur est constamment appelé à prévoir les changements dans les communautés et à élaborer des stratégies pour adapter nos modèles de gestion actuels. Nous savons que la viabilité continue des orchestres passe fondamentalement par un investissement dans la formation de l’effectif et la création de débouchés pour les talents émergents dans les domaines artistiques, autant que dans ceux de la gestion et de l’administration. Mais les pressions financières incessantes ont exigé une restructuration de l’effectif administratif dans les orchestres canadiens : d’après une étude récente du Conseil des arts, 47 des grands orchestres canadiens signalent une baisse de 11,4 % du nombre de leurs postes à temps plein entre 2010-2011 et 2016-2017, tandis qu’au cours de la même période, la proportion de postes saisonniers et à court terme est passée de 29 % à 50 % de l’effectif. Ces changements reflètent le souci des orchestres d’améliorer l’efficience de leurs opérations; toutefois, ils risquent, tout à fait par mégarde, de restreindre les possibilités d’effectuer un transfert utile, intergénérationnel et réciproque de connaissances et une planification réfléchie de la relève.

Les orchestres canadiens continuent à souligner l’importance critique d’avoir un effectif bien formé, à jour et diversifié. On considère souvent qu’une personne qui occupe un emploi auprès d’un organisme artistique canadien le fait purement par amour, plutôt que pour poursuivre une carrière viable. Rappelons toutefois que le secteur culturel fait une contribution de 53,1 milliards de dollars au PIB national. Cela est particulièrement le cas pour les jeunes Canadiens qui veulent entamer leur carrière sur le marché du travail précaire qui existe actuellement. À l’heure actuelle, il n’y a pas beaucoup de moyens de prendre pied dans le secteur culturel. Ces dernières années, le programme Jeunesse Canada au travail / Conseil des ressources humaines du secteur culturel a disposé d’un budget de 226 000 $ pour appuyer partiellement seulement 20 placements payés en administration des arts par année. Vu l’urgence de faciliter la planification de la relève, le mentorat et le transfert de connaissances, il faut faire mieux.

Nous exhortons donc le gouvernement du Canada à élargir le programme Jeunesse Canada au travail dans le domaine de l’administration des arts et des activités culturelles. Un accroissement de l’investissement dans ce programme de 500 000 $ par année (s’ajoutant au montant actuel de 226 000 $) permettrait aux jeunes travailleurs émergents dans le secteur des arts et de la culture d’acquérir une expérience précieuse auprès d’organismes artistiques et à ces derniers de renforcer leurs bassins de compétences.

Conclusion

Orchestres Canada remercie le Comité permanent des finances de l’occasion qu’il lui a donnée de contribuer aux consultations prébudgétaires de 2020. Nous serions ravis de discuter plus en profondeur de nos recommandations avec vous.

Merci, Micheline McKay, bienvenue Éric Dubeau

Un message de notre directrice générale, Katherine Carleton

Micheline McKayDepuis 2013, Orchestres Canada a le privilège de travailler avec Micheline McKay comme consultante en relations gouvernementales. Micheline a agi comme conseillère de confiance, analyste et source fiable d’information et de commentaires pour les employés, le conseil d’administration et le Comité sur la défense des intérêts d’OC. Son bon sens, ses normes éthiques élevées, sa discrétion, son travail acharné et ses réflexions politiques nous ont tous inspirés. J’ajoute, sur le plan personnel, qu’elle a été la meilleure et plus patiente corédactrice avec laquelle il ne m’a jamais été donné de travailler, maniant avec le plus grand aplomb mes révisions incessantes et mes plus folles élucubrations. Je me rappelle aussi avec énormément d’admiration le rôle qu’elle a joué lors de notre Journée des orchestres sur la colline en 2018 : les éloges passionnés à l’égard des orchestres qu’ont faits ce jour-là la ministre du Patrimoine canadien et les présidents et vice-présidents du Comité permanent du patrimoine canadien résultaient du tact et du sens organisationnel aigu de Micheline.

À l’automne 2018, Micheline nous a informés qu’elle fermait son cabinet pour se consacrer à autre chose, et nous lui avons fait de tendres adieux au nom de toute la communauté d’OC. Elle a accompli un travail exceptionnel pour nous au cours des cinq dernières années, et nous en sommes reconnaissants.

