Rapport du congrès 2024 de l’OMOSC

Circular Portrait of Katherine

Par Katherine Carleton, directrice générale d’Orchestres Canada


À la mi-août, un petit groupe de gestionnaires d’orchestres et moi-même avons assisté au congrès annuel de l’Organisation des musiciens d’orchestres symphoniques du Canada (OMOSC) à Kitchener, en Ontario. L’OMOSC se décritcomme « un congrès de l’American Federation of Musicians of the United States and Canada (AFM) (la Fédération américaine des musiciens des États-Unis et du Canada) représentant environ 1 100 musicien.ne.s travaillant dans le cadre de conventions collectives dans 21 orchestres canadiens », et j’ai assisté (et pris la parole) à son congrès annuel presque chaque année depuis 2005, année où j’ai commencé à travailler avec Orchestres Canada.

Les séances publiques du congrès de cette année ont donné lieu à plusieurs discussions intéressantes. Vos collègues et moi-même avons convenu qu’il serait bon de partager ce que nous avons entendu au cours de ces discussions. Je vous parlerai donc des sujets suivants :

1- Une table ronde sur le Kitchener-Waterloo Symphony
2- Une mise à jour sur la Caisse de retraite des musiciens du Canada
3- Une session dirigée par Jaime Martino et Michael Mori de Tapestry New Opera sur le programme Women in Musical Leadership, et les efforts qu’ils font pour améliorer l’inclusivité et les lieux de travail respectueux dans la musique classique.
4- Une présentation de Michael Wright et Danielle Stampley du cabinet d’avocats Wright Henry LLP de la Fédération Canadienne des musiciens (FCM) sur le licenciement pour des raisons non artistiques.
5- Une présentation de Rochelle Skolnick, directrice des services symphoniques de l’AFM et conseillère spéciale de l’American Federation of Musicians, sur le changement de la culture syndicale et du lieu de travail.

Mise à jour sur la Kitchener-Waterloo Symphony

Les délégués ont entendu trois intervenants sur la situation du Kitchener-Waterloo Symphony après le dépôt de bilan en septembre 2023. Les intervenants Katherine Robertson (présidente, Musiciens de la KWS), Rebecca Diderrich (membre, Musiciens de la KWS), William Poole (président nouvellement élu du conseil d’administration, Kitchener Waterloo Symphony Association Inc.) et Richard Sandals, (directeur associé, Division des services symphoniques, Canada), ont partagé leurs points de vue – et l’histoire était passionnante.

Nous avons découvert le travail impressionnant accompli par les musicien.ne.s au cours de l’année pour

  • créer et maintenir une unité d’objectif parmi les musicien.ne.s,
  • maintenir en vie la musique orchestrale professionnelle à KW en organisant et en mettant en place des concerts (initialement en tant que bénévoles et plus tard, en utilisant une partie des ressources collectées grâce à leur campagne GoFundMe extrêmement réussie – 487 945 $ provenant de plus de 2600 donateurs.trices – pour payer les musicien.ne.s),
    décider de travailler à l’élaboration d’une proposition visant à régler le dépôt de bilan et à relancer la structure organisationnelle, OU de créer une toute nouvelle structure juridique,
  • et (une fois cette décision prise)
  • travailler avec un grand nombre de personnes et de groupes différents (avec un partenariat particulièrement étroit avec la KWS Foundation) pour régler la faillite et reconstituer la Kitchener-Waterloo Symphony Orchestra Association Inc. (y compris le recrutement d’un nouveau conseil d’administration et la tenue d’une assemblée extraordinaire des membres pour élire un nouveau conseil d’administration).

Au nom du nouveau conseil, Bill Poole a déclaré qu’il s’agissait d’un groupe fort et uni qui travaillait dur pour finaliser la proposition aux créanciers, reconstruire la structure de travail de l’organisme, assurer une forte responsabilité envers la communauté (Que s’est-il passé? Quand aurons-nous à nouveau des concerts d’orchestre? Comment faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais?), et soutenir et reconnaître le travail acharné des musicien.ne.s.

