Daniel Bartholomew-Poyser, nouveau membre du conseil d’administration d’Orchestres Canada, a mené une carrière variée comme professeur de musique, interprète et directeur musical. Il est actuellement artiste résident et ambassadeur auprès de la collectivité à Symphony Nova Scotia, où il dirige des ballets, des concerts pops et pour la famille, ainsi que des concerts externes. Avant d’occuper ses fonctions actuelles, il a été chef d’orchestre adjoint au Kitchener-Waterloo Symphony et au Thunder Bay Symphony Orchestra. Nous avons eu le plaisir de nous entretenir récemment avec Daniel pour discuter de son expérience et de certains des défis auxquels font actuellement face les orchestres canadiens.
Qu’est-ce qui vous a amené à Orchestres Canada?
Je venais de terminer un atelier sur la direction d’orchestre à Winnipeg et me préparais à reprendre mes fonctions d’enseignant… et puis… et puis. Je savais que je voulais faire de la direction d’orchestre. J’étais plutôt déconcerté. Un contact que je me suis fait était un agent à New York. Je lui ai envoyé un courriel pour lui demander par où commencer. Il m’a répondu : « Connais-tu Orchestres Canada ? » Je lui ai dit que malheureusement je ne le connaissais pas. Il a ajouté : « C’est là que tu vas trouver des emplois au Canada. » J’ai donc consulté le site Web d’Orchestres Canada, cliqué sur « Avis de postes » et quelques jours plus tard postulé ce qui allait devenir mon premier poste en direction d’orchestre. Maintenant, des années plus tard, j’ai le plaisir de siéger au conseil d’Orchestres Canada, aidant les orchestres partout au pays à se rapprocher de leurs publics, des collectivités et des uns des autres.
Comment vos antécédents comme chef d’orchestre vous ont-ils préparé à siéger au conseil d’administration d’Orchestres Canada?
Comme chef d’orchestre, j’évolue dans plusieurs mondes, soit ceux de l’administration, de l’artiste et du public. J’interviens au nom des membres de ces milieux, souvent pour négocier entre eux, ce qui signifie que j’ai appris à connaître intimement leurs besoins et points de vue particuliers. Vu cette sensibilisation aux réalités du bureau, de la scène et du foyer et ma responsabilité quotidienne de les rassembler, je suis bien placé pour répondre aux besoins des orchestres canadiens par l’entremise d’Orchestres Canada.
Quels sont, d’après vous, quelques-uns des grands défis auxquels font face actuellement les orchestres canadiens?
Un avenir rempli de possibilités nous attend ; les gens attachent de nouveau de la valeur aux activités sociales communautaires ou de groupe pour faire échec à la solitude souvent imposée par la technologie. Néanmoins, ils s’attendent à ce que la technologie soit essentiellement intégrée, sur le plan tant du fond que de la forme, à leurs expériences de divertissement. Cela nécessite une transformation.
En outre, la possibilité que représente une sensibilisation croissante à la diversité et un désir accru de celle-ci nous mènent à l’aube d’un changement presque révolutionnaire en matière de contenu, de collaboration et de culture orchestrale. Nous vivons à une époque incroyablement palpitante, et je suis ravi de servir auprès d’Orchestres Canada et d’aider les orchestres à tracer la voie de l’avenir !