Éric DubeauLe 1er avril, Éric Dubeau deviendra le nouveau conseiller en relations gouvernementales d’OC. De son bureau juste à l’extérieur de Montréal, Éric a accumulé de nombreuses années d’expérience en tant que défenseur des arts, membre du personnel politique, observateur politique, dirigeant d’association, agent de subvention, consultant en arts et compositeur-interprète primé. Ses compétences singulières et son approche éclairée et axée sur la collaboration en font le successeur idéal de Micheline. Nous sommes impatients de travailler avec lui !

Le budget fédéral de 2019

Map of CanadaLe budget fédéral, déposé le 19 mars, est le dernier avant l’élection générale de cet automne.  Le gouvernement y reconnaît l’importance du secteur culturel, affirmant entre autres :

Partout au pays, les artistes du Canada et leurs sympathisants rassemblent les gens en vue d’apprécier et de célébrer la diversité et la créativité pour lesquelles les Canadiens sont reconnus à l’échelle mondiale. Nos industries culturelles constituent également une source importante d’emplois – elles emploient plus de 650 000 Canadiens – et elles représentent une composante majeure de notre économie, leur valeur s’élevant à presque 54 milliards de dollars chaque année.

Pour continuer à favoriser l’épanouissement du secteur culturel, le budget de 2019 prévoit l’affectation de :

20 millions de dollars répartis sur deux ans, à compter de 2019-2020, au Fonds de la musique du Canada.
Le Fonds de la musique du Canada (FMC) aide l’industrie canadienne de la musique à relever de nouveaux défis. Une vaste gamme de créateurs et d’entrepreneurs qui créent, produisent et commercialisent une musique canadienne originale et diversifiée sont admissibles à soumettre une demande. Le FMC est le principal outil de mise en œuvre des trois principaux objectifs de la Politique canadienne de l’enregistrement sonore, Des créateurs à l’auditoire, qui sont : rehausser l’accès des Canadiens et Canadiennes à un vaste choix d’œuvres musicales canadiennes par l’entremise des médias traditionnels et nouveaux; rehausser les possibilités offertes aux musiciens et musiciennes et aux entrepreneurs culturels canadiens afin d’apporter une contribution durable et significative à l’expression culturelle canadienne; faire en sorte que les musiciens et musiciennes et les entrepreneurs de la musique canadiens aient les habiletés, le savoir-faire et les moyens nécessaires pour réussir dans un environnement de mondialisation et de numérisation.

16 millions de dollars répartis sur deux ans, à compter de 2019-2020 au Fonds du Canada pour la présentation des arts
Le Fonds du Canada pour la présentation des arts (FCPA) fournit une aide financière aux organismes qui présentent des festivals artistiques ou des saisons de spectacles professionnels. Le FCPA appuie également les organismes qui viennent en aide aux diffuseurs artistiques. Grâce au FCPA, les Canadiens ont accès à des expériences artistiques professionnelles variées dans leurs collectivités. Chaque année, le FCPA appuie environ 600 festivals artistiques, saisons de spectacles professionnels et autres activités liées à la présentation des arts dans plus de 250 villes ou collectivités partout au pays. Le FCPA comprend deux volets principaux – le Soutien à la programmation et le Soutien au développement. Le volet « Soutien à la programmation » a deux composantes : Festivals artistiques et diffuseurs de saisons de spectacles professionnels, et Organismes d’appui à la diffusion.

24 millions de dollars répartis sur deux ans, à compter de 2019-2020 au programme de Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine, au programme Canada en fête, et au programme Commémoration Canada
The Building Communities Through Arts and Heritage program was created to help you celebrate your community – both its past and its present. This program increases opportunities for local artists, artisans, heritage performers or specialists to be involved in their community through festivals, events and projects. It also allows local groups to commemorate their local history and heritage.

Le volet Le Canada en fête du programme des célébrations et commémorations offre une aide financière pour des activités organisées les jours suivants : la Journée nationale des peuples autochtones (21 juin); la Saint-Jean-Baptiste (24 juin); la Journée canadienne du multiculturalisme (27 juin); et la fête du Canada (1er juillet).