Ce fut une présentation émouvante et finalement réconfortante, et je sais que nous allons tous suivre et soutenir leurs progrès dans les mois à venir.

Une mise à jour – la Caisse de retraite des musiciens du Canada

Humbert Martins, directeur des prestations de retraite à la CRMC, a fait une présentation sur l’état actuel de la Caisse. Voici ce que j’ai appris :

  • La CRMC est distincte du fonds de pension AFM-Employers, basé aux États-Unis. Son conseil de surveillance est composé d’administrateurs.trices musicien.ne.s et employeurs ;
  • Il s’agit d’un programme multi-employeurs (compte tenu du fait que les musicien.ne.s peuvent avoir de nombreux employeurs et collaborateurs.trices au cours de leur carrière), qui offre aux affiliés une pension à prestations définies ;
  • Les avoirs du fonds de pension sont en bonne santé. Les conseillers du fonds obtiennent de bons taux de rendement sur leurs investissements.

Il est intéressant de noter que le pourcentage des cotisations au fonds de pension provenant des orchestres canadiens a augmenté pour atteindre plus de 50 % des cotisations annuelles à la CRMC au fil des ans, alors que les enregistrements commerciaux ouvrant droit à pension et les sessions de la CBC ont diminué.

La CRMC dispose d’un bon site web, mais si vous souhaitez en savoir plus, Orchestres Canada se fera un plaisir d’organiser une séance d’orientation avec le personnel de la Caisse.

Photo des délégués de l’OMOSC 2024 | Crédit : page Facebook de l’OMOSC

Changer la culture : Inclusivité et lieux de travail respectueux dans la musique classique

Michael Mori (directeur artistique) et Jaime Martino (directrice générale) de Tapestry Opera ont présenté aux délégués une vue d’ensemble du programme Women in Musical Leadership de Tapestry, ainsi que les enseignements qu’ils en ont tirés depuis son lancement.

Plus précisément, ils ont voulu explorer le contexte de certaines attitudes exprimées par les musiciens d’orchestre dans leur interaction avec les cheffes WML, telles qu’elles ont été communiquées dans des sondages anonymes. Les commentaires sur la coiffure, le ton de la voix et les choix vestimentaires n’étaient pas rares – et ni les musicien.ne.s partageant ces commentaires ni les directions d’orchestre qui les ont transmis – sans filtre – au WML n’ont semblé trouver cela surprenant ou inhabituel. Cela a conduit l’équipe de Tapestry à poser une question évidente : y a-t-il quelque chose dans la culture orchestrale qui normalise l’expression des préjugés sexistes?

Une discussion animée s’en est suivie, avec des réflexions réfléchies de la part des intervenant.e.s autour de la table sur leurs expériences professionnelles, l’évolution des attitudes au fil du temps, l’importance de politiques progressistes et bien communiquées sur le lieu de travail, et la valeur de la formation pour soutenir ces politiques, y compris la formation des témoins.

Orchestres Canada s’est récemment joint à un groupe de travail sur le changement de culture, organisé par Tapestry, et nous vous en dirons plus dans les mois à venir.

Licenciement pour raisons non artistiques

Les avocats Michael Wright et Danielle Stampley ont présenté une vue d’ensemble des processus et des responsabilités des sections locales et de la direction de la FCM dans les processus liés à la discipline (y compris les licenciements) pour des raisons non artistiques. Mes trois principales conclusions?

  1. Un processus solide, transparent et (si possible) collaboratif entre la direction et la section locale est essentiel et doit s’appuyer sur la législation pertinente et la convention collective.
  2. La FCM a le devoir absolu de représenter ses membres, que l’affaire soit ouverte et close ou non.
  3. Même si la procédure est impeccable, la FCM peut très bien déposer un grief contre une mesure disciplinaire qu’il juge disproportionnée ou incorrecte.