Le programme Commémoration Canada donne un appui financier à des initiatives qui commémorent ou célèbrent des personnes, des lieux, des réalisations et des événements marquants à l’échelle nationale. Le programme favorise les commémorations et les célébrations qui soulignent les 25e, 50e, 75e, 100e anniversaires et les anniversaires subséquents par intervalles de 25 ans.

En outre, la somme de 1 million de dollars sera attribuée, sur deux ans, aux démarches de Patrimoine canadien en vue d’intégrer à la conception des programmes l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+).

D’une manière plus générale, mais pouvant aussi être importante pour le secteur artistique et culturel, le budget prévoit de doubler en 2019-2020 les placements professionnels de jeunes dans le cadre du programme Emplois d’été Canada et d’injecter des fonds additionnels dans la modernisation de la Stratégie emploi jeunesse.

Le budget de 2019 reconduit des mesures annoncées dans des budgets précédents, y compris des hausses progressives de fonds pour le Conseil des arts du Canada, qui auront pour effet de doubler les crédits parlementaires du Conseil (par rapport à 2016) d’ici 2021.

Et pour les orchestres ?

Les observations favorables au sujet de l’impact social et économique des arts que referme le budget constituent une bonne nouvelle pour le secteur artistique et culturel. En outre l’augmentation continue et soutenue des crédits du Conseil des arts constituait la grande priorité d’Orchestres Canada, comme nous l’avons expliqué dans notre mémoire prébudgétaire. Tout porte à croire que cet objectif a été atteint. Chacune des autres augmentations dans les différents programmes que nous avons mentionnées pourrait, de diverses manières, créer des possibilités pour les orchestres canadiens ; nous vous tiendrons au courant de nos constatations dans les prochaines semaines.

Prochaines étapes
  • OC examinera les prévisions de dépenses détaillées dès qu’elles seront publiées pour mieux comprendre dans le détail l’impact du budget.
  • Nous consulterons les organismes-cadres partenaires pour en savoir plus sur l’impact éventuel de ces nouveaux investissements sur les orchestres.
  • Nous continuerons à réclamer une injection supplémentaire de fonds dans le programme Incitatifs aux fonds de dotation.
  • Nous suivrons les changements apportés à la Stratégie emploi jeunesse, en nous concentrant sur l’accroissement des débouchés pour le secteur des arts.
  • Il va sans dire que nous vous ferons part de nos constatations.

Compte rendu de la Journée des arts sur la Colline

Arts Day on Parliament Hill 2018 image

Le 2 octobre, la Coalition canadienne des arts a organisé une Journée des arts sur la Colline fort réussie durant laquelle des défenseurs des arts de partout au Canada sont venus rencontrer des députés et promouvoir les arts. La directrice générale d’OC, Katherine Carleton, faisait partie de ce groupe de 100 champions des arts.

Les participants à cet événement ont formé des équipes, et, pendant la journée, chaque équipe a rencontré des députés, sénateurs et fonctionnaires clés. Katherine et ses collègues (Cathryn Gregor, de l’École nationale de ballet du Canada, et Steven Smits, de Volcano Theatre/Peggy Baker Dance Company) ont eu l’occasion de rencontrer quatre députés ou membres du personnel : Wayne Easter (Malpeque, Île-du-Prince-Edouard), Larry Miller (Bruce-Grey-Owen Sound, Ontario), Ali Ehsassi (Willowdale, Ontario) et Anthony Rota (Nipissing Timiskaming, Ontario).

En guise de préparatifs pour ces rencontres, la Coalition canadienne des arts a offert aux participants un webinaire de formation et une série de documents téléchargeables en français et en anglais, y compris un scénario pour la rencontre et des documents à remettre, qui pouvaient être personnalisés pour chaque député.

« Les députés veulent connaître l’impact que l’investissement fédéral dans les arts a dans leur circonscription, affirme Katherine. Dans l’ensemble, ils sont très conscients de la présence des artistes et des arts dans leur circonscription, mais le lien entre la politique fédérale et ces personnes et organisations inspirantes n’est pas toujours aussi clair. »

La Journée des arts sur la Colline représente une occasion intéressante pour les défenseurs des arts novices et chevronnés. « Elle se prête à quiconque peut profiter d’une politique éclairée et d’un financement en matière d’arts, ajoute Katherine. La Coalition élimine une bonne part du stress entourant ces rencontres en les organisant et en fournissant des recherches, des statistiques et des images infographiques solides. Elle jumelle aussi des personnes qui ont différents degrés d’expérience en défense des arts pour que les participants puissent tirer parti de l’expérience des autres membres de l’équipe qui prennent part à la rencontre. »

Bien que la portée générale des messages sur l’art que la Coalition a préparés revête une valeur indéniable, on ne saurait minimiser l’importance des interventions de défense des intérêts ciblant spécifiquement les orchestres. « J’ai eu tendance à traiter des points se rattachant plus particulièrement aux besoins des orchestres, tandis que mes collègues ont abordé les revendications touchant plus directement leurs secteurs, explique Katherine. Néanmoins, les commentaires que nous avons entendus durant les rencontres, de même que les discussions que nous avons amorcées laissent croire qu’il sera plus facile d’enchaîner avec des messages visant les orchestres en particulier. »

Nous avons demandé à Katherine comment la communauté orchestrale pouvait participer elle-même à cette démarche de défense des intérêts.

« Le Comité de la défense des intérêts d’Orchestres Canada planifie pour janvier une Semaine des orchestres dans les circonscriptions à laquelle nous souhaitons voir tous nos membres participer. Nous préparons des messages centrés sur les orchestres dont nous vous encourageons à discuter avec votre député et nous offrirons, en guise de préparatifs, une séance de formation, des modèles téléchargeables et des documents à remettre. En novembre, les membres du Comité de la défense des intérêts mettront ces documents à l’essai auprès de leurs propres députés; avec l’aide de l’équipe d’OC, ils sont là pour vous appuyer dans cette démarche. »

L’an dernier, OC a organisé à Ottawa sa propre Journée des orchestres; nos vaillantes équipes ont rencontré plus de 20 députés et sénateurs. Nous espérons tripler ce nombre cette année; avec votre aide, nous atteindrons cet objectif!

Le point sur la défense des intérêts à Orchestres Canada : août 2018

Comme l’été tire à sa fin, nous tenons à faire le point sur les activités récentes de défense des intérêts qu’OC a menées auprès du gouvernement fédéral. En juillet, nous avons effectué un sondage parmi les membres pour déterminer les grandes priorités du secteur à l’égard de la politique d’intérêt publique fédérale. Nous n’avons pas été étonnés de constater que le plus important pour les répondants était de veiller à ce que le gouvernement du Canada respecte pleinement son engagement à augmenter les fonds destinés au Conseil des arts.  Les autres priorités étaient de maintenir voire augmenter les crédits destinés au volet Incitatifs aux fonds de dotation du Fonds du Canada pour l’investissement en culture et de créer de meilleures occasions de formation pour les nouveaux professionnels du milieu des arts.

Ces priorités étaient à la base des recommandations prébudgétaires qu’Orchestres Canada a soumises au Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Le processus prébudgétaire annuel donne aux organismes comme le nôtre l’occasion de présenter au gouvernement fédéral leurs grandes priorités stratégiques. Celles-ci forment aussi la base de notre démarche de défense des intérêts pour l’année. Depuis plus de dix ans, Orchestres Canada participe régulièrement à ce processus au nom de ses membres.

Orchestres Canada a notamment recommandé au gouvernement fédéral de :

  1. Veiller à ce que l’investissement sur cinq ans de 180 millions de dollars dans le Conseil des arts, annoncé dans le budget de 2016, soit soutenu et pleinement réalisé dans le plan financier à long terme du Canada.
  2. Actualiser les lignes directrices de la composante Incitatifs aux fonds de dotation du Fonds du Canada pour l’investissement en culture et en augmenter le budget afin d’aider les organismes artistiques et culturels à recueillir des fonds auprès du secteur privé et à réaliser des recettes à long terme stables grâce à la croissance de leurs fonds de dotation.
  3. Investir 500 000 $ de plus par année dans la composante d’administration des arts et de pratique des arts du programme Jeunesse Canada au travail afin d’augmenter le nombre de postes subventionnés, d’aider les jeunes travailleurs culturels à acquérir une formation et une expérience de travail précieuses et de permettre aux organismes artistiques de planifier judicieusement la relève.