Plutôt que de tenter de résumer la présentation, je vais simplement vous renvoyer à leur diaporama – disponible en anglais seulement (en vous rappelant que les informations fournies ne le sont qu’à titre indicatif et ne constituent pas un avis juridique qualifié sur une situation spécifique).

 

L’inconduite sexuelle dans les lieux de travail symphoniques

Inspirée par le récent rapport sur les événements survenus au New York Philharmonic et les mesures prises par la suite par l’orchestre, la section locale 802 et l’AFM/FCM, la présentation de Rochelle Skolnick, directrice des services symphoniques et conseillère juridique spéciale de l’AFM, comprenait des définitions de certains termes clés. Elle a également souligné les responsabilités spécifiques des dirigeants institutionnels, des artistes et des travailleurs et a défini un cadre pour améliorer concrètement le lieu de travail symphonique pour tous. Une fois de plus, la discussion a été engagée et animée : toutes les personnes présentes autour de la table se sont clairement engagées en faveur de lieux de travail plus transparents, plus progressistes et plus respectueux.

Son diaporama est disponible ici en anglais seulement – et je le qualifierais de lecture essentielle!

N’hésitez pas à me contacter directement si vous avez des questions. Je serai ravie de vous lire!

Katherine Carleton
Directrice générale
Orchestras Canada/Orchestres Canada
[email protected]

Nouveaux publics et comment les retenir : Ce que j’ai appris à Classical:NEXT

Headshot of Boran Zaza

Par Boran Zaza, directrice des communications et du développement d’Orchestres Canada


Trois mois se sont écoulés depuis mon retour de Berlin, où j’ai assisté à Classical:NEXT (C:N), le plus grand rassemblement mondial de professionnels de la musique artistique. J’ai assisté à de nombreuses sessions du congrès axées sur les orchestres, principalement sur les thèmes des modèles de leadership innovants, de la durabilité environnementale dans les orchestres et du sujet du billet d’aujourd’hui, les tendances et les outils en matière de public.   

Ce n’est un secret pour personne que le public des orchestres vieillit et diminue, tant au Canada qu’à l’échelle mondiale. Alors, comment attirer et fidéliser de nouveaux publics? C’est exactement ce qu’a proposé une séance du congrès C:N intitulée The Complete Audience Toolbox : A practical guide to getting larger audiences into the concert hall (La boîte à outils complète en matière de public : un guide pratique pour attirer un plus grand nombre de spectateurs dans les salles de concert). La session était animée par les consultants culturels danois Cecilie Szkotak Nielsen et Søren Mikael Rasmussen de RasmussenNordic   

Cecilie et Søren ont développé le projet Tutti avec DEOO (Danish Ensembles, Orchestras and Opera Institutions). Au cours de leur collaboration, dix orchestres danois se sont penchés sur le développement de leur public et sur l’acquisition de nouveaux publics. Leur méthodologie est simple : ils ont invité 28 personnes qui assistaient pour la première fois à un concert et ont partagé leurs expériences sans filtre dans le cadre d’entretiens prolongés après les concerts. Le résultat ? Un rapport détaillé (et téléchargeable!) contenant des informations extrêmement intéressantes qui peuvent aider les orchestres à mieux comprendre ce qui motive (ou démotive) les personnes qui achètent des billets pour la première fois à revenir pour une deuxième (troisième…quatrième…cinquième) expérience orchestrale.     

Ce projet et ce rapport m’ont rappelé une expérience similaire menée par Aubrey Bergauer et le California Symphony en 2016-17, appelée Orchestra X. Dans le cadre de cette expérience, l’orchestre a invité des millénaires et des jeunes de la génération X (par ailleurs largement absents du public du California Symphony) à assister à quelques concerts du California Symphony, puis à débriefer leurs expériences – en groupe – autour d’une pizza et d’une bière.  Le processus et les résultats sont documentés dans deux articles publiés sur Medium : Introducing Orchestra X et Orchestra X : The Results. 

Revenons au projet et au rapport Tutti : le rapport a identifié plusieurs obstacles qui ont fait que les participant.e.s sélectionnés n’ont pas voulu revenir après leur expérience de concert. En réponse, les orchestres danois et RasmussenNordic ont développé un ensemble de 26 outils et 6 listes d’inspiration pour aider à lever les barrières à l’entrée et inspirer les orchestres à répondre de manière plus réfléchie aux exigences des nouveaux publics de la musique classique. Ces outils et ces sources d’inspiration sont présentés dans un livre intitulé Tools for Orchestras and Ensembles : Get more Audiences (Outils pour les orchestres et les ensembles : augmentez votre public). 

Lors du congrès C:N, Cecilie et Søren ont partagé des informations précieuses tirées du rapport et du livre. Voici ce que j’ai retenu de cette session : 

 

1- La marque des orchestres est… sans rapport avec le public!

Kelvin, 20 ans, était l’un des participants à l’étude de cas. Il est intéressé et curieux par la musique classique. Il dépense environ 1 000 euros par an pour des expériences culturelles, mais les concerts classiques n’en font pas partie. « J’ai vu les affiches en ville. Les Blancs sévères et âgés avec leurs instruments ne m’ont pas parlé », a-t-il déclaré.   

Comment les orchestres peuvent-ils résoudre ce problème ? Parmi les outils proposés dans le livre, RasmussenNordic suggère d’essayer de remplir la promesse de marque suivante :   

« Avec nous, le public fera l’expérience de _______, _______ et _______. »  

« Nous vous promettons _____________________.  

« De la musique qui _____________________. »  

“Une expérience ___________________.” 

Les dix orchestres participants ont eu du mal à répondre à ces questions, ce qui n’est pas surprenant : la promesse de marque n’est plus axée sur l’orchestre, mais sur l’expérience du public. Certains orchestres se sont demandé s’ils ne perdraient pas ce qui les différencie s’ils se contentaient de s’inspirer des membres du public. Pourtant, si nous examinons les images et visuelles de nos orchestres que nous utilisons pour commercialiser nos événements et mettre en valeur notre marque, nous constatons qu’elles sont toutes identiques! (J’en ai fait la preuve en examinant les sites web d’orchestres de différents continents : il est difficile d’affirmer qu’ils promeuvent une marque unique lorsque les photos sont presque identiques. Voir la preuve ci-dessous). En résumé, en écoutant votre public et en axant votre marque sur lui, vous pourriez commencer à vous démarquer!

Symphony Orchestra of India
KBS Symphony Orchestra – Korea
Syrian Expat Philharmonic Orchestra
Orchestre national de France
Austin Symphonic Band
Royal Stockholm Philharmonic Orchestra

 

2- Programmation artistique : Les nouveaux publics ne la comprennent pas

Les publics qui découvrent les orchestres et la musique classique disposent généralement de très peu d’outils pour les aider à déterminer s’ils aimeront ou non un concert. Nous annonçons des pièces et des compositeurs.trices dont ils n’ont jamais entendu parler, au lieu de les séduire avec des concepts qui les aident à comprendre ce qu’ils peuvent attendre de l’expérience d’un concert. L’équipe de RasmussenNordic suggère qu’au lieu de superposer maladroitement un concept à un programme au stade du marketing (lorsqu’il est trop tard!), il devrait faire partie intégrante du travail de programmation. Pour ce faire, RasmussenNordic a mis au point un outil, le Concept Compass, que vous trouverez ci-dessous. En outre, ils suggèrent que les responsables du marketing et les musicien.ne.s fassent partie du processus de programmation, afin de favoriser la compréhension et l’engagement au sein de l’organisme. De cette manière, toutes les parties peuvent participer à la transmission du concept aux publics nouveaux et établis.   

Concept Compass de RasmussenNordic

 

3- La narration est essentielle : faites-vous appel à l’imagination des gens?  