D’autres organismes de notre secteur, y compris Opera.ca et un consortium de grands organismes artistiques, qui inclut plusieurs orchestres, souscrivent à nos recommandations visant à garantir un appui pour le programme Incitatifs aux fonds de dotation.

Et maintenant?

Cet automne, le personnel d’Orchestres Canada, de concert avec le Comité de la défense des intérêts, s’emploiera à rencontrer les députés et leur personnel dans des circonscriptions clés pour leur expliquer nos recommandations et les sensibiliser davantage à l’impact des orchestres dans les villes grandes et petites.

Nous préparerons aussi la Semaine des orchestres dans les circonscriptions, que nous prévoyons tenir en janvier 2019 et durant laquelle nous encouragerons tous nos membres à rencontrer leurs députés au cours de ce mois. Nous vous communiquerons dans les meilleurs délais des renseignements supplémentaires à ce sujet.

Le point sur la Coalition canadienne des arts

La Coalition canadienne des arts, un regroupement non partisan de collaboration lancé par des organismes de services nationaux dans le domaine des arts et des associations mutuelles, dont Orchestres Canada fait partie, organise une Journée des arts sur la Colline le 2 octobre 2018. Si vous voulez participer, vous trouverez de plus amples renseignements et pourrez vous inscrire ici.

Au nom de ses nombreux membres, la Coalition canadienne des arts a présenté les deux recommandations suivantes dans son mémoire prébudgétaire :

  • Augmenter de 30 millions de dollars les sommes versées dans le Fonds du Canada pour la présentation des arts à l’intention des diffuseurs artistiques et des festivals, et ce dans l’optique de créer des synergies avec d’autres fonds d’investissement fédéraux et de donner aux productions canadiennes la possibilité d’être concurrentielles au pays et à l’étranger.
  • Reconnaître le statut professionnel  des artistes canadiens par la mise en œuvre d’un régime fiscal juste et équitable, le but visé étant de procurer un soutien et un écosystème fiscal plus cohérent et prévisible.

On trouvera le texte intégral du mémoire à www.lacoalitioncanadiennedesarts.com

Orchestres Canada présente des recommandations au Comité permanent des finances

Au début d’août, dans le cadre des consultations prébudgétaires annuelles, Orchestres Canada a soumis un mémoire au Comité permanent des finances du gouvernement fédéral.

Dans ce mémoire, inspiré d’une consultation auprès des membres, de discussions avec nos partenaires en défense des intérêts, de notre compréhension du climat politique actuel et de discussions avec le Comité sur la défense des intérêts d’OC, nous avons présenté au comité quatre recommandations :

Recommandation 1 Veiller à ce que l’investissement sur cinq ans de 180 millions de dollars dans le Conseil des arts, annoncé dans le budget de 2016, soit soutenu et pleinement réalisé dans le plan financier à long terme du Canada.

Recommandation 2 Reconnaître l’importance fondamentale pour les arts de la capacité numérique en veillant à la mise en place de politiques et programmes fédéraux exhaustifs, intégrés, accessibles et d’avant-garde.

Recommandation 3 Bonifier le programme Incitatifs aux fonds de dotation (un volet du Fonds d’investissement en culture du ministère du Patrimoine canadien) afin d’aider les organismes artistiques et culturels à produire des recettes stables et à long terme grâce à un accroissement des fonds de dotation.

Recommandation 4 Aider les organismes artistiques et culturels à offrir des débouchés de carrière et à temps plein aux jeunes diplômés d’établissements postsecondaires en élargissant le programme Jeunesse Canada au travail.

Vous trouverez le texte intégral du mémoire ICI.

Nous encourageons les orchestres canadiens à lire le mémoire et à le communiquer à leurs députés, comme pièce jointe à un courriel, comme imprimé accompagnant une lettre sur le papier en-tête de l’orchestre ou encore dans le cadre d’une discussion au cours d’une réunion dans la circonscription. Que votre député fasse partie de l’arrière-ban de l’opposition ou qu’il siège au cabinet, il est important de le sensibiliser au fait que la politique et les décisions en matière d’investissement au niveau fédéral peuvent avoir des ramifications importantes à l’échelon local.