Une fois que vous avez un concept de concert, les consultants suggèrent de l’accompagner d’une histoire inspirante, pour donner des repères aux spectateurs. Caroline, une participante à l’étude de cas, a déclaré qu’elle pensait aimer la musique classique, mais qu’après avoir assisté à un concert, elle avait décidé de ne pas y retourner. Elle cherchait une activité qui catalyserait son imagination, l’emmènerait dans d’autres mondes et l’aiderait à vivre les choses différemment.  Mais son expérience du concert n’a pas été à la hauteur. Pouvons-nous aider des personnes comme Caroline à vivre nos concerts différemment?   

Les consultants suggèrent de développer une grande histoire pour chaque concert, en s’inspirant de la musique, d’une anecdote personnelle, d’une histoire sur les instruments ou sur le compositeur.trice. Par exemple, si le concept de concert choisi est « Au bal royal », l’histoire de soutien pourrait ressembler à ceci : « Venez faire un voyage dans le temps, à l’époque où les rois festoyaient dans les châteaux, assis dans de somptueuses salles de marbre, vêtus d’argent et d’or. Imaginez que vous êtes invité à un mariage royal. La lumière des lustres vous enveloppe d’une splendeur dorée tandis que des airs entraînants vous invitent à danser. »  

Votre imagination s’est éveillée?  

Cecilie et Søren se présentent à Classical:NEXT – Photo par Boran Zaza

4- Il est essentiel d’avoir de grandes compétences en matière d’accueil  

Les personnes qui assistent pour la première fois à un concert arrivent généralement dans la salle de concert sans avoir été saluées ou accueillies. Ils s’assoient à leur place, les musicien.ne.s et le.la chef.fe d’orchestre montent sur scène sans dire un mot, et tout le monde – sur scène et dans le public – quitte ensuite la salle sans dire au revoir. Ces personnes qui assistent pour la première fois à un concert ne sont pas non plus invitées à rester en contact.   

Pouvons-nous être de meilleurs hôtes?  Comment? Pensez aux expériences chaleureuses et mémorables que vous avez vécues lorsque vous avez été accueilli de manière attentionnée, que ce soit lors du souper d’un.e ami.e ou dans votre restaurant ou hôtel préféré. C’est l’ambiance que vous voulez créer. Et si vous proposiez aux personnes qui achètent des billets pour la première fois de les aider à choisir leur premier concert? Et si quelqu’un les salutait avec un sourire lorsqu’ils entrent et leur demandait ce dont ils ont besoin? Et si vous leur demandiez après le concert : « Qu’avez-vous pensé de cette expérience? Avez-vous passé un bon moment? Qu’aurions-nous pu faire de mieux? Quand vous reverrons-nous? »  

Un orchestre a fait l’expérience d’offrir un enregistrement gratuit du concert aux personnes qui s’inscrivaient à son infolettre après le concert, et a fait état de longues files d’attente pour s’inscrire, car les gens aimaient l’idée d’avoir un souvenir à partager avec leur famille et leurs ami.e.s. Même si nous ne pouvons pas offrir d’enregistrements, y a-t-il des moyens d’aider les spectateurs.trices à maintenir et à partager l’expérience que nous avons créée pour eux? 

Crédit: Classical:NEXT, #Cnext24
Photo: twinematics

 

Voilà qui conclut la série de trois articles de blog consacrés à mon séjour à C:N! Pour avoir un aperçu de l’expérience C:N sous forme de vidéo, consultez les histoires Instagram que j’ai publiées pendant mon séjour à Berlin! Je suis profondément reconnaissante du généreux financement accordé par le Conseil des Arts du Canada dans le cadre du Perfectionnement des professionnels des arts : Appuyer la pratique artistique qui a rendu possible mon voyage en Allemagne pour assister à Classical:NEXT.

 

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien.

Logo, Canada Council for the Arts logo

Programme Subvention salariale d’urgence du Canada

Mis à jour le 9 avril

Le 1er avril, le gouvernement du Canada a annoncé les détails du programme Subvention salariale d’urgence du Canada de 75 % pour les entreprises admissibles, jusqu’à concurrence de trois mois. Cette subvention prend effet rétroactivement le 15 mars 2020.

  • La Subvention salariale d’urgence du Canada s’appliquerait au taux de 75 % pour la première tranche de 58 700 $ que touche normalement un employé, ce qui représente une prestation maximale de 847 $ par semaine. Le programme serait en vigueur pour une durée de 12 semaines, soit du 15 mars au 6 juin 2020.
  • Les employeurs admissibles qui subissent une baisse de leurs revenus bruts d’au moins 15 % en mars et 30 %  en avril ou en mai, par rapport au même mois en 2019, auraient droit à la subvention.
  • Les employeurs admissibles comprendraient des employeurs de toutes tailles et de tous les secteurs de l’économie, à l’exception des entités du secteur public (municipalités, universités, écoles et hôpitaux). Les organismes de bienfaisance et à but non lucratif sont admissibles s’ils peuvent prouver la baisse de revenu indiquée.
  • En ce qui concerne les organismes à but non lucratif et les organismes de bienfaisance enregistrés qui sont touchés de façon similaire par une perte de revenu, le gouvernement continuera de collaborer avec ce secteur afin de s’assurer que la définition de « revenu » dans ce contexte répond bien à leurs besoins. Le gouvernement considère également un soutien supplémentaire pour les organismes à but non lucratif et les organismes de bienfaisance, plus particulièrement ceux qui participent à l’intervention de première ligne relative à la COVID‑19. D’autres renseignements à cet égard seront annoncés sou peu.
  • Le droit d’un employeur admissible à cette subvention salariale sera déterminé uniquement en fonction des salaires ou traitements réellement versés aux employés. On s’attend à ce que tous les employeurs fassent les efforts possibles afin de compléter les salaires jusqu’au niveau de 100 % du montant maximal couvert.
  • Le programme devrait être lancé dans les trois à six prochaines semaines, selon son délai d’approbation par le Parlement et la vitesse à laquelle le processus de demande en ligne peut être mis au point, peaufiné et lancé.
  • Le président du Conseil du Trésor Jean-Yves Duclos a noté pour le “secteur culturel” que toutes les entreprises recevant des fonds publics sont éligibles à la subvention. Cela semble concerner les entreprises ou organisations qui reçoivent des subventions gouvernementales, plutôt que les organismes publics comme les universités, les collèges, les écoles et les hôpitaux qui ont été identifiés comme étant exemptés
  • Aucun plafond n’est imposé à l’employeur.
  • La subvention s’applique aux employés actifs et à ceux qui ont été mis à pied par manque de travail.
  • Les organismes à but non lucratif peuvent choisir d’inclure ou d’exclure les revenus provenant du gouvernement dans le calcul de leurs recettes.
  • Les organisations peuvent calculer leurs revenus en utilisant soit la comptabilité d’exercice, soit la comptabilité de caisse.
  • Des ajustements seront effectués si l’employeur ou l’employé participe à d’autres programmes d’intervention d’urgence COVID-19.
  • Les demandes se feront par l’intermédiaire d’un portail Web accessible par la compte Mon dossier d’entreprise de l’Agence du revenu du Canada.

Si votre organisme ne peut pas prouver une baisse de revenu de 30 %, il pourrait ne pas être admissible à la subvention salariale de 75 %; il pourrait toutefois être admissible à un programme annoncé antérieurement qui prévoit une contribution de 10 % aux salaires par le biais des versements mensuels au receveur général. Les organismes ne peuvent pas avoir accès aux deux programmes.

Le gouvernement offre plus de souplesse aux employeurs relativement à la Subvention salariale d’urgence du Canada (communiqué de presse du 8 avril)

Le communiqué de presse du 1er avril se trouve ici.